M Fest 2016Date : 10-09-2016

Salle : Salle Maria Callas
Ville : La ville aux dames (37)

MFEST – samedi 10 septembre 2016 - Salle Maria Callas, La Ville Aux Dames

http://www.festival-mfest.com/


Cela fait plaisir de voir qu'il y a plus de 200 personnes à vue de nez, qui se présentent là dès l'ouverture du Mfest.


C'est Toter Fisch qui ouvre les festivités. Leur pirate métal est bien connu des tourangeaux. Le groupe s'éclate sur scène comme à son habitude avec les tenues, pistolets, cordages et squelette... Sans oublier ce gros son qui envoie bien comme il faut. Vous avez presque l'impression de passer les 40ème rugissants.



La chaleur monte au fur et à mesure, pour vous emmener jusqu'à la moiteur de Tortuga.
Petite info au passage, le groupe enregistrera son prochain album en novembre. Ce qui permet à Toter Fisch de nous faire entendre une petite avant première. En attendant il y a leur EP acoustique qui est disponible, ainsi que leur nouveau Tshirt.
Cela fait très plaisir de voir le groupe sur une belle scène .
Et en avant dernier titre "Dancing With The Fog", avec Romain en guest au chant, un titre qui sera sur le prochain album.



Du coup, je me dis que c'est une bonne chose qu'ils aient remporté le Tremplin Mfest 2016. Cela valait le coup de les attendre 1 an de plus.
Belle ambiance festive, grosse voix, son puissant. Tout ce qu'il faut où il faut.
Bravo les pirates. Et vive le capitaine Morgan !

Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Toter.Fisch.mp3


Fat Dead Shit
Les seconds vainqueurs de tremplin Mfest ont investi la scène.
Ambiance Hardcore très core et très lourd. Ça saute, ça s'agite, ça grimace... Et ça vous en met plein la gueule.



Nous avions pu les voir lors du dernier Riip Fest. Ici, les conditions sont encore meilleures. Gros boulet en pleine face.
C'est cette masse sonore qui m'impressionne principalement pour Fat Dead Shit. Même s'il y a des beatdowns, des soli, c’est cette qui scotche tout le monde.


Les moshers ont pu s’amuser. Dans la joie et la bonne humeur, c'est à dire en ramassant ceux qui ne tiennent pas bien sur leurs jambes.
Quelle énergie sur scène.
Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Fat.Dead.Shit.mp3


Praetoria
Le groupe est là pour défendre son deuxième album.



Leur son est bon, rien à redire sur le sujet. Mais le public ne semble pas les connaître tant que ça. Du coup, même si les plus furieux s'éclatent dans un petit moshpit, la grande majorité écoute en headbangant.



Quoi qu'il en soit, sur scène, c'est une belle dose de violence qui s'exprime. Avec des riffs bien lourds, des soli véloces et variés. Et cette voix qui peut descendre au plus profond des entrailles.
Une claque de plus.
Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Praetoria.mp3


Mithridatic
Le groupe a une ambiance bien particulière.
Avec un démarrage en douceur, façon de parler, le public semble comme hypnotisé.
Ça bouge un peu dans le pit, mais sans plus.
Il faut dire que le groupe va si vite qu'il est difficile de suivre un tel rythme.



Le groupe quant à lui balance un gros son. Avec des parties techniques bien senties.
Mithridatic est presque inclassable et tant mieux. Leur métal est extrême. Et il n'y a que ça qui compte, peu importe Death ou Black ou Trash.
Avec un chant qui va dans tous les registres. Il possède une particularité qui est utilisée sur des passages plus scandés, presque parlés, mais avec une sorte de résonance sur les cordes vocales. C'est très étrange à entendre, et rend un bel effet.
Tant que c'est puissant. C'est une agréable découverte pour moi qui ne les avais jamais vu en concert.
Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Mithridatic.mp3


Atlantis Chronicles
J’attendais beaucoup de la prestation du groupe, car leurs albums m'avaient impressionné.



Le moins que l'on puisse dire c'est que Atlantis Chronicles assure autant en live qu'en studio. Un son puissant, où vous pouvez entendre tous les instruments. C'est très rapide, technique et très vivants. Les musiciens bougent tous sur scène. Et même les guitaristes qui se donnent un peu moins que le bassiste ou le chanteur font le show.


