M Fest 2015Date : 04-09-2015

Salle : Espace culturel des 4 vents
Ville : Rouziers de Touraine (37)



M Fest vendredi :

Début du festival pour nous avec le groupe de trash Crisix.



Les espagnols ont été programmés au dernier moment. Certains les ont vu récemment au Motocultor, pour beaucoup ce fut une découverte au MFest.
Quel pied. Avec des riffs acérés et un tempo ultra rapide, les membres du groupe trouvent encore le moyen de s'amuser et de faire les guignols à chaque instant. Devant un public qui remplit généreusement la salle, c'est l’effervescence. Ça saute, pogote, avec un bon wall of death sur la fin du show.



Juste avant, nous avions eu droit à un medley de reprises où les musiciens ont échangé leurs instruments, le chanteur devenant batteur, ce dernier jouant de la basse etc. Un bon gros bordel bien organisé.



Sous ses airs de joyeux drilles, nous avons droit à des titres ultra carrés. Tout va très vite sur des morceaux particulièrement longs, qui laissent la place à de bons soli de guitares.
Et ce chanteur qui ne fait que d'exciter le public, au point d'obtenir le temps attendu circle pit!
Une prestation décoiffante !
Pour en savoir un peu plus sur le groupe vous pouvez écouter leur interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Crisix.MFest.2015.mp3



Melechesh: Le groupe nous a offert un show d'une belle intensité.



Le groupe a plusieurs batteurs pour le live. Et c'est une très bonne chose, car malheureusement Kevin Parardis qui devait assurer le concert au MFest s'est cassé le bras https://www.facebook.com/kevinparadisdrumming. Il a été remplacé derrière les fûts par Simon Škrlec https://www.facebook.com/SimonSkrlecDrummer, qui s’est donné à fond.



Tout ce qui fait le charme exotique du groupe a été proposé aux festivaliers.


Le métal très dansant par moment de Melechesh a pu envoûter tout le public. Un son massif, qui mettait la batterie très en avant avec les voix et les samples, c'est un autre monde musical qui s'est installé sur scène. Toute la violence et l'énergie que l'on connaît du groupe, nous ont fait voyagé au milieu de leur déluge de riffs.

Quelle énergie !


J’attendais beaucoup du groupe Fleshgod Apocalypse. Mais pas à ce que ce soit aussi bon !



Très honnêtement, j’ai rarement vu des concerts avec une telle mise en scène, une telle puissance et un tel engagement de la part d’un groupe. Rien n’est laissé au hasard. Du décor, sombre mais remarquable, avec le piano et les drapeaux, des costumes qui ont un effet indéniable. Et les maquillages, simples, mais qui donnent une autre dimension à la prestation du groupe.



Il n’y a rien à redire. Il suffit de s’incliner devant la toute puissance de Fleshgod Apocalypse.
Il convient de n’utiliser que des superlatifs pour décrire ce que nous avons pu voir et entendre. Tout n’est qu’émerveillement et violence dans un concert de Fleshgod Apocalypse.
Les photos ne transcrivent pas forcément très bien l’ambiance, car les contre jours sont intéressants à l’œil nu, donc efficaces pour les spectateurs, mais pour l’appareil, c’est une autre histoire.
Si vous avez l’occasion de voir Fleshgod Apocalypse sur scène, n’hésitez pas un seul instant, car les italiens ont un sens inimitable de la théâtralisation de leur extraordinaire musique.
Je suis persuadé que tout le public a pris un pied immense.
Quelle classe.



MFest samedi :

Adrana est sur les planches pour la présentation de son nouvel album qui sort aujourd'hui.



Le groupe en forme est bien à l'aise sur cette grande scène.
Avec comme évolution la plus notable le chant d'Anaé. Elle assure comme jamais les parties en chant guttural. Tout le travail qu'elle a fourni ces derniers mois, dont ses fans ont pu suivre la progression sur Facebook, se retrouve exposé au grand jour devant le public du MFest.
Si certains pouvaient s'inquiéter de cette nouveauté, qu'ils soient rassurés. Adrana n'est pas devenu un groupe de brutal-death. Le chant lyrique est toujours majoritaire.



Et les soli de guitares ont la part belle, ce qui permet de se délecter de la technique de Dub.
Avec une férocité boostée, Adrana envoie un métal symphonique péchu, avec encore plus de variations que par le passé.
Les mélodies sont plus incisives. Pour faire réagir d'avantage les auditeurs.
Le MFest fut une belle occasion de voir Adrana dans des conditions dignes de ce nom.
Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Adrana.Mfest.2015.mp3


Pitbulls in the nursery: Ce mélange de technique et d'agressivité qui est leur ligne de conduite depuis leur début fut un régal pour nos oreilles.



