Shuhei Amamiya a une obsession dans la vie : devenir un pianiste de renom, comme son père auparavant. Contraint de déménager régulièrement, il travaille sans relâche ses gammes, ses pianos l’accompagnant dans ses divers logements. Arrivé dans une nouvelle école de province, il présente sa passion devant sa classe. Rapidement, les autres élèves lui révèlent l’existence d’un étrange piano abandonné au milieu de la grande forêt voisine. Ils le défient d’en jouer, ce qui signifie qu’il devra s’aventurer au cœur des bois mystérieux, comme une sorte de bizutage.
En réalité, le piano est détraqué et personne n’arrive à en jouer. Plus précisément, seul Kai, un gosse des quartiers défavorisés, parvient à le faire sonner à la manière d’un virtuose. Le temps d’un été, les deux jeunes garçons vont aller au bout de leur passion pour Mozart et Chopin grâce à cet étrange instrument qui agira comme un catalyseur.

Piano forest est un joli film d’animation initiatique et onirique qui plaira beaucoup aux plus jeunes. Sans doute aussi aux musiciens qui y retrouveront la réflexion sur le travail quotidien qu’est la pratique musicale, sur le ressenti personnel et sur la pression des concours.

La réalisation est belle. Ce sont surtout les images dans la forêt qui sont particulièrement accrocheuses grâce à la belle luminosité et à l’immense variété des tons verts des arbres.
Certaines scènes restent typiquement japonaises. Le moment où une jeune fille trouve comment se libérer de son stress d’une façon insolite nous a plutôt interpelés. La scène, aussi irréelle qu’irréaliste se montrant un rien déroutante.

Une jolie histoire pleine de poésie sur la musique et ceux qui nous la procurent.