9, sorte de poupée en toile de jute, s’éveille un matin dans un atelier dévasté avec un cadavre humain au sol. Il ramasse une sorte de matrice avec des symboles étranges et décide d’aller découvrir le monde. En sortant de la maison où il a été créé, il s’aperçoit que le monde n’est plus qu’une vaste ruine. La bataille a fait rage et nous sommes manifestement dans un univers post-apocalyptique. 9 tombe alors nez à nez (si l’on peut dire…) avec 2. Il apprend ainsi qu’il n’est pas le seul de son genre et aussi qu’il peut parler. Mais ils sont attaqués par « la bête » une sorte de monstre de métal. Démuni, 9 s’évanouit. Lorsqu’il reprend conscience, il est soigné par 5 et fait la rencontre de 1 et de 8 dans une vieille cathédrale gothique qui semble être leur refuge.

A l’origine, un court-métrage, « 9 », repéré par Tim Burton. Avec les fonds nécessaires, le réalisateur, dont c’est la première production, a donc métamorphosé son court en long. Bénéficiant d’une pléiade d’acteurs reconnus pour prêter leur voix aux personnages (Elijah Wood, Martin Landau, John C.Reilly, Jennifer Connelly…), de techniques de pointe en matière de son et d’animation, on attendait un peu plus de « Numéro 9 ». En effet, le scénario se montre vraiment peu imaginatif et dépasse le simple hommage aux films du genre (Terminator, Star Wars, La Guerre des Mondes…). On a un peu l’impression d’avoir déjà vu les scènes ou au moins leur propos. C’est dommage car visuellement, il y avait du potentiel. Le film a aussi du mal à rencontrer son public. Il ne s’agit surtout pas d’un film pour enfants mais les adultes qui chercheront le côté plus noir de l’intrigue la trouveront un peu mièvre quand même. Bref, un premier long intéressant techniquement mais dont le scénario méritait d’être mieux développé.