Réalisateur : TAKAHATA Isao
Distribution : Buena Vista International



Sortie en salle : 18 janvier 2006

Durée : 1h57


Depuis toujours les tanukis (yokai à l’allure d’un raton laveur aux yeux des humains) vivent en harmonie avec la Nature, à la frontière des habitations des hommes. Ils sont insouciants et pacifiques, aiment les veillées festives.
Hélas, en ce milieu de XXème siècle, les hommes décident d’annexer la forêt de Tama afin d’y construire une nouvelle ville. Parallèlement, la population des tanukis explose du fait d’un fort taux de reproduction, de natalité et d’une absence de prédateurs. Si leur territoire se réduit, comment vont-ils pouvoir tous cohabiter ?
Les tanukis élaborent donc différents plans visant à empêcher les hommes de mener à bien leur projet de construction.

Avec Pompoko, Isao Takahata met en scène la course à la modernité vécue par le Japon et ses conséquences sur le milieu naturel et les traditions ancestral. Les hommes de son film ne croient plus aux tanukis qui sont confinés à des légendes vieillottes. Ils détruisent la Nature sans discernement et ne réfléchissent pas à l’avenir.
Le réalisateur joue alors sur deux tableaux : l’un humoristique avec les métamorphoses parfois cocasses de ses tanukis et l’autre documentaire avec de vraies informations sur les mœurs de la faune japonaises ainsi que des plans appuyés sur les éléments de la flore. Pour cela il utilise l’enchaînement des saisons afin de montrer les années qui passent et la dégradation inexorable des conditions de vie de tous.
Takahata nous propose donc une animation tantôt hyper réaliste, tantôt burlesque. Le plus interloquant restant l’utilisation faite par les tanukis mâles de leurs testicules extensibles !

Pompoko est un divertissement charmant qui sert un propos écologique et un témoignage historique sur le Japon contemporain. Le message est clair mais pas lourd, alors pas de raison de se priver de cette jolie fable.



Tiphaine