Artus films continue sur sa lancée avec ses éditions de westerns européens. Vous avez un nouveau genre qui fait son apparition dans le catalogue : la guerre de sécession. Mais avec un traitement original. Les soldats nordistes ne sont pas vus d’un bon œil. Ils profitent de leur mission de libération des esclaves pour commettre des actes de pillage, viols etc. Pour se défendre, les sudistes ont monté des milices, qui ressemblent à des groupes de bandits de grands chemins.
Dans le Ranch d’Evans, il ne reste que Nathan son homme à tout faire noir, qui lui reste fidèle et les frères Johs et Ledll qui sont employés. La femme de ce dernier est agressée par un autre employé de la ferme, le vicieux Hank. Johs ne manque pas de lui mettre une bonne correction et de le congédier. Mais Hank n’a pas dit son dernier mot et va monter une salle affaire avec le capitaine nordiste Clifford. Tout est en place pour qu’une vendetta naisse.

Ce western italien est une petite curiosité. Ce n’est pas un chef d’œuvre, mais il vaut le coup d’œil et même plus que ça. Le scénario propose de nombreux événements. L’action se déroule sur plus de deux ans. C’est à dire qu’il s’en passe des choses. Si certaines personnes changent, d’autres restent campées sur leurs positions. Et les promesses d’un jour, sont souvent sacrifiées sur l’hôtel du pragmatisme.
Ce qui emmène de la colère, qui se transforme en trahison, duels, bagarre, etc., tout ce qui fait le charme de l’Ouest sauvage.
Un sentiment d’injustice règne sur le film. Les sudistes sont esclavagistes, mais les nordistes ne sont pas des enfants de chœur. Et le pauvre Johs au milieu de tout cela ne fait que vivre l’instant présent. Il est à chaque fois au mauvais endroit, avec une gâchette facile. Et avec des témoins à charge, au lieu d’être un héros, il devient un renégat.

Il y a un peu de tout dans ce film, nous nous attacherons surtout aux bons moments ici : les scènes d’extérieur sont nombreuses. Ce qui est toujours intéressant à voir. Même si le terrain et les chevaux ne donnent à aucun moment vraiment l’impression d’être aux États-Unis. Il y a une grande variété de lieux qui sont proposés au spectateur. Cela donne du rythme et fait voyager en même temps que les personnages.
Les acteurs ont tous des gueules. Dans le cliché certes, mais peu importe. Johs a une belle tête de séducteur, ce qui rend le couple qu’il forme avec Christine très convaincant. Le capitaine est un roublard qui ose tous les coups. Le vieux propriétaire Evans n’a aucune morale tant qu’il peut sauver sa peau et sa propriété. Butch ne peut pas s’empêcher de sauter sur un bon coup, même s’il doit trahir un ami.
Ces caractères forts s’entrechoquent à chaque instant. Et les étincelles qu’ils produisent font merveilles à l’écran.
Les costumes sont bien travaillés. Les décors sont à saluer aussi. Cela donne de la vie à l’image. Tout comme les nombreux figurants qui sont en arrière plan.
La bande son parachève l’ensemble. Avec cette particularité d’être 1 seul morceau de 40 minutes qui a été coupé pour intervenir tout au long du film.

Furie au Missouri est proposé dans un coffret dvd+Blu-ray limité à 1000 exemplaires : à ne pas manquer si vous vous intéressez même de loin au western italien.