Frankenweenie (Long Métrage)Année de sortie : 2012

Réalisateur : BURTON Tim
Distribution :  



Film d'animation présenté dans le cadre de la Rétrospective « Corps » au Festival International de Science Fiction Les Utopiales 2018

Date de sortie en France : 31 octobre 2012

Durée : 1h27

Le jeune Victor Frankenstein n’a pas vraiment d’ami. Passionné de sciences et cinéaste amateur, il partage expériences et tournages avec son fidèle chien Sparky. Lorsque l’animal meurt écrasé sous les yeux de son maître, celui-ci tente de mettre à profit les cours de son inquiétant professeur de sciences et le ramène à la vie. L’enfant cherche bien à dissimuler la créature aux yeux de tous mais il est bien vite démasqué. A commencer par un de ses camarades qui décide de le faire chanter pour gagner le concours de sciences. Mais de fil en aiguille les éléments se déchaînent autour de Sparky et Victor.

Remake du court métrage éponyme de 1984 avec de vrais acteurs, ce film d’animation change quelque peu la dimension narrative de l’œuvre. Si notre cœur reste irrémédiablement attaché au premier film, nous apprécions fortement l’hommage appuyé rendu par ce long métrage aux films fantastiques et d’horreur. Tim Burton cite de nombreux films, à commencer par les extraits de Dracula avec Christopher Lee que les parents de Victor regardent à la télé le soir où il ramène son chien à la vie. De même les traits du professeur de science sont ceux de Bela Lugosi, un acteur de cinéma de Genre remis au goût du jour par Burton , notamment dans son sublime Ed Wood. On pense notamment à Godzilla, à La créature du lagon noir, à Gremlins… Les enfants font graphiquement références aux dessins du livre de contes de Burton «La triste fin du petit enfant huître et autres contes ». Et il est vraiment intéressant d’avoir allié comédie et horreur dans un film d’animation Disney.
En revanche, la critique de la société américaine et des banlieusards lâches et pseudo bien pensants s’avère ici largement édulcorée. Ce sont plus les relations –parfois cruelles- entre élèves et la vie du collège qui sont soulignées. Le voisinage pas bien futé n’a rien à voir avec la méchanceté et la bêtise profondes de celui du court métrage.

Ce long métrage est très plaisant pour moi-même si il ne possède ni la saveur, ni l’impact ou encore la classe du moyen métrage d’origine. Il est drôle et fonctionne comme un très bel hommage au cinéma de genre et rien que pour cela, il faut le plébisciter.


Tiphaine