Les Collines nues (DVD) Année de sortie : 2017

Réalisateur : SHAFTEL Josef
Distribution : Artus Films



1956, couleurs
sortie DVD : janvier 2017
Collection : Westerns Classiques
durée : 70 min
version originale USA sous titres français

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Films-annonces de la collection Western


Les éditions Artus Films nous proposent pour ce début d’année 2017 de repartir à la recherche de pépites avec sa collection « Les grands classiques du Western ». Dans LES COLLINES NUES, c’est la période de la ruée vers l’or qui va nous intéresser et ce que cela représente en tant que « rêve américain ».

En 1849, Tracy Powell et son ami Bert Killian veulent leur part de richesse, direction la Californie, avec comme tous les prospecteurs, des rêves plein la tête. Mais la réalité est bien cruelle : leur quotidien ressemble plus à une dure journée de labeur pour pouvoir à peine manger à leur faim.
Comment faire pour améliorer son quotidien, pour trouver ce filon que toute l’Amérique recherche ? Les tentations sont nombreuses, les plus attirantes sont souvent dangereuses et ne respectent pas la Loi.
Faut-il céder à l’appel des sirènes ? Et que se passe-t-il lorsque l’envie de prouver à tout le monde qu’il y a bien de l’or dans les collines devient une obsession débordante ?
C’est ce que va vivre Tracy, qui n’arrive pas à se poser dans une belle et confortable vie fermier, comme a pu le faire son ami Bert en tant que commerçant.
C’est une véritable descente aux enfers que va vivre Tracy, alors que le bonheur était sous ses yeux.
Comme toute les addictions, celle de la recherche de l’or est dévorante. Nombreux sont ceux qui y ont laissé leur santé, physique et mentale.

Ce classique du western américain vous offre une belle tranche de vie, qui s’étend sur plusieurs dizaines d’années. De quoi bien comprendre la motivation de Tracy.
La distribution est très intéressante, car tous les acteurs incarnent à la perfection leurs personnages, que ce soit David Wayne (Comment épouser un millionnaire, Le mystère Andromède), Keenan Wynn (Il était une fois dans l’Ouest, La grande course autour du monde, Dr Folamour), Marcia Henderson ou Jim Backus… Mais toute la distribution pourrait être ici citée.
Cette authenticité dans l’interprétation développe l’empathie que nous aurons avec les différents protagonistes. Leur charisme respectif est d’une égale intensité. Personne ne se fait de l’ombre, au contraire. Tous les acteurs se tirent vers le haut, portent le scénario et les dialogues, qui sont d’un bon niveau et ainsi de suite.
Le rythme de l’histoire est très bon.
En 70 minutes, tout est dit. Cela oblige à aller à l’essentiel, c’est sûr, mais sans pour autant oublier les petits détails. Vous aurez l’impression d’avoir vécu depuis toujours avec Tracy et tout connaître de lui, à la fin du film.
C’est cette proximité, cette familiarité qui se construit qui fait la saveur du film.
Vous comprendrez les envies de tous. Chacun a ses arguments, tous sont recevables. C’est un vrai déchirement de voir à quels points ils sont opposés et que le compromis est inconcevable.

Un autre point qui vous frappe lorsque vous regardez LES COLLINES NUES, c’est le nombre de figurants. Cela donne un côté très humain, très vivant au film.
Les scènes extérieures aussi son très variés, même si beaucoup sont tournées en studio. La diversité des lieux participe à cette proximité que l’on éprouve pour les personnages.
Et justement, les décors sont tous de bonne qualité, vous ne verrez pas un rocher qui bouge tout seul ou une poutre qui s’envole comme un fétu de paille.
Tout cela contribue à la crédibilité du film, autant la prestation des acteurs.

LES COLLINES NUES est un western différent, dans le sens où il n’y a pas de bandits, de shérif, d’indiens… C’est une curiosité de ce point de vue aussi. Il traite à sa manière de la folie obsessionnelle. On voit peu à peu le personnage principal qui s’y enferme sans jamais douter qu’il fait mauvaise route, enchaînant des arguments irrecevables sans que ses proches ne parviennent à le raisonner.
Josef Shaftel, avec LES COLLINES NUES, vous montre une autre facette de l’Amérique, celle qui fait rêver au point de perdre contact avec la réalité.


Xavier