Salle : Open Air
Ville : Saint Nolff

Après avoir mis 30 minutes pour se garer. Et une palpation de securité pour Tiphaine qui était plus du plotage qu’autre chose, ce que nous n’avons pas manqué de signaler aux organisateurs ; nous sommes arrivés sur le site du festival, la belle surprise : c’est grand. Que d’améliorations depuis notre dernière venue en 2015. Les installations permettent d’être bien abrité, du soleil cette année, y compris pour manger. Et il y a déjà pas mal de festivaliers en ce début d’après midi. Bonne nouvelle pour le Motocultor, l’édition est Sold Out. Cela va faire taire ses détracteurs une bonne fois pour toute je l’espère.

1er concert pour nous : avec des 4 punks de Maid of Ace, un groupe de filles qui nous viennent d’Angleterre. Leur rock-punk est bien balancé. Un mélange d’énergie, de chant braillé, sur une base classique et un son quelque peu moderne.


Ça envoie, y rien à redire de ce côté. Une découverte bien agréable pour nous. Un groupe plein d’avenir, vu l’âge des membres du groupe.

Lut : mélange de Hardcore et de quelque chose d’assez indéfinissable. C’est curieux. Le groupe est un peu tendu à l’entrée sur scène, mais bien motivé.



Le public est là pour découvrir. Nous sommes restés seulement sur le début du concert (pour cause d’interview du groupe Auðn à réaliser). Ces quelques titres nous ont convaincus.


Un groupe à aller réécouter si vous voulez sortir des sentiers battus.

Fin d’interview de Auðn : nous avons vu les derniers titres de Svart Crown. Le groupe est toujours aussi bon, comme nous le savons. Une puissance dévastatrice au service de leur black metal.



Même si ce n’est pas l’orgie devant la scène, c’est un public tout acquis à la cause qui hurle en rythme.

Nesseria: le style du groupe est exigeant. Le chant est très violent. Le faux rythme bien lent est trompeur. Ce qui rend les explosions plus puissantes. Un style sans concession qui draine un public attentif.



Cela m’a toujours surpris, mais le constat est fait une fois encore. Plus le groupe est agressif, moins ça bouge devant la scène.



Leur métal Post-Sludge-Black Metal etc est sans concession.
Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Nesseria.08.2018.mp3

Serenius : leur death metal est très agressif, avec visuel futuriste. Le groupe a un métal plus que soutenu. Entre riffs bien lourds et soli.



Leur son est très appuyé qui a pu faire voyager une bonne partie des festivaliers présents, même s’il faut le reconnaître que la tente ne déborde pas.
Il faut dire que beaucoup de festivaliers que nous avons croisé ne parlent que d’Alestorm et de Ministry.

Auðn. Les islandais ont joué devant un public bien fournis. En cette fin d’après midi. Leur black métal pesant prend aux tripes. Pour en savoir plus sur le thème abordé dans leur dernier album allez écouter leur interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Auðn.08.2018.mp3




Un set qui pourrait sembler minimaliste, mais qui est très étudié. Un jeu de scène épuré, mais bien là. Avec des poses très fixes du chanteur qui ensuite sans exploser, prend quelques positions théâtrales, même chose pour les musiciens. Le tout avec des tenues aussi sobre que possible : tout en costume noir.



Nous ne sommes pas là pour nous réjouir, mais tout n’est pas sombre non plus. C’est tout ce qui fait l’intérêt de la musique et des paroles de Auðn, respecter les canons du genre, avec une pointe d’originalité.



DevilDriver : Le public attendait avec impatience de se dégourdir les jambes et les bras visiblement.
Dès que DevilDriver est arrivé sur scène une clameur s’est élevée et sur les premières notes le pogo a commencé. Slam, circlepit qui fini en pogo, tout y passe. C’est ce que le groupe et le public aiment. Dez Fafara en rajoute et s’amuse avec les festivaliers. Ça bouge dans tous les sens. Tout le monde applaudit à la moindre sollicitation de Dez Fafara. C’est un bon échange. Avec un petit wall of death au passage. C’est ça l’esprit du métal. La musique de DevilDriver est aiguisée comme jamais. Ça envoie d’une force !



Les américains sont là pour ouvrir la soirée, qui commence ainsi de la meilleure des manières. Le chant de Dez Fafara est toujours aussi puissant. La batterie est virevoltante, la basse claque bien fort et les deux guitares sont bien véloces.



J’adore.

