Le Hellfest, c’est une ambiance particulière même avant d’accéder à la zone de concert proprement dite. C’est un rendez vous incontournable, pour la musique bien sur, mais pas seulement. Le village créé pour l’occasion avec cette rue qui accueille des boutiques éphémères, une scène, plusieurs zones d’animation est aussi un lieu à fréquenter pour repartir avec un nouveau tshirt, voir des artistes en showcase, acheter une guitare, des chaussures, un livre (par exemple le Prix Hellfest des éditions Bragelonne (https://www.bragelonne.fr), un poster, un cd ou un vinyl et plein d’autres choses.
Et sur le site, toujours de nouvelles surprises. Cette année : une horloge géante, de nouvelles illustrations au dessus des conteneurs Bar et Merch, la zone de restauration complémentement refaite avec plus de zones assises, une fontaine au milieu pour se rafraîchir … Autant d’améliorations qui sont aussi esthétiques que pratiques.
Le groupe ne vient pas de bien loin comme il le dit lui même (Nantes). Mais peu importe. Stinky a l’habitude des scènes mais le Hellfest c’est quand même autre chose : leur plus grosse date semble t il. Il était temps qu’ils y soient programmés. Et pour une ouverture de la Warzone, il y avait déjà beaucoup de monde. Preuve de la reconnaissance dont bénéficient le groupe et le festival.
Certains sont venus car ils connaissent le groupe, d’autres parce qu’il font confiance à la programmation du festival pour cette scène dédiée principalement aux groupes hardcore, punk et alternatifs. Au final tout le monde a passé un très bon moment avec Stinky. Explosif à souhait. Déterminé et revendicatif, comme le groupe l’est depuis toujours.
Un set rapide, qui rentre dedans : wall of death, circle pit, 2 step etc un vrai moment de bonheur.
Le temps d’arriver devant les Mainstage pour attendre Klone, j’ai pu apprécier la fin de concert de Last Temptation : du hard rock classique. https://www.facebook.com/LastTemptationRock/
Ce qui est toujours agréable à entendre. Avec des musiciens d’une grande qualité. Une voix puissante, des soli véloces et un sourire qui ne quitte pas les visages. Le public arrive en douceur. Un début de journée calme pour le premier jour du Hellfest 2019.
Le groupe a misé sur un set très atmosphérique dont il a le secret. Leur musique est un vrai voyage et vous fait décoller en un instant. Leur jeu de scène est très simple, mais cela suffit. Ils bougent tous, tranquillement, et cela fait cette petite différence qui permet d’apprécier leur prestation et leurs compositions.
C’est un vrai plaisir de les voir (une fois encore) en concert après leur tournée acoustique.
Pour cette journée métal français sur les Mainstages, Klone était un incontournable.
L’interview de Klone a été enregistrée dimanche :
Pour écouter l'interview :
Les black métalleux sont là pour faire revivre les cultures anciennes. Leur son est rapide, lourd et puissant. Une violence certaine s’échappe de chaque note. Le public en connaisseur est très présent. Leurs riffs incisifs font mouche. Vous êtes emportés dans le maelström de leurs compositions.
Venez écouter leurs légendes, les récits des hauts faits qui inspirent leurs chansons.
Du black métal sans fioriture, sans paint corpse. Ici, l’authenticité est basée sur la transparence. Le groupe vient tel qu’il est avec son Histoire pour la partager avec vous.
Une claque puissante en ce début de festival.
Et suite début des interviews pour nous, car c’est aussi ça le Hellfest, la possibilité de rencontrer de nombreux artistes, y compris certains qui ne sont pas programmés sur le festival, mais qui font le déplacement pour retrouver la grande famille internationale du Métal.
En même temps la situation politique actuelle est si grave qu’il y a de quoi s’indigner et le hurler. Certains pensent que la liberté d’expression est valable pour tout le monde. Tout de même, le titre de Berurier Noir « Porcherie » a presque plus de sens maintenant eut regard aux résultats des dernières élections européennes que lorsqu’il est sorti en 1985. Ce qui est invraisemblable et inquiétant.
Des titres comme « La peau » aussi restent d’actualité. Et No One is Innocent est un exemple à suivre : toujours continuer à hurler sa rage contre l’intolérance.
Cette énergie est là pour éveiller les consciences, abattre les murs de la différence. J’espère que tout le monde a bien compris le message.
C’est assez curieux d’entendre un groupe comme Diamond Head sur la scène Temple consacrée au métal extrême. Mais ne nous arrêtons pas à ce détail. Le principal est de pouvoir entendre un groupe comme Diamond Head au Hellfest. Et quel plaisir. Leur dernier album est une tuerie. En live c’est encore meilleur. La puissance du groupe est un moment de bonheur pur. Avec cette voix qui monte juste ce qu’il faut. Ça coule tout seul.
