Premier tome du diptyque « Alchimie », « L’épreuve du feu » nous emmène dans les rues d’un Paris uchronique de roman feuilleton où pèse l’ombre des ouvrages à trois francs six sous d’Eugène Sue et où œuvre Vidocq. Mais il vous faudra plonger dans une époque bien plus ancienne pour comprendre les rouages de cette histoire résolument placée sous le signe du complot. En effet, la source de toute l’aventure réside dans la fameuse malédiction lancée de haut de son bûcher par le Grand Maître des templiers, Jacques de Molay, à l’encontre des ses bourreaux, entre autres le Pape Clément et le roi Philippe Le Bel. Maudits jusqu’à la 13ème génération. Et si les implications étaient encore plus importantes ? Et si le secret de l’Alchimie s’était transmis jusqu’au XIXème siècle ? Et si les trompe-la-mort investissaient Paris ?





Tenez-vous prêt à accompagner le héros, un auteur de roman feuilleton en quête de publication, à travers les quartiers glauques de la capitale. A vouloir gagner sa pitance, il se retrouve vite mêlé à un complot qui le dépasse totalement contre le roi. Sa petite amie voyante lui sera-t-elle un support utile ou précipitera-t-elle sa fuite ?





A la croisée de différents mythes et fictions historiques, « Alchimie » se présente comme une sorte de roman-feuilleton fantastique. L’idée avait de quoi séduire mais on reste un peu sur notre faim avec un héros qui manque singulièrement de consistance (la naïveté à « la Fleur de Marie » lui sied mal) et un mélange un peu trop fouillis. La fin du diptyque pourrait cependant promettre de belles surprises. Je ne suis pas non plus trop convaincue par le dessin si ce n’est par sa grande justesse historique et son travail sur le détail.





Une bonne idée qui mériterait un meilleur développement pour un premier tome sur deux qui nous emmène sur des chemins de traverse de différentes tendances littéraires des Rois Maudits aux Mystères de Paris.