Deux pêcheurs, un homme et son père, abordent Snape Island, une île à la silhouette lugubre dont les rochers escarpés sont dominés par un phare. Ils ne tardent pas à découvrir des scènes d’horreur avec les corps de 3 jeunes gens éparpillés sur les lieux. Une survivante, Penny, agit comme une folle furieuse. En pleine hystérie, elle est accueillie dans un hôpital psychiatrique. Par le biais de l’hypnose, elle finira par sortir de son mutisme et raconter par bribes les terribles événements vécus sur l’île. Si un mélange de satanisme associé au dieu Baal et de tour hantée ressort des discours de la jeune femme, il est difficile d’y trouver un coupable. Des chasseurs de trésors décident de se rendre sur Snape Island pour en avoir le cœur net, accompagné par le pêcheur du début, cette fois associé à un jeune neveu éloigné.

Tous les codes du gothique sont ici rassemblés pour nous faire passer un bon moment où le frisson ne sera jamais loin. A commencer par la silhouette de ce phare solitaire, planté sur son île et passablement délabré… Puis ces rochers qui pourraient bien cacher quelques passages secrets… Et ces jeunes têtes brûlées, si oisives qu’elles énerveraient n’importe quel tueur en série… Rajoutons quelques grincements et portes volants au vent, une possible pénurie alimentaire ou autre si un bateau venait à disparaître, des réseaux de communications qui dysfonctionnent ainsi qu’une famille isolée par la folie de son patriarche et disparue dans des conditions opaques.
Les acteurs s’en sortent tous plutôt bien, rendant crédible l’impossible. Le scénario se montre rythmé et varié de bout en bout.

Cette Tour du diable est un très bon pendant aux meilleures productions britanniques de la Hammer films. Je le conseille à tous les fans de British Horror car il s’avère vraiment réussi.