Salle : Hellfest Open Air
Ville : Clisson

Lien vers la journée du samedi : lien ici




Démarrage en douceur. Ce qui tombe bien vu l'état dans lequel je suis, comme tous les festivaliers, qui ont survécu à la chaleur des premiers jours…

Une interview avec Stinky pour parler de leur prochain album prévu pour le mois d'octobre.
https://www.facebook.com/Stinkyhc/



Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Stinky-06-2017.mp3






Puis Welicoruss. Le groupe de black pagan nous a fait assister à un concert très agréable.




Je ne savais pas trop à quoi m'attendre pour le côté scénique : nous avons eu du "classique" c’est-à-dire pas beaucoup de mouvements mais beaucoup d'expressions sur les visages de tous les musiciens.
Le fait qu'il y ait un soleil radieux à l'extérieur donne beaucoup de luminosité à la scène Altar, du coup c'est pas évident de se mettre dedans.
Et pourtant Le groupe sait capter l'attention avec sa musique très rythmée. Le groupe fait preuve d'un bel engagement physique, il faut dire qu’ils portent d’impressionnantes tenues alors qu'il fait déjà presque 30 degrés. Cela confine au masochisme. Mais contribue aussi pour partie à l'ambiance… et le public apprécie.
Un bon souvenir.


Le temps de reprendre des forces et il a fallu se faufiler pour aller prendre des clichés de Regarde les hommes tomber.



Ça déborde devant Altar de tous les côtés. Le groupe qui a l'habitude de jouer dans une obscurité presque totale a su imposer son ombre en ce dimanche très ensoleillé. Leur set est implacable.
Sans un instant de repos, comme à son habitude, le groupe a enchaîné ses compostions qui sont très longues. Ce qui donne l'impression de n'avoir entendu qu'un seul et même titre, une grande histoire sur la déchéance de l'Homme.
La musique de Regarde les hommes tomber est envoûtante. Ce rythme lent mais très appuyé, avec ces guitares traînantes et cette voix hurlée qui sont la marque de fabrique du groupe prennent une nouvelle ampleur au Hellfest.
Un très bon concert.





Très délicat de classer la musique de Crippled Black Phoenix. Il faut aimer le rock, les musiques hypnotiques, les titres instrumentaux mais aussi quand il y a du chant, les longs passages crescendo, les riffs de guitares et plein d'autres choses.




7 musiciens sur scène ça vous donne des combinaisons presque infinies pour la composition de vos morceaux. Et c'est tout le concept du groupe d'être à géométrie variable. Aujourd'hui c'est 1 batteur, 2 claviers, 3 guitares, 1 basse et 1 chanteuse. En sachant que 2 des 3 guitaristes chantent aussi. Je vous laisse imaginer le résultat : une débauche musicale qui sonne à la perfection. Des ambiances entre classiques et rétro, psychées parfois. Toujours dans une même direction : l'extase musicale.
Un véritable arc en ciel sonore. Un pur plaisir de les voir au Hellfest.
En plus c'était l'anniversaire de Jonas Stålhammar (guitare blanche).


Enregistrement de l’interview de Born To Burn qui a joué le jeudi soir au Metal Corner:


Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.BornToBurn-06-2017.mp3


Puis interview de Los Dissidentes Del Sucio Motel qui a joué la veille : Lien vers la journée du samedi : lien ici


Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.LosDissidentesDelSucioMotel-06-2017.mp3


Grand messe satanique avec Arkhon Infaustus. Le groupe a ses adeptes et ils sont légion.




C'est enfin pour moi l'occasion de voir ce groupe qui a toujours fait beaucoup parler de lui pour ses performances et son idéologie extrêmes.
Pour ce qui est du show, un set très calme finalement. Chacun a sa place, pour envoyer leur black métal très puissant. Tout à fond, à la limite de l'assourdissement, il faut bien le reconnaître. C'est bien sûr volontaire, car sur des passages plus saccadés, le groupe est à l'unisson sur le tempo. Ce chaos sonore est tout simplement infernal.
Âme sensible s'abstenir.




Retour dans la chaleur et la poussière main stage 2. Il n'était pas pensable de manquer Devil Driver !
Un son tonitruant. Les amateurs de sensations sont là : pogo, circle pit et slam font bon ménage.



