Salle : Open Air
Ville : Clisson

Lien vers la journée de samedi : lien ici

Début de journée qui s’annonce chargé : il n’y a plus de place sur le parking officiel (p3 pour moi). Ce qui veut dire qu’il va y avoir beaucoup de monde pour voir Iron Maiden ce soir!




Juste le temps d’arriver à pieds pour le début du concert de Lucifer, car attendre une navette aujourd’hui risque de prendre plus d’une heure. De ce côté-là, il faudrait que le nombre des véhicules soit très largement augmenté. Quand on voit les files d’attente et le nombre de personnes qui renoncent à la navette, avoir 2 à 3 fois plus de véhicules ne serait pas du luxe.

Après une petite marche qui réveille les muscles, Lucifer m’accueille.
Ambiance classic rock pour ce groupe que nous connaissons depuis quelques années.
Les vestes à franges et pantalons pattes d’éléphant sont de sortie, comme si ils avaient voyagé dans le temps.



Très planante, la musique de Lucifer est parfaite pour débuter cette dernière journée de festival. Une sorte de douceur brute. Une belle aération.

Au dessus : Temple
Le groupe lituanien m’a fait forte impression.
Il y a un certain minimalisme dans leur musique et leur show qui rend l’atmosphère pesante. Pas de décor sur scène, une simple capuche sur la tête, et malgré cette absence d’artifice esthétique, le groupe vous emmène dans son univers black métal en un instant.



Leurs mélodies sont hypnotiques, ce qui a pour effet de vous faire oublier tout ce qui se passe autour de vous. La voix sortie d’outre tombe, avec de l’écho sur certains passages vous pénètre bien en profondeur.
Une expérience sensorielle autant que musicale incomparable.

Primal Fear : du heavy métal dans tout ce qu’il y a de plus classique. Le groupe connaît son affaire et le public connaît le groupe. Rencontre de deux entités qui sont faites pour s’accorder.



Grand sourire aux lèvres le groupe nous propose un beau florilège de ses compositions. Si vous vouliez passer un bon moment de hard rock, c’est là qu’il fallait se trouver.




The great old ones:
Comment résister à l’appel de Chtulhu. Déjà les éditions Bragelonne m’avaient envoûté sur l’extreme market avec différents ouvrages en lien avec les grands anciens. Maintenant The Great Old Ones : la magie opère toujours. Faut-il craindre pour sa santé mentale ? Cette question n’est qu’accessoire. Les légendes anciennes qui permettent de nous approcher de la connaissance des grands anciens sont primordiales.



Le black métal des français de The Great Old Ones est toujours aussi froid et humide. Il suffit de laisser leur musique s’insinuer dans les méandres de notre cerveau et de plonger avec le groupe au plus profond de nos peurs indicibles.

Interview du groupe Fractal Universe :



Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.FractalUniverse.Hellfest2018.mp3


In This Moment : j’avais déjà entendu parlé des shows de In this moment ; mais je n’avais pas compris à quel point ils étaient travaillés.



Le concert est une vraie performance qui a mis tout le monde d’accord. Avec une danseuse qui a le même physique que Maria Brink, cela donne un jeu de miroir et une complicité assez bluffante. La musique et le chant sont d’une intensité décuplée grâce à cela.
Un vrai opéra rock en quelque sorte.
Il faut de l’engagement pour arriver à un tel niveau. Le groupe n’en manque pas.



Et le public est bouche bée. Façon de parler, car ça crie bien évidemment pour encourager In This Moment.
Le groupe nous assène ses messages au passage sur la protection animale et la place de la femme dans la société. Un très grand groupe de tous points de vues. J’adore.

Iced earth : je me faisais une joie d’entendre le groupe mais le son a été très perturbé. Trop de basse trop de batterie et pas assez de guitare solo, ni de chant à mon goût.
C’est fort dommage quand on connaît le talent des musiciens. Ils sont d’autant plus satisfaits d’être là que le public leur rend bien.



Comme souvent dans les groupes de heavy, c’est le chanteur qui s’occupe d’haranguer la foule. Stu Block fait ça avec tant de facilité. Et sa voix est vraiment incroyable. Des variations entre médium et aigu, j’ai entendu peu de chanteurs pouvoir faire la même chose sans perdre en puissance. Stu Block est un excellent vocaliste comme tout le monde le sait, puisqu’il officie dans Iced Earth depuis 7 ans. Et les musiciens qui l’entourent ont tous autant de talent.
De quoi fêter dignement les 33 ans du groupe !
Un concert qui aurait du être bien meilleur si le son avait été mieux réglé.

