Gran MômAnnée de sortie : 2008

Auteur : BOISSERIE/CADELO
Editeur : Zenda (Glenat)





Album cartonné/48 pages couleurs

Collection : Zenda/ Editions : Glenat

Parution : mars 2008

ISBN : 9782723453301



Avec Libera, nous sommes confrontés à deux planètes radicalement opposées. D’une part, Libera, planète-poubelle que les hommes ont fuit après l’avoir polluée. Seuls des mutants l’habitent désormais. D’autre part, Danubia, planète « idéale », image de luxe et de bien être qui fut le refuge des hommes après leur abandon de Libera. Un monde doré derrière lequel se cache une lutte des classes et un asservissement honteux des plus pauvres. Ici les nobles sentiments s’oublient aisément pour laisser place à l’ambition, la cupidité et la vanité. Or voici que les hommes puissants de Danubia projettent de « réhabiliter » Libera en la débarrassant d’abord de ses habitants. Le projet bien avancé de nettoyage de la planète se trouve contrarié par la présence d’un être humain pur sur celle-ci. Pas question de tuer cet humain, du moins dans le principe. Le projet est donc mis en stand-by. Dans ce tome, les sentiments les plus détestables se développent et les personnages abjects montrent de plus en plus leur vrai visage. Curieusement, alors que tout pourrait sembler sans espoir, des lueurs semblent s’allumer au sein même de la communauté des mutants puisqu’ils osent accomplir des actions sortant du quotidien et presque se rebeller contre leur condition. Cette opposition entre deux civilisations n’est pas sans rappeler des œuvres fondamentales de la science-fiction telle « La Guerre des Mondes ». Le thème est certes ambitieux mais tout, des personnages aux actions, semble se mettre solidement en place. Le dessin quant à lui reste très dur, âpre, notamment sur les traits de ces personnages tantôt usés par leur condition tantôt pourris par leur vile âme. L’affrontement des deux mondes se fait sentir graphiquement grâce à un détourage coloré des vignettes : gris clair pour Danubia, noir pour Libera. Ces couleurs ne sont pas seulement utilisées lorsque les scènes se passent sur l’une ou l’autre des planètes mais également lorsque les personnages servent les intérêts d’un lieu de préférence à l’autre.

De la science-fiction un rien oppressante qui augure d’actions de plus en plus musclées au fil des tomes.



Tiphaine