Ce film de A. Edward Sutherland est une sorte de comédie qui mêle bonne humeur, valeur morale, fantastique et magie de Noël.

Tout commence avec 3 vieux gars célibataires, qui ont des personnalités bien différentes, se complétant à merveille, ce qui explique leur longue camaraderie.
Michael O'Brien (Charles Winninger), propose de faire une expérience à ses deux compères, l’ancien militaire Allan Chadwick (C. Aubrey Smith) et George Melton (Harry Carey), qui essaie de faire croire qu’il est un vieux grincheux, mais qui a en réalité un grand cœur. Ils vont donc tester la moralité de leurs concitoyens. L’un après l’autre, ils vont lancer un portefeuille par la fenêtre, avec à l’intérieur une carte de visite et un billet. Celui ou celle qui leur rapportera sera invité à partager leur dîner leur réveillon du 24 décembre.
Deux personnes vont se montrer de bons citoyens. Tout d’abord, un jeu cow-boy, sans le sou mais très poli. Puis, une jeune femme à la morale irréprochable, aussi douce que gentille.
Comme par hasard, le seul portefeuille à ne pas avoir été rapporté est celui de George Melton, ce qui lui permet de râler une fois de plus.
Cela permet à Michael O’Brien de montrer à quel point il est généreux, lui qui était arrivé avec les bras couverts de cadeaux en début de film.
On peut dire que le courant passe entre ces 5 personnes, mais de façon différente : les invités James Houston (Richard Carlson) et Jean Lawrence (Jean Parker) vont tomber amoureux. Et dans le même temps, le futur couple va se faire ‘adopter’ par ses hôtes au point de les revoir très régulièrement après cette soirée de Noël, mais aussi par le personnel de maison de ses derniers. La famille s’agrandit d’un coup, dans la joie et la bonne humeur entre ces 3 amis, qui ont la capacité financière d’être généreux et les 2 jeunes qui ont du talent. Une rencontre parfaite comme si les deux oisillons n’attendaient que de trouver un aîné pour les rassurer et les pousser à voler de leurs propres ailes.
Pleins de bons sentiments et de belles valeurs morales s’enchaînent à l’écran.
Jusqu’à ce que le pire se produise : nos 3 inséparables meurent dans un accident d’avion.
Mais leur bienveillance ne va pas s’arrêter avec leur vie. Ils reviennent, en tant qu’anges gardiens, pour suivre le couple dans ses nouvelles expériences.
C’est une nouvelle occasion pour transmettre de nouveaux des messages de générosité, de gentillesse, d’échange et de la réussite qui en découle.

Ce film est une véritable ode à toutes les valeurs morales traditionnelles. Cela peut sembler en décalage par rapport aux règles qui semblent guider notre société actuelle. Mais dans le même temps, Au-delà de demainest une véritable bouffée d’oxygène.
C’est un véritable conte de Noël à la Dickens (forcément on ne peut pas oublier « les 3 Scrooge » quand on visionne au-delà de demain).
Le jeu des acteurs est on ne peut plus juste. Avec tout le talent de l’époque du noir et blanc, où les expressions du visage sont si importantes.
Tout est fait pour que le spectateur ait l’impression de vivre cette aventure en même temps qu’elle se déroule sous ses yeux. Il fait lui aussi partie de cette « belle et heureuse famille » où tout n’est que réussite, même dans la mort.
Un long-métrage à (re)découvrir pour vous donner du baume au cœur ou tout simplement pour le plaisir de voir un beau et bon film.