Zeal & Ardor
Le groupe avait fait beaucoup parler de lui lors de la sortie de son album Devil is Fine. J’attendais avec impatience de les voir sur scène. Et je ne suis pas le seul visiblement.
The valley déborde largement. Leur black métal avec des chants scandés façon chants d’esclaves est chargé d’émotion.



C’est une vague intense que nous prenons pendant ce concert. Avec une violence contenue dans leur musique qui n’hésite pas à lorgner du côté le plus extrême sur les riffs de guitare ou sur les frappes de la batterie.
Une musique unique, sans faux semblant ni compromis.
Zeal & Ardor nous ont proposé un set qui restera dans les mémoires des festivaliers, à n’en pas douter.
Somptueux.

Arch Enemy : beaucoup de monde devant les mainstages mais est-ce déjà le public qui attend pour Iron Maiden? Pas si sûr. En tout cas Arch Enemy est là pour assurer son show devant des fans en nombre quand on voit comment ça bouge bien dans le pit. Avec quelques flammes en plus ça a toujours son petit effet.



La puissance du groupe est connue depuis bien longtemps. Nous savons aussi l’attachement de la chanteuse et même du groupe au complet pour le Hellfest. Cette dernière avait enregistré une vidéo pour donner rendez vous aux fans.
C’est avec un son bien puissant et une forte énergie qu’Arch Enemy a mis tout le monde d’accord : rien de tel qu’un bon headbanging en ce début de soirée du dimanche.
Une bonne grosse baffe.

J’avais très envie de revoir Megadeth. L’un de 3 groupes qui m’ont fait découvrir le métal. Avec une présentation du groupe par Kristian Nairn (Hodor dans Game of Thrones) !
Il faut être honnête : Dave Mustaine était très fatigué. La voix ne suit pas du tout ; pas de puissance ni d’articulation. Heureusement que la musique est toujours aussi véloce sinon cela aurait tourné à la catastrophe.



C’est ce qui a failli se produire. Début de concert avec le seul son de la batterie ; cela a semblé interminable. Le public, bien que tenant les bras en croix pour le signaler au groupe, n’a pas été remarqué par des musiciens trop concentrés sur leurs instruments.
Tout est rentré dans l’ordre avant la fin de la 1ère chanson, heureusement.
Mais la suite a été si décevante. Moi qui pensais retrouver la musique de mon adolescence, que je suis allé me consoler avec Amorphis.

Et j’ai eu bien raison. Le groupe de death atmosphérique qui a sorti un album il y a quelques semaines est un maître en la matière. Rien à redire.



Les riffs coulent tout seuls, avec des ambiances toujours intéressantes. Le chant est si contrasté, entre les parties death et les passages clairs. Le groupe a proposé comme il se doit quelques titres du dernier album dont Daughter of Hate qui a des sonorités presque orientales. Ce qui fait varier encore d’avantage l’ambiance de ce très beau concert.
Amorphis est une valeur sure. Ce fut un vrai plaisir de les voir ce soir.




Septicflesh.
Les grecs ont toujours fait forte impression, mais là : Spiros « Seth » Antoniou s’est disloqué l’épaule et pourtant il est présent, comme si de rien n’était. Comment peut-il jouer de la basse et chanter dans ces conditions ? Au point d’enlever sa protection car elle le gène après quelques titres. Leur prestation n’a que plus de valeur !



Le groupe est là pour nous proposer leur nouvel album. C’est un plaisir de les voir de nouveau au Hellfest.
Le public est tout acquis à leur cause. Cela met une bonne grosse ambiance sous la Temple. La noirceur de leur son est toujours aussi profonde.



Quelle intensité, sur scène comme dans le public. Ce qui est remarqué par Seth qui remercie le public d’être aussi énergique en ce 3eme jour de festival.
Il faut dire qu’avec ce qu’envoie Septicflesh, il est impossible de rester sans réagir.
Avec en prime un circle pit sur Communion! Et ça enchaîne avec un pogo sur Persepolis. Un wall of death pour suivre et la boucherie continue !
Un véritable déluge nous a été offert.

Je suis allé voir le début du concert d’Iron Maiden histoire de dire. Même si ce n’est pas mon groupe favori, ils ont une telle influence sur le métal que passer à côté n’est pas une bonne chose. Résultat : je suis resté tout le concert. Et du coup, j’ai raté celui d’Ensiferum…
Leur intro avec leur spitfire qui survole la scène est impressionnante. Y a pas a dire, ils ont un talent immense pour la mise en scène.
Nouveau titre = nouvelle tenue pour Bruce Dickinson et nouveau fond de scène.
Je n’étais pas très bien placé, avec la musique de At the Gates sur la droite. Mais on ne peut pas tout faire : voir l’intégralité du concert de Septicflesh était plus important.
Et en me déplaçant à l’autre bout de la mainstage 2, tout au fond, j’ai trouvé une bien meilleure place : avec vue sur la scène et un très bon son.
Iron Maiden enchaîne les titres, les fonds de scène, les tenues. Un grand show heavy métal que seul Iron Maiden peut se permettre de nos jours. Tout y est, l’énergie, les échanges avec le public, ça bouge sur scène, les flammes, les décors, les accessoires géants … un spectacle de grande envergure. Il y a beaucoup à apprendre d’un tel groupe.
Voici la set list :