Pour eux, cela se passe surtout dans le positionnement de leurs mains sur le manche avec des inversions qui offrent un jeu de guitares diffèrent de ce que j'ai l'habitude de voir.
Quelle prestation. Les interludes permettent de respirer un peu dans cet univers musical extrême. Ce fut un vrai plaisir de les accueillir en Touraine.

Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Atlantis.Chronicles.mp3


Svart Crown
Le black métal de Svart Crown a un petit quelque chose d'angoissant.



Cela vient peut être du jeu de lumière qui plonge le groupe dans un monde entre ombres et contre jour. Le drapeau en fond de scène y est aussi pour quelque chose avec ce visage aux yeux inquiétants.
Un jeu lancinant, comme si vous étiez aspirés dans des sables mouvants ou comme si une corde se serrait autour de votre gorge, lentement mais sûrement.



Rien n'est laissé au hasard dans leur set.
Les musiciens se regroupent par instant, dos au public, autour de la batterie, reprennent leurs places respectives, headbang pliés en deux tous ensemble, etc.
Un show très maîtrisés. Un black métal violent. Du grand art.

Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Svart.Crown.mp3


Wormed
Les espagnols avec leur grind tonitruants ont défoncé les oreilles de ceux qui ont eu le courage de rester dans la salle.
Visiblement c'était aussi un grand moment de joie pour Damien qui s'est joint au mosh pit. Ceux qui y étaient ont dû apprécier.



Les compositions de Wormed sont assourdissantes. Avec un chant plein d'aspi et de bri, ce qui donne une ligne vocale ininterrompue ou presque. Malheureusement, à la longue cela devient répétitif, pour être tout à fait honnête. Alors que sur album, c’est une pure merveille de brutalité.



Du bon metal extrême, si vous aimez ce style somme toute difficile à écouter.
Autre spécialité du groupe, la technique, ici pas d'accords en power chord, le guitariste comme le bassiste tricotent sur leurs manches et la batterie se défonce.
Pour donner du relief, rien de mieux que des breaks dans tous les sens. Cela donne des titres explosifs et chaotiques.

Pas d’interview possible du groupe, malgré notre proposition.


Rise Of the North Star :
Visiblement tout le monde est là pour ce groupe. Il suffit de voir le monde qui se presse dans la salle.
Nos petits français, qui n'avaient pu assurer leur venue la dernière fois, ont l'occasion de se rattraper ce soir.



Pour faire durer le suspense, un rideau noir a été tendu sur la scène pour ne pas montrer les préparatifs. Du coup, je m'attendais à quelque chose de spectaculaire pour ces fans de manga. Et en fait rien de si spécial : un back drop avec le nom du groupe et 2 bidons peints.
On nous avait prévenus de ne pas nous approcher trop près de la scène pour ne pas prendre de coups de la part des musiciens par inadvertance. J'ai pensé que ROTNS allait sauter dans tous les sens façon Dilinger Escape Plan, bah non. Ça bouge, mais pas plus que ça. En même temps, mettre un micro à tout le monde, ça prend de la place sur scène et ça restreint d'autant le champ d'action.
Pour ce qui est du look, façon badboy de lycée japonais, c’est très réussi.
Le groupe a un son des plus classiques. Gros certes, mais pas si balèze que ça.
Mais ce qui me gêne autant en live que sur album, c'est ce chant qui est souvent parlé, ce qui manque de force.
Mais cela le public s'en moque. Tout le monde est à fond.
Surtout sur le titre « Again and Again », avec la salle qui reprend les bouh ya en choeur. Et quand le chanteur descend pour être au contact du public, c'est encore plus intense.
Lorsqu'il demande sur le titre suivant à tout le monde de sauter, le reste d'énergie des festivaliers est utilisé pour pousser sur ses jambes en rythme.
Les fans de hardcore étaient au 7eme ciel me semble-t-il.
Les autres ont continué de quitter la salle.
Le groupe lui n'a cessé d'échanger avec le public. Lorsqu'il demande de se mettre accroupi, personne ne rechigne. Vous vous doutez de la suite, un son crescendo et tout le monde saute en même temps.
Une question me vient à l'esprit, pourquoi est-ce que le groupe a attendu la seconde partie de son set, après leur intermède pour avoir autant d'échange avec un public qui n'attendait que ça?
Peu importe, circle pit, pogo, tout y passe. Grosse ambiance dans la salle.

Pas d’interview du groupe possible, malgré notre proposition.

C'est ainsi que se conclut cette nouvelle Edition du Mfest, très réussie.
Nous nous donnons rendez vous l'année prochaine pour de nouvelles aventures.


Xavier