Réalisateur : ARANDA Vincente
Distribution : Artus Films


Date de sortie en salle : 1972 /sortie DVD Artus films : septembre 2014

Interdit aux moins de 16 ans

Collection Ciné de Terror
Versions : français, espagnol
Sous titres : français
Format 1.85 original respecté 16/9ème compatible 4/3 Couleur
La version espagnole étant plus courte, certaines scènes sont en version française.

Avec : Maribel Martin, Simon Andreu, Alexandra Bastedo...
Les suppléments du DVD
Scène alternative
Diaporama d’affiches et photos
Bandes-annonces de la collection Ciné de Terror

Une jeune mariée, Susan, rejoint la manoir familial de son mari aristocrate. Déjà en chemin, elle fait des cauchemars sanglants et partiellement érotiques. Arrivée dans la demeure ancienne, elle est hantée par une ancêtre au passé violent, Carmilla. Cette dernière ayant poignardé son mari à de multiples reprises puis disparu de sa tombe depuis de longues années.

Avec ce film d’horreur espagnol on se situe à mi chemin entre les films gothiques italiens et les films érotiques de années 70. Cette variation de Carmilla est assez loin du roman de Le Fanu et ne possède par vraiment sa tension horrifique ni érotique. On est plus dans du grand guignol avec des situations vraiment forcées. Toujours est-il que l’on retrouve l’obsession éprouvée par la jeune châtelaine à l’égard de la vampire. Elle se laisse mourir progressivement sans lutter, voyant ses sauveteurs potentiels comme des ennemis.

On retrouver des scènes symboliques fortes, notamment le moment où Susan s’enferme dans une volière pour échapper à son mari. Et également des scènes de communion avec la nature : dans les rochers ou le lieu de la tombe de Carmilla. Le versant lesbien de la novella Carmilla s’efface plutôt dans le film pour laisser place à une certaine critique de l’ascendant du mari sur sa femme. On sent affleurer un discours sur la liberté sexuel et surtout un propos bien critique. Ce long métrage est donc plutôt féministe.

Côté scénario, on note tout de même pas mal de longueurs. L’inspiration principale se noie dans cette adaptation très libre. La narration y perd toute la vraie tension palpable à la lecture de l’œuvre de Le Fanu. Les scènes érotiques prennent également trop le pas sur l’ensemble du film et lui font perdre une partie de l’intérêt narratif.

La mariée sanglante constitue une curiosité pour les adeptes de cinéma fantastique et plus particulièrement vampirique mais reste un film relativement moyen au niveau de ses qualités scénaristiques ou même de réalisation.

Tiphaine


La mariée sanglante - extrait par apparitor