A mesure qu’Herman Melville conte son histoire extraordinaire, mêlant le mythe de Chtulu et ses propres écrits marins, son auditeur, le jeune Ismaël demeure incrédule. L’aventure prend en effet ici une ampleur inimaginable avec un baleinier aux prises avec un Kraken transformé en créature gigantesque et anthropomorphe, et cette même créature attaquée par un banc de baleines blanches…





Le seul conseil que je peux vous donner dans le fouillis scénaristique de ce second tome, où l’on est près de se noyer, c’est d’admirer les magnifiques illustrations, et en particuliers les plus que spectaculaires combat maritimes. La lumière, le mouvement, tout est impeccablement maîtrisé pour donner une intensité dramatique au récit. Ce dernier cependant reste un vaste mélange où l’on ne se retrouve pas forcément. Les combats mettent en effet en scène la formidable et terrifiante créature de Chtulu, le capitaine Achab mais aussi Moby Dick, la grande baleine blanche (on aurait pu s’y attendre)… et la créature du Docteur Frankenstein (là c’est beaucoup plus surprenant et relativement peu à propos). Le principe de la collection 1800 favorise certes les rencontres mais Merville Vs Lovecraft suffisait selon moi à tenir le lecteur en haleine.





Reste dans ce dernier tome du diptyque un combat épique, d’une force et d’une densité impressionnantes. Des images qui nous éclaboussent presque par leur réalisme et la tension qui va crescendo.