Salle :  
Ville : Angoulême




Pour le palmarès officiel de cette 42ème édition du FIBD : lien ici

Ah… ils nous font bien rire tous ces pseudo journalistes (profiteurs/râleurs) qui glosent sur le Fibd alors qu’ils ont seulement trusté les différents cocktails offerts à la presse, voire n’y ont même pas mis les pieds mais n’ont pas de souci pour commenter !

De notre côté, comme d’habitude, nous avons bien dû faire des choix devant le nombre d’expositions, conférences et autres projections proposés par le Festival d’Angoulême. Nous nous sommes centrés sur notre thématique habituelle de l’imaginaire. Comme toujours, les possibilités offertes ont été importantes et, la plupart du temps à la hauteur de nos attentes.

Il faut bien l’avouer, c’est avec une étrange sensation que nous sommes venus à Angoulême cette année. En raison du récent attentat contre Charlie Hebdo, nous redoutions que l'ambiance soit morose ou que les amateurs de BD n'osent venir. Force est de constater que nos craintes étaient infondées. A croire que tout le monde a voulu démontrer que la vie continue et que la lutte pour la liberté d'expression se fait aussi en agissant normalement, presque comme ci de rien n'était. Pour autant l'hommage formulé par le festival était omniprésent. Plusieurs stands affichaient un bandeau noir ou un panneau "je suis Charlie". Et il y avait plusieurs endroits où étaient exposés différents numéros du journal satirique. Avec en point d'orgue la très grande exposition consacrée à Hara-kiri et Charlie Hebdo.

Pour le reste, il y avait de quoi faire avec 400 événements et 1600 auteurs, comme vous vous en doutiez.





Cette édition a été pour nous orientée sous le signe de l’Amérique avec deux expositions consacrées à deux auteurs phares : Jack Kirby et Bill Watterson.

Exposition Jack Kirby, le super créateur :



L'organisation de cette exposition permet de remettre sur le devant de la scène l'un des pères fondateurs du comics.



Si tout le monde connaît Jim Lee grâce aux films Marvel, Kirby est à nos yeux tout aussi important. Il est normal de lui rendre hommage dans une belle exposition qui a été créée semble-t-il pour l'occasion (reproductions estampillées 2015), avec des scans des planches originales qui sont d'un telle précision que l'ancienneté des feuilles est parfaitement visible. Ce fut aussi l'occasion de voir des planches qui appartiennent à des collections privées.
La présentation chronologique a permis d'apprécier l'évolution du travail de Kirby et ses relations (très) tumultueuses avec cette industrie qu'il a contribué à développer. A croire qu’il s’est fâché avec l’ensemble de la profession à un moment ou à un autre.
Un bel effort d’animation pour les plus jeunes permet d’aborder le travail d’encreur, de la façon la plus pédagogique qui soit.
Les couvertures au format poster, la statue de Colossus et les comics sous vitrine sont autant d’éléments qui permettent de rendre un bel hommage à Jack Kirby.




Exposition Bill Watterson, A la recherche de Calvin et Hobbes :



Une exposition exceptionnelle était consacrée au lauréat du Grand Prix 2014 et créateur de l’affiche 2015, Bill Watterson. Le papa de Calvin et Hobbes a lui-même aidé à créer cette exposition en partenariat avec la bibliothèque d’Ohio qui possède la majorité de ses originaux. Il a donné des détails sur ses influences, ses outils et son travail au fil des saisons sur les strips de Calvin et Hobbes. Ainsi que sa façon de déroger assez fréquemment aux règles des Sunday pages pour les présenter à sa (géniale) manière.



Notre chronique du catalogue de l’exposition « A la recherche de Calvin et Hobbes » (Ed. Hors Collection) : lien ici

Pour les amateurs de Comics, une conférence vous présentait le futur de la bd américaine : le support numérique. Cette conférence a été donnée par Glénat et Comixology.


Pour lire notre résumé de ce qui s’y est dit : lien ici


Et nous avons eu le plaisir d’interviewer en avant première trois auteurs de comics :
Ivan Brandon (Glénat) :


Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Ivan.Brandon.Angouleme.2015.mp3


Matteo Scalera (Urban Comics) :



Notre chronique de Black Science vol.1 : lien ici

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Matteo.Scalera.Angouleme.2015.mp3




Wes Craig (Urban Comics) :



Chronique du chapitre 1 de Deadly Class (prequel Paris Comics Expo) : lien ici
Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw-Wes.Craig.Angouleme.2015.mp3






Côté mangas, le Fibd redonne le vent en poupe aux japonais avec la très belle expo Jirô Taniguchi et surtout le grand prix décerné à Otomo (Akira, Steamboy…), à qui il avait échappé l’année dernière.
Notre chronique de Steamboy 1 (Ed. Glénat) : lien ici
Notre chronique de Steamboy 2 (Ed. Glénat) : lien ici

Jirô Taniguchi mis à l'honneur avec une très vaste exposition « L’homme qui rêve », qui retrace avec précision tout le travail de cet artiste aux multiples facettes. Fréquemment, dans son œuvre l’auteur imagine ce qui aurait pu être ou fantasme la réalité en nous présentant certains pans de l’Histoire à sa manière. Avec un style très simple et précis, rempli de détails, il trouve toujours le ton juste pour toucher le lecteur. On sait que ce mangaka est le chouchou des français. La longue file d’attente pour entrer nous confirme que son succès ne se dément pas.



