Salle : Cité des congres
Ville : Nantes

lien jeudi

Pour voir l’ensemble de nos photos : album photos Utopiales 2014

Vendredi nous avons passé beaucoup de temps dans les salles obscures.

Film en compétition Long Métrage international : Frequencies.



Un début de film très lent, presque trop. Et le coup du flashback pour nous refaire vivre le début du film, non pas du point de vue de Marie, mais de celui de Zak.
Ce qui d'ailleurs n'apporte rien. Puis les révélations tombent les unes après les autres et vous commencez à comprendre ce qui se passe entre cette fille surdouée qui a une fréquence de 127 et ce garçon qui a une fréquence de -7. Si les opposés s'attirent, leur rencontre provoque aussi des réactions qui, pour le duo Marie/Zak, sont assez catastrophiques : pluie, chute de bagage d'un avion, début d'incendie etc.
Comment faire pour que ces 2 élèves cohabitent dans la même école : ne se voir qu'une minute, une fois par an.
Mais l'attirance est plus forte! L'amour est plus fort que tout (soi disant) : et Zak est tombé amoureux de Marie, qui elle ne ressent rien. Il n'est pas possible d'être intelligent et empathique !
Zak va tout mettre en oeuvre pour réussir à modifier sa fréquence. Avec l'aide de son ami, il découvre que les mots ont un pouvoir extraordinaire sur le monde. C'est alors que les ennuis commencent et aussi que le film devient intéressant. Il y a enfin du rythme, une tension, un challenge.
Un film difficile d'accès à conseiller à un public motivé.


Avant sa conférence sur l’univers développé dans Le livre perdu des sortilèges, nous avons rencontrer Deborah Harkness. Nous avons discuté de la fin de la trilogie qui vient de sortir en France aux éditions Orbit.


Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw-Utopiales.2014-Deborah.Harkness.mp3


Compétition court métrage sélection n°2
Il est toujours compliqué de faire cohabiter des films aussi différents les uns des autres. Encore une fois la sélection nous a offert une sorte de tour de manège façon montagne russe: avec des hauts et des bas.

Otto floss: très bizarre cette histoire d'observateur. Nous nous sommes ennuyés.

Reset: une idée déjà utilisée de nombreuses fois. Ça fonctionne bien avec des effets spéciaux très bons. A voir

Why do I study physics : animation très dynamique et efficace. C'est notre coup de coeur. Une petite leçon de physique qui montre toute la complexité de cette science passionnante qui nous fait nous questionner et nous émerveiller en observant ce qui nous entoure. Et en même temps quand les lois de la physique montrent leurs limites, le cerveau humain s'en moque. Étrange non ?

Entity : très bons effets spéciaux. Mais sinon rien à garder. Acteurs non crédibles, scénario inexistant, le vide intersidéral.

Protocolo : c'est super pénible de voir encore et encore la même chose ! Un clone qui arrive dans une salle d'expérience, qui s fait tuer par le système de sécurité, un nouveau clone arrive et se fait tuer et ainsi de suite. Epuisant à voir.

Triade : nous atteignons des sommets de pénibilité ! Au point que le public a hué le film au lieu d'applaudir. La caméra se promène dans des décors desertico-organiques. Il ne se passe rien. Les effets d'images à l'envers pour voir un fluide remonter au lieu de couler ne fait que donner l'impression que le réalisateur n'a rien à proposer. Nulissime.

The nostalgist : enfin un vrai court métrage avec une histoire, un scénario et des acteurs. Lambert Wilson est parfait dans ce rôle de ce père qui ne peut vivre dans un univers angoissant que grâce à un système de lunette qui transforme la réalité en monde plus agréable celui du 19eme entre steampunk et art-déco. Un bol d'air frais dans cette sélection. Entre futur inquiétant et dictatorial, et le rassurant mais illusoire monde virtuel, une vision du monde surprenante, qui fait rêver tout en étant inquiétante.

Long métrage en compétition internationale : Short Peace



Nous attendions beaucoup de ce film qui est la compilation de plusieurs histoires qui vous emmènent du Japon médiéval à une vision futuriste post conflit armé.
Si l'animation est irréprochable, pour le reste il y a matière à discuter.
Pour commencer pourquoi faire une compilation de courts métrages sans lien, si ce n'est une image sur le Fujiyama ?
Le première histoire sur cet homme qui se réfugie de la pluie dans un sanctuaire est classique dans le propos : tu aides un dieu, il t'en remercie. Poétique et coloré : bien agréable.
Deuxième histoire : 2 amis d'enfance, un garçon casse cou et une jeune fille se retrouve une fois adultes lors d'un terrible incendie. La maison de la fille brûle et le garçon est devenu pompier. Une terrible histoire du Japon médiéval pour une réalité bien ancrée dans le Japon, les incendies dévastateurs de quartiers entiers.
Troisième histoire : deux maux ravages un village, un démon et un ours blanc. Une petite fille va changer le cours des événements.
Quatrième histoire : des soldats démineurs accomplissent une mission avant leur permission. Une fois sur place tout se complique car un vieux tank continue de vouloir sécuriser la zone.

Retrospective Cinéma Link :


Un film un peu daté de Richard Franklin, avec une toute jeune Élisabeth Shue et un Terrance Stamp déjà inquiétant. L’ensemble se laisse voir avec plaisir malgré scénario un peu lent à démarrer comme cela se faisait à l'époque et une musique fort kitch.
Le domptage des singes est impressionnant. Ils sont présents 90% du temps, ce qui n'a pas dû être évident pour les acteurs et le réalisateur.
Les plans appuyés sur les yeux de link sont l'occasion de faire passer un message très clair. Ce qui joue sur l'ambiguïté de l'éventuel lien de parenté entre l'homme et le singe. L'attitude des différents singes permet de varier les niveaux s'angoisse.
Qui sont les singes agressifs ? Quels sont ceux à qui vous pouvez faire confiance?
Et d'un autre côté Link n'a fait que ce qui était nécessaire pour sauver sa peau. Après tout le Dr Philipps avait pour intention de l'euthanasier. Comment lui reprocher d'avoir la même attitude que n'importe qui?
Une scène particulièrement marquante de poursuite entre le singe Link et Elisabeth Shue et son petit ami blessé montre l’étendue du savoir-faire des cascadeurs et fait bien monter la pression.
Un film intéressant qui vous fera vous questionner sur vous même. L’intelligence animale est un vaste sujet encore sujet à exploration mais qui ne cesse de s’affiner à l’heure même ou l’animal vient d’être reconnu comme un « être sensible » (et non plus comme un meuble) en France.
C’était une programmation parfaite pour ce soir d’Halloween : un classique primé au feu festival du film fantastique d’Avoriaz qui respecte le thème de l’année pour les Utopiales.

Pour voir l’ensemble de nos photos : album photos Utopiales 2014

lien samedi