Aces High
Where Eagles Dare
2 Minutes to Midnight
The Clansman
The Trooper
Revelations
For the Greater Good of God
The Wicker Man
Sign of the Cross
Flight of Icarus
Fear of the Dark
The Number of the Beast
Iron Maiden
The Evil That Men Do
Hallowed Be Thy Name
Run to the Hills.

Ce qui est impressionnant c’est que tout le monde va voir Iron Maiden. Fans hardcore ou curieux. Vous êtes presque obligés de connaître les titres d’Iron Maiden. L’un des derniers monstres sacrés du métal.



Quand arrive Fear of the Dark, et que 50.000 personnes chantent d’une seule voix, ça fait un joli frisson ! Et quand ça enchaîne avec The Number of the Beast : les fans sautent de joie!
Avec en plus Bruce Dickinson qui parle français : rien de tel pour conquérir encore plus le cœur du public. Il nous explique que leur set est construit autour de 3 thèmes avec pour finir Run to the Hills, qui me rappelle de belles soirées sur « guitar hero » !




Marilyn Manson
Vraiment les années passent et les prestations de Marilyn Manson se ressemblent : pas terribles. Il braille dans son micro, déambule comme un perdu sur scène. Un petit coup de pied au passage dans un projecteur qui devait être mal fixé. Dommage qu’il ne fasse pas plus d’effort, car les musiciens suivent derrière. Le son est bon, rien à redire. Et les compositions sont toujours bonnes. Pourquoi ne met-il pas plus d’entrain à jouer la comédie du rebel provocateur que nous aimions tant. Il a des petits mots doux pour le public, ce qui détonne un peu. Cela dit son intonation est parfois un tantinet moqueuse me semble-t-il.
C’est comme si il ne s’amusait plus.
Les titres sont là, mais ça manque d’enthousiasme. Un goût amer me reste.
Quand il se roule par terre, casse son micro et tend la main pour en avoir un nouveau, du coup ratant quelques paroles, c’est pathétique en réalité. La montée de des filles du public (et a priori d’autres qui étaient backstage) n’y change rien. Ça n’a pas le même effet que Steel Panther, vraiment pas. Ou alors c’est du second degré de mauvais goût, du genre grotesque sans finesse anglaise mais à la façon bourrine des américains. A essayer de faire monter sur scène toutes les filles seins nus, il a embarrassé son service technique. Mais réussi son coup
sur Sweet Dreams on a dans le fond de la scène 6 filles. 4 finiront assises à se trémousser sur le bord de la scène.



Que voulait Marilyn Manson ce soir, mystère. Il a eu des réactions très professionnelles à certains moments, tout en saccageant ses titres. Curieux comme attitude. Je voulais tenter le coup pour voir s’il allait assurer au moins une fois un concert correct au Hellfest, c’est raté. La prochaine fois, sans état d’âme, j’irai voir un autre groupe.

La grosse nouvelle de ce dimanche soir, c’est l’annonce des groupes qui viendront au Hellfest 2019, le week end du 21 juin : Manowar avec Joey DeMaio qui est venu nous faire une belle promesse en personne. S’ajoutent Dropkick Murphy’s, Carcass, Mass Hysteria, Slayer et encore 140 autres groupes.
Quelle bonne idée d’enfin annoncer quelques têtes d’affiche pour le prochain Hellfest.

Cela a mis tout le monde de bonne humeur après le concert d’Iron Maiden.



Les nouvelles installations proposées pour ce Hellfest 2018 ont été très bien accueillies, comme le double mur d’eau qui a permis à tout le monde de se rafraîchir. Le cashless fonctionne très bien sur le bracelet, plus aucun risque de perdre sa carte. Les files d’attente au Merch ont été bien gérées : une ligne (très longue) au lieu d’un gros tas agglutiné. Tout a été très fluide. Mis à part le nombre de navettes donc, je ne sais pas ce qui pourrait être amélioré sur le site du festival pour l’année prochaine. Mais l’équipe du Hellfest va continuer de nous chouchouter, c’est certain.
Une belle édition pour le Hellfest. Rendez vous est pris pour la 14ème édition : 21-22-23 juin 2019.