Rien ne les destinait à faire partie de même groupe. Et surtout pas à devenir des vengeurs héroïques. Mais même à l’autre bout de la galaxie, il peut se passer des choses hors du commun.
Ainsi le hors la loi de l’espace, Peter Quill -alias Star-Lord- (Chris Pratt), la femme de main à la peau verte et à la dague aiguisée Gomora (Zoe Saldana), le raton laveur génétiquement modifié et bidouilleur de génie Rocket (Bradley Cooper), l’Ent sidéral au vocabulaire restreint Groot (Vin Diesel) et le géant philosophe et désaxé en quête de vengeance Drax (Dave Bautista), s’allient dans une mission qui pourrait les dépasser. Ils doivent empêcher l’ambitieux et sombre Ronan (Lee Pace) de posséder l’énigmatique orbe qu’il recherche dans tous les spatiaux ports. Ils deviennent ainsi ‘les gardiens de la galaxie’, protecteurs de planètes qui ne font pas de cadeaux.

Une nouvelle fois, le méga CGR de Tours Centre a offert deux avant premières la veille de la sortie officielle du film. Malheureusement, aucune diffusion en VOST ne fut programmée pour les avant premières ce qui nous lèse notamment sur les prestations vocales pour les personnages de Rocket et Groot et le cameo du chouchou des métaleux, Rob Zombie, qui prête sa voix au logiciel de navigation du vaisseau des ravageurs. Il aurait fallu attendre la date de sortie nationale pour profiter de la langue de Shakespeare.

La 3D fonctionne vraiment bien avec un soin particulier apporté par les studios Framework (Gravity) sur l’animation de Rocket et ses expressions faciales étonnantes.

A la déjà belle pléiade d’acteurs s’ajoutent Bénicio Del Toro (Le collectionneur), Glen Close (Nova Prime), John C. Reilly (Rhomann Dey) et les cameos de Stan Lee (Le tombeur Xandarian) l’habituel invité de Marvel et du bonus post générique.

Les Gardiens de la galaxie, moins connus que d’autres stars Marvel en France, ont vu leur émergence avec un premier groupe de héros à la fin des années 60. Mais c’est au deuxième groupe que s’intéresse le film, dont les premiers comics remontent à 2008. Il est à noter qu’au cours des différentes publications, des cross over ont eu lieu avec différents personnages Marvel comme La Chose ou le Cap’. De là à espérer un cross over cinématographique, il n’en fallait pas plus… pour nous en tout cas !

Mais revenons à nos gardiens… Ce premier film nous présente des héros atypiques, plutôt surs d’eux, pas trop philanthropes et relativement individualistes. Même si ils évoluent dans leur cheminement tout au long de l’aventure, les attitudes irrévérencieuses et décalées culminent. Et ça, forcément, on aime !
Les vannes fusent et le politiquement correct n’est pas au rendez vous. Cela change des super héros ultra calibrés, odes à une Amérique omnipotente !
Si Les gardiens de la galaxie sont un divertissement où l’action est au premier plan, les dialogues sont aussi très travaillés avec beaucoup d’humour. Tout le monde s’ennuie lors des longs discours patriotiques ou galvanisants qui sont proposés à tout bout de champ dans les blockbusters américains (amusez vous à compter le nombre de fois où la bannière étoilée apparaît dans les Transformers de Michael Bay par exemple). Ici, dès que la tirade fait plus de deux phrases, il y a toujours quelqu’un pour envoyer un bon mot et casser l’ambiance sirupeuse. Cela dynamise le film, fait rire et relance l’action.
Car nous sommes là pour ça : en prendre plein les yeux, avec des courses poursuites à l’autre bout de la galaxie, que ce soit à pied ou dans un vaisseau spatial, il y en a toujours quelqu’un qui chasse sa proie. Ce qui est assez drôle, c’est que les rôles sont interchangeables à loisir.

A souligner aussi la bande son. En voyant la playlist, cela peut sembler étrange, mais l’utilisation qui en est faite est très bien trouvée. Cette musique et ce vieux walk-man servent de fil rouge pendant tout le film. Cela donne une bonne ambiance et propose des moments improbables, qui sont totalement justifiés par le scénario.

Les gardiens de la galaxie est un agréable blockbuster. Et comme le soleil a déserté les plages, vous pouvez bien passer 2 heures dans les salles obscures, cela ne changera rien à votre bronzage cette année !