Loches En Grind 2015Date : 02-10-2015

Salle : Espace Agnes Sorel
Ville : Loches (37)



C'est une première pour le Loches en Grind : les concerts du vendredi soir se déroulent à l'espace Agnès Sorel. L'année dernière les concerts avaient eu lieu dans un bar. Les groupes peuvent s'amuser sur cette grande scène pendant tout le week-end. Le public profite aussi de la large place des lieux.


Vendredi :

Je n'ai pas pu arriver avant Dehuman malheureusement .

Dehuman : Le groupe a un métal très lourd. Avec un chant très guttural qui donne l'impression de racler le fond de vos oreilles.



Sans démonstration particulière, Dehuman envoie du bois. Une puissance maîtrisée avec quelques soli de guitare très véloces.
De quoi donner envie aux plus excités de slammer depuis la scène. Le public n'est pas déchaîné mais il s'agit de connaisseurs. Avec presque une centaine de personnes, cela permet de se faire porter sur quelques mètres.
Sans faiblir, Dehuman s'en donne à cœur joie pour tenter de nous défoncer les tympans. Mission presque réussie avec leurs mélodies très graves.
Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Dehuman.mp3



Putrid offal : un son particulièrement violent nous a tous saisis à la gorge lorsque Putrid Offal a commencé à jouer.



Sans concession le groupe joue vite, très vite. Avec ces deux chants hurlé et guttural, cela donne un relief et une puissance indéniable aux titres de Putrid Offal.
Les morceaux donnent l'impression d'être envoyés par une mitrailleuse lourde. Pas de temps mort, pas de repos pour le public qui s'éclate (presque au sens propre) dans la joie et la bonne humeur.



Une bonne dose de violence, c'est tout ce que l'on aime et que l'on vient chercher au Loches en Grind.

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Putrid.Offal.mp3


Jig Ai: du bon gros grind ultra festif qui ramène tout le monde sur scène pour sauter, brailler et lancer des confetti!



Un bon bordel comme seuls les groupes de grind savent en organiser. Le groupe est là pour fêter ses 11 ans d’existence : c'est du grand n'importe quoi de la première à la dernière note. Et c'est ainsi que tout le public a pu ressortir avec un immense sourire aux lèvres. Le chaos, il n'y a que ça de vrai!

Un nuit de repos et le festival continue dès le lendemain après-midi en off avec Pleasure to Kill, Paupiettes et Serpillière. Puis à 18h dans l'espace Agnès Sorel.




Samedi :

Kakothanasy: de loin cela donne une sorte de bouillie de métal extrême.



Et en s'approchant vous vous rendez compte que les musiciens se défoncent : leur rapidité et leur vélocité sont à noter.
Le groupe n'est pas très démonstratif, on peut même dire qu’à part le chanteur qui marche de long en large de la scène telle une bête fauve en cage, il ne se passe pas grand chose, mais quelle vitesse. Avec un chant très largement guttural où vous trouverez quelques pig-squeal.
Avec une fin de concert où il y avait autant de monde sur scène que dans la salle! Je vous laisse imaginer le bordel !

Brutal Sphincter : Avec deux grosses voix et une batterie préenregistrée le groupe peut envoyer un son très puissant.



Brutal Sphincter est connu pour son manque de finesse. Nous en avons eu un bel exemple ce soir.
Du gros grind bien gras, avec papier toilette et brosse à récurer les chiottes en guise de mini décoration. Cela plante l'ambiance.
Le public apprécie et s'amuse avec de mini circle-pit, monte sur scène etc.
Un beau bordel une fois de plus, bien organisé.

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Brutal.Sphincter.mp3


Disgraseed : un son assourdissant pour ce groupe de Grind.



Après 20 minutes de concert, j'avais l'impression que le groupe jouait depuis des heures. Des graves abyssaux, que ce soit la guitare, le chant ou même la batterie, tous vous tirent vers le fond. Sans parler de la basse dont c'est la fonction première.
Un bon mosh-pit s'est installé au centre de la salle et n'a presque pas faibli jusqu'à la fin.
Vous vouliez en prendre plein la gueule. C'est ici qu'il fallait être.
Pas spécialement rapide le groupe vous chope à la gorge et sert lentement mais sûrement à la manière d'un anaconda géant.
Un savoir faire indéniable dans l'art de vous exploser les tympans. Extrême dans tous les bons sens du terme.

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Disgraseed.mp3


Unsu : le groupe envoie un métal extrême bien cinglant.



Tout le monde s'excite sur scène. Cela permet aux plus motivés des spectateurs de monter au côté des musiciens pour slammer. Leur son est ultra rapide et incisif.
Unsu, ce n'est pas qu'une succession de riff bourrins. Si vous prêtez un minimum l'oreille, vous noterez des variations dans leurs titres. Et cela tout en gardant leur côté extrême sur chaque composition.
La batterie et le chant sont très en avant pour le concert, ce qui nous en met plein la tête. La basse est là en soutien tel un rouleau compresseur.
Grosse ambiance festive une fois encore. Le public s'amuse avec le groupe en montant sur scène encore et encore. Certains vont jusqu'à se faire porter par les membre du public en étant sur scène!
Un plaisir partagé du métal extrême.

Kronos : Tout le public est venu voir Kronos, car la salle est bien remplie.



C'est la deuxième fois que je les vois (la première fois c’était cet été au Motocultor : lien live report ici). Le groupe envoie toujours autant. La proximité de la salle joue beaucoup. J'ai l'impression que leur puissance est plus palpable cette fois.
Kronos est un véritable tsunami.
Le public ne veut pas en manquer une miette. Fini le bordel à sauter dans tous les sens. Nous avons droit à du headbanging de masse. Et un petit moshpit, qui ne s'est élargi que lorsque Damien a sauté au milieu pour remuer tout le monde.



Kronos est un excellent groupe de métal extrême. Tout est fait pour vous décoller la tête. Des riffs appuyés, avec de bons soli de guitares. Une section rythmique en acier trempé et un chant guttural d'outre tombe, qui vient du fond du ventre pour vous tordre les boyaux.



La grande classe!


Squash Bowels : leur métal lourd et puissant est un mélange de brutal Death et de Grind.



Le public a du tout donner pour Kronos, car la salle s'est quelque peu vidée lorsque Squash Bowels arrive sur scène. Ce qui est fort regrettable.
Le trio frappe vite et fort. Vous ne pouvez jamais savoir de quelle trempe le titre suivant sera fait. Votre seule certitude : ça va blaster.
Les morceaux s'enchaînent avec une vigueur sans cesse renouvelée de la part de Squash Bowels.
Les connaisseurs sont restés jusqu'au bout pour profiter des très bonnes compositions du groupe. Un très bon concert, avec beaucoup d’interaction entre le chanteur qui parle français et le public.

Pour écouter l'interview :
Pour télécharger l'interview: itw.Squashbowels.mp3



Fin du loches en grind après 2 jours de métal extrêmes. Une nouvelle édition très agréable.
Le public et les groupes sont très satisfaits de son déroulement d’après ce que j’ai pu recueillir comme impressions.
Pourvu que cela dure encore longtemps. Des festivals extrêmes de cette qualité il n'en existe plus beaucoup, il est important de continuer de les soutenir.

Comme tous les artistes le disent : soutenez les en venant les voir en concert !