Réalisateur : GUERRIERI Romolo
Distribution : Artus Films




Un classique du western européen avec :
-Gianni Garko («Le temps des vautours », « Sartana », « Django ne prie pas »)
-Fernando Sancho («Colorado », « Sartana », Django tire le premier »)
-Un film de Romolo Guerrieri (Les sept colts du tonnerre, Johnny Yuma, La police au service du citoyen) 
Suppléments
-10 000 dollars pour Django, par Curd Ridel
-Les larmes de Django. Entretiens avec Romolo Guerrieri et Gianni Garko.
-Diaporama d’affiches et photos
-Bandes-annonces de la collection Western
Italie – 1967
Un film de Romolo Guerrieri – Avec Gianni Garko, Fidel Gonzales, Fernando Sancho, Loredana Nusciak…
Scénario Ernesto Gastaldi - Musique Nora Orlandi – Photographie Federico Zani – Sergio Montanari
Durée: 93 minutes
Versions: français, italien
Sous titres: français
Format Cinémascope 2.35 original respecté
16/9ème compatible 4/3
Couleur
Sortie : 4 MARS 2014
http://www.artusfilms.com/le-temps-des-vautours

Encore une fois, nous vous conseillons de ne pas regarder la bande-annonce, qui vous raconte les scènes clés du film. Pour autant si vous voulez avec un aperçu de l'ambiance du film : lien b-a ici


Les larmes de Django. Entretien avec Romolo... par apparitor


Le temps des vautours dont le titre original est 10000 dollari per un massacro (vous apprécierez l'inventivité du traducteur!) est un vrai et bon western italien qui n'a rien à envier aux productions américaines. La seule différence avec les films d'hollywood vient de l'absence de très grandes stars internationales. Cela dit, le casting de Le temps des vautours est tout aussi intéressant.

A commencer par Gianni Garko (crédité sous le nom de Gary Hudson), qui interprète Django. Vous connaissez déjà cet acteur si vous avez regardé les autres dvds proposés par Artus Films dans la même collection. Ici, il incarne un chasseur de prime, qui n'a d'autre motivation dans la vie que l'argent. Si un bandit ne vaut pas 10.000$ de prime, il ne se déplacera pas. Drôle de philosophie, mais pourquoi pas.



Django va croiser sur son chemin le jeune Manuel Vasquiez (Claudio Camaso), dont la tête est mise à prix pour 2.000$. Autant dire rien du tout aux yeux de Django. Manuel est revenu pour se venger. Il a passé 4 ans en prison alors qu'il était innocent. Il décide de kidnapper la fille (Adriana Ambesi) de celui qui l'a privé de liberté. Ce qui va commencer à faire monter le montant de la prime pour sa capture. Et à force d'exactions, le seuil fatidique des 10.000$ va (comme vous vous en doutez) être atteint. Django peut alors se mettre en chasse.



Au delà de la trame principale du film qui est assez simple (la descente aux enfers par la multiplication des délits de Manuel Vasquiez), c'est la relation ambiguë qu'entretient Django avec le monde qui est intéressante. Lui, l'homme solitaire, qui semble insensible a pourtant un lien d'amitié fort avec son camarade photographe. De même la relation naissante avec la belle Mijanou (Loredana Nusciak) est assez improbable, mais bien là.


Le personnage du père de Manuel, incarné par Fernando Sancho est aussi passionnant. En méxicain exubérant, violent, qui n'hésite pas à tirer dans le dos et qui malgré tout semble avoir une sorte de code de l'honneur.


Il ne faut pas oublier de saluer la réalisation de Romolo Guerrieri. En fois de plus, Romolo Guerrieri soigne la position de sa caméra. Ses choix sont très étudiés. Que ce soit sur les plans larges de paysages, les travellings ou les très gros plans (sur les têtes de chevaux par exemple), le but est d'avoir une image percutante, qui vous interpelle et vous oblige à réagir. De cette façon, le spectateur n'est pas totalement passif devant l'écran. Le rythme donné au film vient de ces changements de prise de vue, toujours dans le bon timing.


Les nombreux décors extérieurs donnent aussi beaucoup d'intérêt au film. Les moyens mis à la disposition de cette production ont dû être conséquents. Cette variation de lieux où se déroulent l'action, évite de revenir toujours au même endroit. Cette progression renforce votre impression d'évolution chronologique des événements. Vous savez que l'histoire avance. Ce qui donne un rythme très fluide au film.

Pour finir, un mot sur la musique très bien placée de Nora Orlandi. Même si la carrière de cette compositrice s'est arrêtée au milieu des années 70, elle continue à l'occasion de participer à de belles productions, ce fut le cas en 2004 sur Kill Bill: Volume 2.

Le temps des vautours est un fort bon western. A voir dès que vous en avez l'occasion. Vous aurez ainsi la possibilité de profiter, outre les plans vraiment intéressants, d'événements rares voire inédits dans un film de ce type. A commencer par la présence d'un paysage maritime en début de film et le savoureux « dialogue » d'ouverture...

http://www.artusfilms.com/le-temps-des-vautours