Percy Jackson est un ado américain tout ce qu’il y a de plus ordinaire. C’est du moins ce qu’il pense avant de se faire attaquer par une authentique harpie, d’entamer une fuite avec sa mère et un satyre vers un sanctuaire bien particulier, de se battre contre le Minotaure… De fil en aiguille, Percy se fait accuser d’être le voleur de foudre, l’éclair jadis forgé par Zeus et au centre de toutes les convoitises de l’Olympe. Pour rétablir la vérité (et accessoirement pour sauver sa mère), le jeune garçon entame alors une quête avec deux camarades. Mais prouver son innocence n’est pas aisé face à des dieux en colère. De plus, Percy se montre peu connaisseur en matière de mythes grecques et il va pourtant devoir se mettre rapidement à la page s’il veut survivre dans ce monde décalé.



Tiré d’un roman à succès et suivant en France la sortie d’un film à grand spectacle tout à fait honnête pour le public adolescent, « Percy Jackson et le voleur de foudre » possède les mêmes qualités en format bande dessinée que sur les autres supports.

Très rythmé avec une utilisation intéressante et pas ridicule des monstres et créatures mythiques transposées dans l’univers contemporain.

Les éditions XIIbis ont fait les choses comme il fallait en publiant cet album de 128 pages. Cela permet amplement d’apprécier la narration originale qui passe par des moments de suspenses, des révélations et des scènes d’actions percutantes.

La quête de l’adolescent à la recherche de ses origines (ici son géniteur) est réexplorée à la manière d’un road movie particulier : une quête émaillée de combats contre différents monstres mythologiques (ce qui permet aux novices de découvrir ces mythes fondateurs et au plus expérimenté de retrouver certains codes classiques – les enfers, les prédictions, …). L’approche s’avère d’autant plus intéressante que certains passages sont clairement SF (voir la représentation de Charron ou les jeux dans l’hôtel lotus).



Un album qui complète bien les autres créations autour de cette histoire qu’il n’est pas gênant de lire dans la foulée du visionnage du film et inversement. Il est néanmoins conseillé de le lire après le roman pour vous faire votre propre représentation graphique mentale des lieux et protagonistes. La série originale de Rick Riordan se composant de plusieurs volumes, il n’est pas exclu de voir un jour des suites à ce premier volume BD. A coup sûr elles trouveront leur public tout comme cet album qui s’avère décidément une réussite du genre.