Au début, on se dit qu’il n’y vraiment pas besoin d’une énième version de « A Christmas Carol » de Dickens et que le seul intérêt du film sera probablement la performance d’acteur de Jim Carey qui n’a plus besoin de prouver son talent. Et dès les premières scènes, il s’avère bien évident que l’on a tord, surtout lorsque l’on a la chance de visionner le long métrage dans sa version 3D. Les plans en superposition de cette fantastique reproduction du Londres Victorien sous la neige sont saisissants. Le survol de la ville est un moment que j’ai vraiment apprécié. D’une manière générale, l’ensemble des décors de ce film sont particulièrement soignés et ne peuvent que nous enchanter à tout instant.

Rapidement, parce que tout le monde connaît l’histoire : Scrooge est un entrepreneur avare qui ne se laisse pas attendrir par la période de Noël et tyrannise aussi bien son unique employé Bob Cratchit que son neveu. Pour le punir de tant de cupidité et tenter de faire passer son côté rabat-joie, son ex associé, décédé, lui envoie trois esprits (celui des noëls passés, celui du noël présent, et celui des noël à venir) pour lui ouvrir les yeux.

Notons, la particularité de ce film qui utilise la technique de performance capture, permettant à de vrais acteurs d’être « animés » et incluent dans un décor lui-même en images de synthèses. Ainsi, la plupart des acteurs jouent plusieurs rôles dans le film, la palme revenant à Jim Carey qui campe pas moins de huit personnages dont Scrooge et les 3 esprits de Noël. On note ici l’intérêt de voir le film en version originale pour apprécier pleinement le jeu des acteurs, et notamment les différents accents. Tous les protagonistes du film, loin d’être des premiers venus, sont d’ailleurs vraiment excellents. Parmi eux, Gary Oldman, Cary Elwes, Colin Firth et Robin Wright Penn tiennent la plupart des rôles principaux.

Côté ambiance, on vire carrément dans le gothique avec le fantôme des noël à venir. L’impressionnante course-poursuite d’un petit Scrooge harcelé par la Mort (terrorisante et typique représentation avec la faux et la longue cape noire) conduisant un infernal corbillard tiré par quatre cavales noires aux yeux rubis vous scotche au siège. D’ailleurs, il est vivement recommandé de ne pas emmener les enfants voir ce film avant leur 10 ans.

Rien à redire, Le drôle de Noël de Scrooge est un long métrage excellent à ne pas manquer tant au niveau narratif, qu’aux niveaux visuel, technique et jeu d’acteurs. Précipitez-vous !