Un couple de bohémiens trouve asile dans un vieux château pour la nuit. Ils ont l’idée d’en explorer la crypte afin de dérober des bijoux dans les tombes. En récupérant une croix plantée dans le cœur d’un cadavre, ils font revenir à la vie Imre Wolfstein, un loup garou. Celui-ci sème la terreur dans le village et mord un de ses poursuivants, le comte Waldemar Daninsky (Paul Naschy). Ce dernier lutte comme il peut pour ne pas sombrer. Il pense trouver de l’aide auprès d’un couple de professeurs réputés. Mais ceux-ci sont en réalité des vampires qui cherchent à exploiter sa nature sauvage.

Il peut être un peu déroutant de lire le titre français Les vampires du Dr Dracula alors que ce long métrage est plus orienté sur les loups garous. En même temps, en 1968, la frontière entre les monstres était plutôt tenue. Cela laissait place à un genre vaste et quelque peu fourre tout « le cinéma d’horreur ».
Nous voici ici avec la version espagnole du genre. Le film étant surtout marqué par ses différents personnages, surtout les méchants. Les traits sont caricaturaux et les actions exacerbées en fonction de tel ou tel rôle.
Côté décors on est servi en carton pâte pour figurer les caves, cryptes, tombeaux, oubliettes et autres pièces de recherches… Les lieux ont une grande importance, donnant bien souvent l’impression de scènes théâtralisées (même si le jeu des comédiens reste un jeu de cinéma, plus fluide et moins dicté). Les quelques décors de transition dans la Nature ne sont pas aussi important que dans d’autres films gothico-horrifiques.

Les vampires du Dr Dracula est kitch mais se regarde avec plaisir. On retrouve les anciens codes horrifiques et tout le talent du cinéma espagnol. On regrettera de ne pas avoir de bonus explicatif par la team Artus Films.
Nous nous sommes bien habitués aux bonus des autres collections et aurions aimé découvrir soit une intervention d’un membre de l’équipe technique du film soit un spécialiste du cinéma de terreur espagnol.
Reste un film intéressant et l’opportunité de retrouver des curiosités horrifiques ibériques.