La salle de projection du manga building du 36ème Festival International de Bande Dessinée d’Angoulême a rapidement affiché complet pour les deux avant-premières exceptionnelles (31 janvier et 1er février) en VOST du nouveau film de Hayao MIYAZAKI, Ponyo sur la falaise.

Avec Ponyo, nous retrouvons les couleurs très vives du grand maître japonais, les traits caractéristiques de ses personnages (ceux qui ont des pouvoirs magiques se distinguent facilement des simples mortels) et une atmosphère poétique (qui n’est pas sans rappeler certains passages de « Mon Voisin Totoro »), vantant les bienfaits de l’entre aide. Le discours est ici résolument écologique, de façon plus tranchée que dans les autres productions du réalisateur (à l’exception du formidable « Princesse Mononoke »).

En ce qui concerne l’histoire, Sosuke, un jeune garçon, recueille une princesse poisson à figure humaine avec qui il se lie d’amitié. Il la surnomme Ponyo, terme d’une signification très forte en japonais, ce qui veut dire qu’il s’est beaucoup attaché à elle. A son retour dans la mer, Ponyo ne rêve que d’une chose : devenir une vraie petite fille. Cela au risque de déclencher la fureur de son père et de dérégler la Nature dans son intégralité. Sosuke devra prouver que son amour restera intact pour toujours s’il veut permettre à sa princesse de conserver sa forme humaine.

L’aspect graphique de ce long métrage est bien sûr magnifique. On regrette cependant de retrouver une version du conte d’Andersen, La Petite Sirène, plutôt que des êtres merveilleux issus des traditions japonaises. Car on les aime beaucoup les yokais de MIYAZAKI et il est un peu déroutant de le voir se pencher sur des mythes plus occidentaux. Le film reste plutôt à conseiller à un jeune public si l’on tient compte du propos. Cependant, les adultes pourront profiter d’une bien belle animation.

Un bon moment de fraicheur.