Leur brutal-death, mâtiné de hardcore à la sauce mélodies-compliquées fut un très bon plat de résistance (même si vu l'horaire c'est d'avantage un apéro que nous aurions pu avoir).
Une bonne claque dans la gueule, voilà ce qui nous avons tous pris. Les français ne sont pas là pour faire de la figuration. Bien au contraire.



Le public est à fond pour soutenir Pitbulls in the nursery, qui le rend bien. Les remerciements ont été nombreux, pour l'organisation du festival, la technique et les groupes. Un bel exemple à suivre. Pitbulls in the nursery est un très bon groupe à suivre et soutenir plus que jamais.

Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.PitbullsInTheNursery.MFest.2015.mp3


Orphaned Land : Après Melechesh hier (originaire de Jerusalem) nous repartons vers l'orient pour la musique du groupe Orphaned Land (originaire de Petah Tikva).



La musique de ce groupe est très originale sur album. Les voir en live est une expérience des plus plaisantes.



Les titres en hébreux ou en anglais sont tous empruns d'une forte dose émotionnelle.
Kobi Farhi varie ses techniques vocales pour donner plus de relief à sa voix. Comme par exemple en créant une résonance entre ses mains, ce qui donne un effet particulier à sa voix.



Il est clair que le groupe se fait plaisir quand il joue. Au point de s’amuser à prendre la pose devant l’objectif.



Le public écoute avec attention et apprécie ces excellents musiciens.
Il fallait voir toute la salle taper dans les mains sur le titre "Sapari". Une belle communion. Même chose lorsque le public a chanté en cœur les « la la la » demandés par Kobi Farhi.
Quelle émotion !

Lorsque le groupe annonce qu'ils seront en tournée acoustique dans quelques semaines, cela fait rêver tous les festivaliers, qui ne souhaitent qu’une chose : assister à ces concerts qui promettent d'être intimistes et intenses.


Anaal Nathrakh: Une puissance incommensurable se dégage de ce groupe.



Un véritable tsunami. Le chanteur qui explique l'origine des titres fait prendre conscience à tout le monde de la triste réalité de notre monde.
Dommage que cela soit gâché par un son mal réglé par le propre ingénieur son du groupe.
Devant la scène, nous n’entendions pas le chant. Et dans le public nous n'entendons que la voix et la batterie, avec la guitare de très loin une fois de temps en temps.

Mais cela n'arrête pas les festivaliers qui s'explosent gentiment à grand coup de wall of death.
Une intensité remarquable sur scène de la part d’ Anaal Nathrakh. Un groupe à revoir le plus tôt possible en espérant qu'ils trouvent un nouvel ingénieur son d'ici là.


Hatesphere : ces musiciens sont complètement fous. C'est une véritable tuerie.



Un son d'une lourdeur et en même temps d'une clarté remarquable.
Avec les facéties du chanteur, qui s'est bien fait plaisir en allant se frotter au public plus d'une fois, cela dynamise tout le monde. Et ces riffs de guitare qui sont de véritables rasoirs, sur un tempo de mitrailleuse lourde, cela fait un malheur.



Que du très bon du début à la fin. Rapide, lourdissime. Un véritable rouleau compresseur qui vous arrive en pleine tête la vitesse de la lumière.
Ce fut un vrai plaisir de voir le groupe, avec exceptionnellement Bastien à la batterie, qui remplace leur frappeur habituel parti en vacances avec sa famille. Et le moins que l'on puisse dire c'est que Bastien est très doué, je pense que nous n’avons pas perdu au change.
Un concert exceptionnel!

Belphegor : Le groupe a réussi à monter le niveau de violences visuelle et sonore d'un cran au dessus de tout ce qui s'est passé pendant le MFest !



Pour commencer le décor avec les crânes de boucs et les ossements sanguinolents.
Ensuite la batterie trigger, dévastatrice. Et cette voix, lugubre, gutturale, hostile.



Impressionnant du début à la fin de leur prestation. Le groupe n'a laissé personne insensible.
Les moins téméraires ont déserté la salle en cours de cérémonie.
Les plus acharnés ont vénéré le groupe espérant un rappel.
Le Black métal malsain de Belphegor a frappé très fort. Qu'ils en soient remerciés comme il se doit. En espérant qu'ils aient recruté de nouveaux adeptes après un tel show.

C’était grandiose.


Le Mfest est un excellent festival.
L’organisation est impeccable. Une convivialité très agréable règne en maître pendant les 2 jours où le Métal est roi dans la salle des 4 vents. Ce festival qui se déroule à 1h de TGV de Paris (+10 minutes de voiture pour atteindre Rouziers de Touraine) mérite toute l’attention des métaleux. Pour cette 5ème édition, le Mfest s’est retrouvé complet le samedi soir.
Cela vient d’une programmation alléchante, grâce à l’énorme travail effectué par tous les membres de l’association MFest.
Un très grand merci à eux, qui se donnent à fond toute l’année, que ce soit pour les tremplins, comme pour les concerts qu’ils (co)organisent pour promouvoir le métal à Tours.