Du hard rock qui brasse toutes les générations, sans se poser de questions. Le maître mot de leurs titres : efficacité. Ça groove, sans discussion possible. Avec des soli de guitare, bien évidemment, qui sont toujours très bien placés. Que demander de plus, tout est déjà là. Que c’était bon.
Retour en zone presse pour l’interview d’Aorlahc, que vous avez pu écouter plus haut
Les norvégiens ont un son bien à eux. Avec une base rock, mais d’une violence, comme si le punk et le black métal s’y étaient mélangés.
Le groupe saute partout, y compris dans le public, ce dont le groupe a l’habitude. De quoi continuer de chauffer les festivaliers qui n’en demandaient pas tant. Et en même temps ça groove, c’est un mélange savant et rare qui donne un résultat qui décoiffe à chaque seconde. Voir toute la tente Altar frapper dans les mains, ça fait un sacré vacarme, je peux vous l’assurer.
Je n’avais pas pu voir l’intégralité de leur concert lors de leur dernier passage. J’ai eu une superbe séance de rattrapage.
C’était bluffant.
Les vieux de la vieille sont encore là. Et ils comptent bien mettre une bonne raclée à tout le monde.
C’est sur, on ne peut plus dire que le groupe est le plus extrême du monde. Il y a eu tant d’autres formations qui ont poussé tous les concepts à leur paroxysme. Mais Venom était là au tout début, ils sont à l’origine de tant de choses, du black métal à la notoriété de Metallica entre autres. Oui cela est rabâché comme une rengaine nostalgique, mais cela fait partie de l’Histoire du métal et il ne faut jamais oublier ses racines.
Petit voyage dans le temps ce soir : entendre des titres comme Warhead, Black metal ou Contess bathory, ça donnerait presque la chair de poule.
Avec Venom Inc, qui a plusieurs facettes qui vont black metal au rock plus simple. Toujours avec une violence sèche. Pas de fioritures, pas d’effet, pas de maquillage pour se dissimuler. Le groupe est brut de décoffrage. Ambiance bolide incontournable : ça passe ou ça casse.
Direct et puissant telles sont les impressions que laisse le groupe. On n’en demande pas plus.
La vie ne leur a pas fait de cadeau, à l’image de leur chanteur qui est en fauteuil roulant. Ils sont la preuve que tout est possible quand on y met de la rage pour réussir. Dire que leur premier album remonte à 1985 et qu’ils ont participé à l’établissement de ce qui est défini depuis comme le Death Metal. Ce groupe impose le respect.
Possessed depuis revient régulièrement sur scène pour nous exploser les oreilles avec une certaine maestria. D’entrée de jeu, le son peut en rebuter plus d’un, même parmi les connaisseurs. Mais une fois dans l’ambiance, c’est un pur délice. Entre la batterie trigger qui claquent d’une force, les soli appuyés et acérés. Et cette voix, éraillée au possible, qui fait froid dans le dos.
Une belle leçon de metal extrême, comme il se doit.
Puis, ce fut non pas Manowar, qui a annulé le concert le matin même pour des raisons indépendantes de la volonté du festival alors qu’ils étaient sur les lieux hier soir, mais Sabaton qui a assuré un show complet, contrairement à leur set du Knotfest qui est sur un format plus court. Nous ne reviendrons pas sur les raisons de l’annulation de la prestation de Manowar, car la situation est très complexe de ce côté-là. Si le sujet vous intéresse, allez faire vos recherches sur internet. D’un point de vue très personnel, n’ayant jamais écouté Manowar et après avoir raté la prestation de Sabaton la veille, j’ai accueilli l’information avec un certain plaisir, il faut bien l’avouer.
Le chanteur est proche de l’extinction de voix (la veille il avait déjà eu beaucoup de mal d’après les informations transmises par des amis) mais il assure le show au maximum. Laissant même sa place aux guitaristes qui l’aident du mieux possible.
Le groupe donne le plus possible pour que tout le monde passe un bon moment.
Le décor de scène est à couper le souffle. Comme il rehausse la scène et qu’il y a des effets pyrotechniques dans toutes les scènes, difficile de faire des photos au pied des musiciens. Mais depuis le public c’est un spectacle grandiose auquel nous assistons. Les chœurs en tenues de militaires de l’époque donne une dimension supplémentaire aux compositions des suédois passionnés d’Histoire.
Leur heavy est toujours aussi entraînant. Leur dévouement et leur générosité sont à saluer. Ce n’est pas la moindre des chose d’assurer un second concert au pied lever avec un chanteur qui n’arrive même plus à parler.
Je n’ai jamais vu un concert aussi fou que celui ci.
Il restera dans toutes les mémoires c’est une certitude.
Merci à Sabaton pour ce moment unique.
