Ce film italien de Bruno Corbucci, est une nouvelle curiosité dénichée par Artus Films et proposée dans une version intégrale 2k restaurée.

Le réalisateur n'est plus à présenter avec ses multiples productions dans de nombreux styles différents. Tout comme Keenan Wynn avec plus de 280 crédits, ou Erika Blanc et Folco Lulli avec plus de 100 rôles. Par contre Brian Kelly qui incarne le rôle titre de Django en version française et Chad Stark en version originale, a une filmographie plus courte avec néanmoins des rôles pour la télévision (Flipper le dauphin). Carrière écourtée, malgré une belle présence devant la caméra, suite à un accident qui l'a laissé en partie paralysé quelques années après ce film.
Le scénariste Mario Amendola a lui aussi eu une très belle carrière. C'est dire si nous avons affaire à une très belle équipe pour ce western européen qui sort des sentiers battus par son histoire.

Django - Chad Stark (Brian Kelly) à peine sorti de prison, se retrouve avec de nouveaux problèmes lorsqu'il tombe entre les mains de Don Hernando Guttierez (Folco Lulli). Pour sauver sa peau, Chard Stark accepte d'aller rechercher le fils de Guttierez, le turbulent Fidel (Fabrizio Moroni). Ce jeune homme a décidé que la vie de bandit de grand chemin était plus excitante et fait désormais partie de la bande du Major Charlie Doneghan (Keenan Wynn).
C'est un jeu violent qui va commencer entre Chard Stark et Fidel. Chad doit capturer Fidel, qui n'a de cesse de s'échapper pour retrouver le Major et continuer sa vie de hors la loi. Les situations délicates et incroyables vont s'enchaîner. Chad doit faire attention à ce que tout se passe bien pour Fidel. Alors que ce dernier n'a qu'une envie, se débarrasser de Django, par tous les moyens possibles.
Ces mini-duels vont s'enchaîner jusqu'au grand final, ce qui permettra de nombreux rebondissements.

Petit budget pour ce film (ce qui ne se ressent pas à l'image), qui a faillit ne pas être terminé (se reporter aux bonus de Curd Ridel pour en savoir d'avantage). Il aurait été dommage qu'il n'existe pas.
Cette sortie en dvd est l'occasion de le voir dans une belle version, car sa distribution n'a jamais été très bien assurée. Chose assez incroyable, car toute l'équipe avait déjà du métier à l'époque (1968) et a continué par la suite à servir le 7ème art avec talent.
Mais il arrive que des films comme "Tire, Django, tire!" reste dans l'ombre, alors qu'ils possèdent tout ce qu'il faut pour plaire à un large public. La bande son de Sante Maria Romitelli est très intéressante. La photographie est très juste. Les décors, qui vont beaucoup souffrir, de Rudolf Hasselman sont sans défaut.
C'est une vraie chance que vous avez désormais de voir "Tire, Django, tire!"

Des acteurs charismatiques, un scénario qui tient la route avec du rythme, des extérieurs nombreux, des décors tout ce qu'il y a de plus crédibles. Alors que demander de plus ? Tout est agréable, avec des mensonges, de la trahison, des vengeances, des bagarres générales dans des saloons, une traversée du désert etc. Tous les ingrédients du western sont là. Alors pourquoi passer à côté?


En bonus, en plus de la présentation des acteurs et du film par Curd Ridel, vous pourrez découvrir "The Dead West", un court-métrage de fin d'étude de l'IUT de Béziers.