Ça envoie fort sur scène et le public est très chaud. Un échange d'énergie permanent, quel plaisir. Des titres bien calibrés pour ce set rapide, puissant. Tout cela donne envie de bouger dans tous les sens, y a pas à dire. Avec un son très axé sur le chant et la batterie, ainsi que les guitares.
Une très belle expérience !

La chaleur est toujours très présente, les festivaliers se cachent dans toutes les zones d’ombre possibles ou profitent des jets d’eaux. Pour les inconscients, le réveil a du être difficile.




Je savais que ça allait bouger pour Equilibrium, mais pas à ce point là !



Le public était déchaîné. Les challengers ont eu fort à faire dans la joie et la bonne humeur, comme à leur habitude. D'ailleurs, chaque personne qui passe entre leurs mains leur dit merci ou leur tape sur l’épaule. Ce qui est totalement mérité, vue la qualité de leur travail.
Le groupe qui voit ça ne peut s'empêcher de faire un commentaire pour continuer d'exciter tout le monde.
La musique d'Equilibrium, à la fois agressive et festive comme sait le faire tout bon groupe de Pagan, a des effets incroyables sur le Hellfest. Ça déborde en raison de l’affluence. Visiblement, il serait nécessaire d'agrandir la zone car il y a de plus en plus de public pour ces scènes.
Equilibrium possède ce petit quelque chose en plus qui fait qu'il est au top. Ce que nous ne pouvons que confirmer car tout est bon. Le groupe trouve même le temps de s'amuser avec les photographes : un regard direct ce n'est pas tous les jours. Surtout d'un guitariste.
Un engagement total du groupe et du public. Quelle joie !
Un excellent concert qui a reboosté tout le monde en ce début de soirée du dimanche.




Par curiosité je suis allé voir Scour, groupe de black métal avec Phil Anselmo.
C'est du « tout à fond tout le temps ». Un black métal des plus extrêmes avec une puissance indéniable. Aucune concession, aucun temps mort pendant les titres : de la violence encore et toujours.



Très honnêtement, cela n'a pas attiré tant de public que ça. Et cela ne m'a pas convaincu.
Le set est statique au possible. Phil Anselmo a un pupitre avec les chansons dont il jette les feuilles dans le public après chaque interprétation. Rien de bien transcendant, ce qui est dommage.
De là à s’endormir au pied du groupe ! Fallait oser ou être inconscient.





En attendant le concert de Five Finger Death Punch, j'ai écouté la fin du concert de Prophet Of Rage.




J'étais très dubitatif avant. En fait, ça passe bien. Les reprises de Rage Against The Machine sont très propres, car Zack de la Rocha avait déjà un chant presque rap et la partition originelle est respectée.

Par contre, sur des titres plus façon Cypress Hill ou Public Enemy, c'est à peine fusion et très rap. Ce qui n'est pas mon genre. Quelques frissons, mais pas le grand kiff.
Par contre certains bénévoles étaient si content d’entendre le groupe qu’ils se sont arrêtés quelques minutes pour en profiter. Ils ont eu bien raison.



Un petit conseil pour tout le monde: ne pas manger après un concert d’une tête d’affiche ou aux heures classiques des repas, sinon il faut savoir s’armer de patience.




Nous avons assisté ensuite au concert de Five Finger Death Punch. Le chanteur Ivan Moody est absent, en raison de ses problèmes d’addiction qu’il doit soigner avant de reprendre sa place. Ce soir il est remplacé par Tommy Vext. Ce dernier n'a pas la même voix ou plus exactement il n'a pas la même capacité de variations. Du coup, ça envoie fort niveau musique et parfois le chant est un peu en dessous. Mais cela n'empêche pas d'avoir un résultat global satisfaisant.



Apres tout, ce n’est pas inhabituel dans la vie des groupes de métal de connaître des changements de line up. Et le show est bien là, une grosse machine bien huilée , tout le monde connaît son rôle, ça joue avec les photographes sur les 3 premières chansons, et ensuite la concentration revient à son maximum pour jouer avec le public .



