Les Cinq Survivants (Five) DVDAnnée de sortie : 2017

Réalisateur : OBOLER Arch
Distribution : Artus Films



Date de sortie en salle : 1951/sortie DVD Artus films : 5 décembre 2017

Collection Classiques Américains
Version : anglaise
Sous titres : français
NB
Durée : 87min

Avec : William Phipps, Susan Douglas Rubes, James Anderson, Charles Lampkin, Earl Lee…




Une jeune femme erre dans les rues et ne rencontre pas âme qui vive. Que des véhicules à l’abandon, des portes béantes et des squelettes. Elle tente de se rendre à pieds dans la campagne voisine où loge sa sœur. Arrivée sur place, plus morte que vive, épuisée, affamée, elle rencontre un homme qui a pris possession des lieux. Ce dernier se montre très heureux d’enfin rencontrer un(e) congénère. Mais la jeune femme n’a qu’une obsession : savoir ce qu’est devenu son mari dont elle porte l’enfant.

Ambiance Quatrième Dimension pour ce film d’anticipation qui se veut angoissant et dénonciateur.
Dans ce monde post apocalyptique, conséquence d’une explosion atomique sans précédant, ils ne seront que cinq survivants. Leurs rencontres au fil de l’histoire reproduiront à leur petite échelle les grands questionnements de l’humanité et de la société. Ainsi on retrouvera du racisme, les relations hommes/femmes, celle de la mère à son enfant, les pulsions de survie, les réactions face à la maladie, à la vieillesse, les interactions sociales entre cadre et emploi, les pulsions criminelles… Ce qui donne selon moi le plus grand intérêt à ce film SF. Reproduire les relations sociales avec si peu d’individus et souligner ainsi les travers de tout humain constitue une grande force de ce scénario qui dénonce avant tout la surenchère technologique et de conquête qui a aboutit au désastre que vivent les personnages. Les cinq survivants représente d’ailleurs un plaidoyer écologique avant l’heure, dont on peut noter quelques remarques tout au long de l’histoire et notamment lors de la scène avec titres de journaux qui expliquent la catastrophe. Cela est renforcé par la peur de certains personnages de se rendre dans les villes. Peur de se confronter au massacre, mais aussi de rencontrer d’autres survivants potentiellement agressifs, et surtout peur de se rapprocher du foyer de l’explosion.

Malgré des longueurs, le propos est bien là pour ce film parmi les pionniers du genre.


Tiphaine