InterstellarAnnée de sortie : 2014

Réalisateur : NOLAN Christopher
Distribution : Warner Bros



Date de sortie : 05.11.2014



Ce film nous laisse sur notre faim. Nous en attendions beaucoup, surtout après le chef d'œuvre qu'est Inception. Dommage, Christopher Nolan ne nous surprend pas comme nous le souhaitions.
Cela dit, Interstellar n'est pas un mauvais film, loin de là.
Mais il n'ose pas assez.
Nous sommes toujours sur une alternance entre une bonne exploitation d'une réalité scientifique et une série B qui fait peine à voir. Comment Christopher Nolan, aidé dans son scénario par l'astrophysicien Kip Thorne a-t-il pu écrire avec son frère, Jonathan Nola, un scénario aussi boiteux ? Nous ne savons jamais sur quel pied danser : Sf ou drame? Alors que les 2 auraient pu coexister pour avoir un résultat mémorable.
A qui revient la faute? La pression des studios est-elle trop forte ? Il s'agit pourtant d'un scénario original (ce qui arrive de plus en plus rarement aux USA). Et cette habitude de Christopher Nolan de ne rien laisser au hasard, qui fait que chaque élément proposé au début du film, ressortira par la suite. Résultat : si vous avez l'oeil et l'esprit aiguisé comme notre ami, le réalisateur Thibaut Gaillard, vous démasquerez l'ensemble de l'histoire dès les 10 premières minutes.
Et pour ceux qui n'auraient pas tout compris, soyez rassurés, tout vous sera expliqué pendant les 2h47 d'Interstellar.

Pour les bons côtés, qui sont quand même nombreux, commençons par la belle brochette d'acteurs. Tout d’abord, Mathew McConaughey dont le talent est connu de tous. Anne Hathaway est aussi bien en place, ne jouant pas sur le physique mais sur les émotions. Il faut dire que le jeu des corps est limité dans les combinaisons donc il faut accentué le travail sur les expressions faciales. Michael Caine joue très juste avec ce qu’il faut de nuance pour ne jamais se fier à ce qu’il nous raconte. Mais avons-nous raison ???
Ensuite, la représentation graphique des trous noirs est un régal pour les yeux et d'une justesse scientifique dans égale. Kip Thorne a, grâce à Interstellar, pu obtenir une représentation visuelle de ses équations. Ce n'est pas tous les jours que la science progresse grâce au cinéma.
Puis, les relations humaines sur le début du film. Avec toute la difficulté des relations d'un homme aux rêves brisés avec ses enfants. Comment faire en sorte qu'ils s'insèrent dans un moule alors que leur propre père a fait voler en éclat le sien ?
Bien sûr, les effets spéciaux car tout est d'une crédibilité qui fait froid dans le dos. Par la nature est toujours hostile dans Interstellar.
Enfin les prises de vue des paysages nous coupent le souffle. Le tournage n'a pas du être facile tous les jours, mais les somptueuses images qui ont été ramenées d'Islande ne vous de ferons pas regretter le voyage !

Nous restons sur plusieurs interrogations qui trouveront réponses, nous l'espérons, dans les bonus du DVD Blu-ray, lorsqu'il sera disponible.
Notamment comment est il possible de générer des vagues aussi hautes avec aussi peu de profondeur d'eau ?
Mais peu importe, le travail de l'image est remarquable. L'hommage à Kubrick (2001 l'Odyssée de l'espace) est bien là, les clients d'oeil aux propres films de Nolan aussi, dont le plus visible est Inception à la fin d'Interstellar.

Nous conseillerons ce film aux amateurs de Sf, aux fans de Christopher Nolan ou d'un des acteurs présents. Pour les autres, attendez le prochain film, qui sera moins en demi-teinte dans le parti pris du réalisateur, nous l'espérons.