Une interview de Nesseria plus tard, nous voilà devant Ultra Vomit



Le public est survolté. Ça pousse dans tous les sens. Sur le sujet il faudrait que les mères soient un peu raisonnables : mettre ses 2 gamines devant la scène quand elle font moins d’un mettre de haut c’est dangereux. Heureusement elles sont parties après le premier titre.
Le public déborde de la tente et tout le monde chante en chœur! Avec les conneries habituelles du groupe qui fonctionnent toujours aussi bien entre les morceaux.



Le show est d’une qualité parfaite. Certains ont beau dire, ça le fait et pas qu’un peu. Une bonne tranche de bonne humeur pour les locaux du festival. Avec une tournée française à guichet fermé c’est « une chance » de les voir ce soir. Le public ne s’y est pas trompé. Entre les bêtises de Fetus, qui a une voix qui peut partir dans tous les styles les grimaces de Matthieu (bassiste) et les farceties de Flockos (guitariste), sans oublier les interventions toujours très à propos de Manard.
Le public est à fond ! Ça fait chaud au chœur.

Puis une dose de métal atmosphérique hors du commun avec Myrkur.



Cette artiste est toujours aussi déroutante. Le set qu’elle nous a proposé est très calme. Tout en douces vocalises, avec à peine 1 ou 2 cris. Ses musiciens qui assurent un set d’une solidité à toute épreuve. Le public est en extase sous sa musique.
Sa tenue tout en blanc tranche avec le noir des musiciens. Cette jolie voie n’est pas fragile bien au contraire. Vous sentez qu’il y a une consistance bien épaisse dans sa voix. C’est ce contraste qui fait aussi le charme de la musique de Myrkur.



Un très beau concert malgré des difficultés techniques.

Ministry: La machine sonore Ministry frappe toujours aussi fort. Le groupe a toujours été engagé d’un point de vue politique. C’était le cas avec George W Bush. C’est toujours d’actualité avec Donald Trump, ce qui se comprend aisément.
Arrivé du groupe masqué : bandana sur le bas du visage ou masque d’Anonymous et joli poulet customizé !



Ministry nous a balancé son métal industriel lourd à souhait, les basses étaient très fortes ce soir.
Al Jourgensen était en forme. Ce qui fait toujours plaisir à voir et à entendre. Et généreux en plus: félicitations pour le festivalier qui a récupéré l’harmonica utilisé en début de concert.



Les titres s’enchaînent sans temps mort, comme une longue bande son, s’en est presque assourdissant. Avec des projections videos en fond de scène toujours fort à propos.
Un bien bon concert pour Ministry.

Belphegor : un Black Metal malsain est proposé par les allemands. Le groupe n’a jamais fait dans la demie mesure, une fois encore ils ont un décor de scène bien écurant avec ces carcasses d’animaux.



Croix inversées, cornes du diable en guise de salut pour débuter le concert. Le groupe est extrême, nous le savons depuis le début de leur carrière.
Pas de demie mesure et pas d’hypocrisie avec Belphegor. Un black métal sec et venimeux, qui ne transige pas. Le groupe appuis la où ça fait mal, sans coup faiblir. Une puissance infernale.

Alestorm : ces pirates ont un sacré sens de l’humour : avoir un canard gonflable géant sur scène. Il fallait oser. Alestorm l’a fait.
Avec un début de concert 20 minutes après l’horaire prévu à cause d’un problème sur la batterie, la grande fête peut commencer.
Le groupe de pirate metal nous propose ses sonorités festives, mais avec les lumières dégueulasses. Tout en contre jour ou en saturation de bleu. Heureusement cela s’améliore un peu sur le 3eme titre, faute de quoi vous n’auriez eu aucune photo.



Mais le technicien light a du laisser son poste a un stagiaire, j’ai jamais vu un concert aussi mal éclairé. Groupe dans le noir, foule éclairée, etc. Puis tout le monde dans le noir plusieurs secondes. C’est dommage de ne pas mettre plus en avant le spectacle.



Le groupe écossais, habilé comme de bons américains, s’amuse. Une tenue de pirates comme dans les clips aurait été un plus bien évidemment, mais nous savons que ce n’est jamais le cas pour leur session live. Les invités sur leur show, sont leurs techniciens. Du grand n’importe quoi assumé. Ce qui plait au public comme vous pouvez vous en douter. C’est dansant, chantant, c’est tout ce qui compte.
Pour une première fois pour nous, c’est un vrai plaisir.

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