La disparition inquiétante d’un savant nommé Rooney, associée à l’échec d’une mission de lancement sur la Lune depuis Cap Kennedy amène la CIA à investiguer. Pour ce faire, elle missionne deux agents secrets : la très sexy Capitaine Flanagan et son adjoint au chéquier facile, Harry Senneth, alias Goldman. Ensemble, ils sont confrontés à un malfaisant magna adepte de tortures et de destruction à la pointe de la technologie de l’époque (voire plus).

Voici donc le premier film de la nouvelle collection Euro Spy de chez Artus Films. En pleine folie James Bond, les studios bis européens ont en effet rivalisé pour produire de nombreux longs métrages d’espionnages à gadget.
Opération Goldman se défend bien dans le genre avec de l’action, des gadgets impossibles (par exemple le stylo gazeux, et mon préféré, le pistolet au vitriol…), de l’humour un peu décalé et des personnages féminins bien séduisants. Mais le mieux du mieux, reste ses décors SF qui font penser aux séries de l’époque et notamment au Prisonnier (diffusé 1 an après ce film).

Il faut aussi reconnaître qu’on nage parfois en plein surréalisme avec une espionne soit disant hyper combative et sur entraînée aux arts martiaux qu’on voit juste contrainte d’embrasser à de multiples reprises son subalterne. Dans l’action, le fameux capitaine est surtout jalouse des conquêtes de son espion d’assistant.
Ensuite, le dit second peut se permettre de dépenser à loisir de l’argent (un million l’hydravion et son équipage…) en utilisant un carnet de chèque qui fonctionne comme du liquide. Le dit chéquier appartenant au gouvernement.
Le titre du film également énigmatique mentionne Goldman alors qu’on n’appelle jamais Harry comme cela et que la mission concerne plus Rooney ou alors les troubles radioactifs observés par les espions…
Bref, pas vraiment de réalisme dans le scénario mais un bon moment d’aventure. Drôle parce que décalé et inventif sur les gadgets et décors. Daté mais finalement pas plus passé qu’un OSS patiné.

Opération Goldman nous offre donc une très belle entrée en matière à la nouvelle collection européenne d’espionnage de chez Artus Films.