Notre chronique Les Gardiens du Louvre (Ed. Futuropolis) : lien ici




Dans cette mouvance dynamique, la japanime était bien présente avec une avant première du film Les chevaliers du Zodiaque. Notre chronique lien ici.

Petite déception concernant le manque de couverture du défilé de cosplay qui se tenait dans la galerie commerciale et à côté duquel nous sommes complètement passés. Il faut dire que la zone avait été bouclée. Les agents de sécurité interdisant l’accès. Nous nous y sommes retrouvés par hasard en passant par le parking, mais sans notre appareil photo. Dommage.


Ensuite, nous avons laissé libre court à tout ce que nous aimons, à commencer par la véritablement délicieuse exposition consacrée aux Moomins.
Ces petits trolls à l’allure d’hippopotames blancs avec une queue de vache, reflètent les blessures laissées par la 2ème guerre mondiale dans la Norvège de leurs auteurs.
Ces Trolls pacifistes ont été créés par Tove Jansson, puis repris par son frère Lars Jansson. L’exposition est colorée et très détaillée. Les explications claires et fournies s’accordent à merveille avec une mise en scène plus ludique et interactive destinée aux plus jeunes (« et que penses-tu qu’il arriva alors ? »). Des goodies parfois insolites mais surtout très nombreux viennent compléter les dessins originaux et les agrandissements géants présents dans l’exposition.
Le Monde magique des Moomins est programmé jusqu’à la fin de l’été à Angoulême et nous ne pouvons qu’encourager les retardataires à s’y rendre. Nous, nous avons adoré !
A noter la sortie début février d’un long métrage jeunesse consacré à ces petits trolls étonnants : Les Moomins sur la Riviera.






Fantastique toujours avec la rencontre des auteurs portant cette année bien hautes les couleurs du genre :



Crisse (Le Lombard):
Lien vers notre chronique de Clochette Au Pays des Merveilles (Ed. Le Lombard): lien ici

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw-Crisse-Angouleme.2015.mp3





Interview en anglais du duo scénariste (Hubertus RUFLEDT) et dessinateur (Helge VOGT) qui a été récompensé par le prix des collégiens cette année à Angoulême pour leur série Alisik (Ed. Le Lombard).
Lien vers notre chronique du Tome 1 : lien ici

Lien vers notre chronique du Tome 2 : lien ici

Lien vers notre chronique du Tome 3 : lien ici

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Vogt.Helge_Rufledt.Hubertus.Angouleme.2015.mp3



Olivier Ledroit (Glénat) :


Lien vers notre chronique de Wika, 1 La Fureur d’Oberon (Ed. Glénat) : lien ici

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Olivier.Ledroit.Angouleme.2015.mp3



Guillaume Bianco
Lien vers notre chronique de « les Fantômes de Billy Brouillard » (Ed. Soleil) : lien ici

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw-Guillaume.Bianco.Angouleme.2015.mp3


Mention spéciale à l’hyperactif Guillaume Dorison que nous n’avons pu rencontrer à cause de son emploi du temps de ministre. Et pour cause, en plus des différentes conférences qu’il animait tout le week end, il assurait la promotion d’au moins trois nouveautés :
Notre chronique de « Ulysse 1781, tome1 » (Ed. Delcourt) : lien ici
Notre chronique de « Undertaker, vol.1 » (Ed. Dargaud) : lien ici
Notre chronique du « Syndrome d’Abel Tome 2 » (Ed. Glénat) : lien ici
Notre chronique du « Syndrome d’Abel Tome 3 » (Ed. Glénat) : lien ici

Nous avons rencontré Olivier Ledroit et Ivan Brandon dans la Galerie Glénat: zone d’exposition temporaire où vous retrouviez des originaux somptueux. Vous pouviez admirer le talent de nombreux artistes (et casser votre tirelire pour repartir avec ces oeuvres). C’est aussi l’occasion de découvrir d’autres facettes du talent des dessinateurs. Pour vous donner un exemple, la peinture d’Oliver Ledroit fait la hauteur d’un homme.




Nous avons aussi admiré la très belle présentation du stand Rue de Sèvres (école des Loisirs) avec deux belles vitrines consacrées à Alex Alice (Le Château des étoiles) et au Buffalo Runner de Tiburce OGER.
Notre chronique de Buffalo Runner : lien ici




Pour les amateurs de 3D, il y avait dans la pavillon jeunesse, une grande exposition autours de Jim Curious. Une fois vos lunettes rouge et bleue devant les yeux, vous pouviez vous laissez absorber par ces dessins immenses, à la profondeur incroyable, qui vous promenaient dans des lieux pas toujours très propres, mais très prometteurs pour ce qui est de l’aventure.


L’exposition consacrée à Fabien Nury, très détaillée a permis aux visiteurs de tout connaître (ou presque) de son travail : quelles étaient ses intentions sur les pages présentées, comment elles ont été réalisées etc.



Nous sommes désolés d’avoir laisser de côté la bulle polar SNCF mais nous n’avons pas eu le temps voulu à lui consacré. Cet espace reste un must qualitatif avec de nombreuses animations vraiment ludiques et agréables. L’endroit le plus convivial du festival à notre sens où vous pouviez poser en costume façon photo de la police américaine. Ce qui laisse toujours un bon souvenir du passage à Angoulême.

Quel que soit votre age, quels que soit vos centres d’intérêts, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême est bel et bien l’événement majeur en la matière.
Vous y retrouverez tout ce qui fait la beauté du 9ème art.
Rendez vous est déjà pris pour l’année prochaine, car une exposition sur le travail de Katsuhiro Otomo, ça ne se manque pas !