Du gros son, comme tout le monde attendait ça. Avec des passages fun comme une mini reprise de Queen, We will rock you, et un hommage A Capella à Chris Cornell de la part de Tommy Vext avec un extrait de Black Hole Sun.
Tout est en place. Un bon moment, mais sans plus en fait, une fois le concert achevé. La playlist n'était pas vraiment axée sur le dernier album, qui pour moi, méritait une plus grande place. Affaire à suivre, surtout avec le tournée avec in Flames en fin d’année et le retour annoncé de Ivan Moody, en tout cas, c’est ce que nous lui souhaitons.

En tout cas tout le monde s’est bien amusé pendant leur concert, mêmes les fauteuils ont slammé et les plus jeunes avec leurs casques anti-bruit étaient là pour commencer leur éducation musicale.



C'est une vraie chance de pouvoir assister au premier concert de la réformation de Coroner.



Le groupe a un son bien massif et les titres ne donnent aucunement l'impression d'être anciens. Je pense que la majorité du public est venue par nostalgie. Mais si certains n'étaient devant la scène qu'en curieux, je suis persuadé qu'ils ont été conquis par la prestation du groupe.
Rien a redire sur ce set. La bonne vieille recette du « simple et efficace ». Avec un minimum de communication avec le public, mais nous ne sommes pas là pour entendre des discours mais pour avoir le plaisir d'écouter Coroner en live après tant d'année de silence. C'est bien dur et sec. Un très bon concert.



Emperor. Ces monstres du black métal n'en finissent plus de démontrer leur talent.




Technique, agressivité, puissance et mélodies sont présentes dans leur musique. Leur jeu de scène est presque inexistant, mais il se dégage quelque chose de très fort malgré tout. Sont-ce les lumières, le kit de batterie ou la vitesse d'exécution qui font que nous sommes obligés de tomber en admiration devant un tel groupe?
Peu importe les raisons, Emperor nous gâte comme à chaque fois, avec une setlist un peu spéciale, comme un titre qui n'avait pas encore été joué depuis le début de l’année 2017.
Ces petites attentions qui augmentent encore le lien qui existe avec le groupe et le public du Hellfest.



Et pour finir en beauté : Slayer en grande forme.
Tom Araya articule les paroles comme il faut, Kerry King bouge comme un dément et Gary Holt est pas mal dans le genre. Sans oublier Paul Bostaph qui est d'une redoutable efficacité sur ses fûts.



Avec les drapeaux en fond de scène qui sont changés en cours de concert. Un effort qui a son petit effet. Comme souvent pour le groupe, les lights sont un beau spectacle. Tout est réuni pour un excellent concert de Slayer. Reste à voir la setlist : aucune fausse note. Un bon mixe entre les grands classiques et des titres du dernier album. Slayer a su comment satisfaire ses fans. J'ai d'ailleurs l'impression que nous avons eu l’un des plus gros circlepit du Festival qui s'est lancé spontanément sur Angel of Death.
Et pour ceux qui s'amusent du fait que le groupe revienne très souvent au Hellfest : quand on voit des concert comme celui là, il ne fait aucun doute que le groupe peut revenir tous les ans nous refaire le même.
Excellent.


Cette année 2017 a été très intense, en raison de la chaleur presque insupportable pendant 3 jours. Allez voir les chiffres de consommation de boisson, c’est impressionnant. La consommation d’eau elle aussi a explosé, les châteaux d’eau ont été sollicités, ce qui n’étaient jamais encore arrivés.
Les nouveaux aménagements sont très bons. Aucune erreur de la part du Hellfest cette année. Plus de place, plus zones de repos, tout va bien. Le festival ne doit rien changer de la ligne directrice qui le pousse à améliorer encore son organisation d’une année sur l’autre. Nous touchons presque la perfection désormais.
C’est un vrai plaisir de faire partie de ce festival, de retrouver les mêmes équipes qui nous accueillent, de recroiser (par hasard) les mêmes festivaliers, dont certains sont si attachés au festival qu’ils portent fièrement le logo du Hellfest sur leur peau.




C’était chaud : + de 30° chaque jour.

C’était poussiéreux : la pelouse n’a pas bien vécu cette édition 2017.



C’était dur pour les pieds : 34 km parcourus en 3 jours.

Mais au final ce qui reste dans les mémoires, c’est surtout que c’était bon.




Comme vous vous en doutez, rendez vous est déjà pris pour l’année prochaine : du 22 au 24 juin 2018.

http://www.hellfest.fr/