Salle : Open Air
Ville : Clisson


Hellfest 2019 : Vendredi : lien ici


La journée va être chaude.
1 mauvaise nouvelle aujourd’hui avec l’annulation de Myrkur, pour cause de grossesse. Remplacée par une bonne nouvelle: la venue par Jo Quail.

Début de la journée avec les survoltés de Shaarghot. https://fr-fr.facebook.com/shaarghot/



Leur métal industriel tabasse à mort ! Quel niveau sonore. Leur show est déjà bien rodé. Pieds de micro customisés, peintures corporelles, intervenants pendant le spectacle, dont les échassiers que l’on voit dans leur dernier clip. Et cette voix transformée par les effets qui balance sur un béat très dansant. Ils ont tout compris à ce qui fait le charme incontestable du métal industriel. De la puissance et du fun, sur fond de contamination post apo.


Nous avons tous été les shadows de shaarghot ce matin.
On retrouve tout ce qui séduit dans leur musique, le visuel en plus. Quel live mémorable.


Restons dans les ambiances industrielles avec Cypecore. https://fr-fr.facebook.com/Cypecore/ Un concert est sec à souhait. Aride même. Leur son est également emprunt d’un côté atmosphérique qui rend leurs compositions très changeantes et variées.




Si la batterie est assez lourde (Avec un son un peu trop en avant à mon goût), les guitares (car il n’y a pas de basse) sont très véloces, avec de beaux soli. Les samples rajoutent des ambiances intéressantes. Niveau show, le groupe mise tout sur son look, futuriste à souhait. Ça envoie fort, charge après charge.

Puis c’est la noirceur des finlandais de Wolfheart qui nous a enseveli. https://fr-fr.facebook.com/WolfheartRealm/ Le groupe joue pour la première fois dans un festival en France.



Le public est venu en très grand nombre pour écouter leur black métal qui prend aux tripes. Si le début du concert m’a fait un peu peur niveau son, dès le deuxième titre la magie du groupe a opéré. C’est un son qui sort du cœur des musiciens et qui arrive droit dans le vôtre, pour vous transporter dans leurs contrées fort sombres.
Au dessus de ce son massif survolent des soli de guitare.
Une découverte en live pour ma part, des plus agréable

Trepalium : le groupe était attendu, car le public était déjà bien présent devant la scène alors que Wolfheart jouait encore sur la Temple. https://fr-fr.facebook.com/TREPALIUMBAND/

C’est sous une Altar débordante que Trepalium nous a proposé son métal explosif et technique



Il faut dire que c’est le 5ème hellfest pour le groupe, même si la majorité des personnes présentent ce matin ne les ont jamais vu au Hellfest.. Ça part dans tous les sens avec leur chaos très bien structuré. Tous les breaks sont autant de ressorts qui vous propulsent un peu plus au 7ème ciel. Leur musique est entraînante. Et ce n’est pas parce qu’il y a un nouveau chanteur que cela va changer quoi que soit. C’est aussi l’occasion de présenter 2 titres de leur prochain album. Je peux vous garantir que ce qui vous attend est du pur Trepalium. Toujours aussi groovy, technique, mouvant.
Véritables montagnes russes musicales, c’est un feu d’artifice sonore qui a été offert en ce début d’après midi au Hellfest par Trepalium.




Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw-Hellfest2019-Trepalium.mp3


L’album de Dool nous avait fait forte impression. Les voir en live nous a donné la chair de poule. https://www.facebook.com/allthosewhowanderaredool/


C’est un son viscéral qui est proposé par ce groupe de Dark Rock qui annonce la couleur : leurs chansons parlent de la vie, de bière et de la mort.
C’est un envoûtement collectif que nous avons vécu. Cette batterie simple et hypnotique, qui a pourtant quelques variations si vous prêtez bien l’oreille.
Les guitares ont la capacité de vous mettre dans un état second. Avec leurs effets de reverb ou un autre (dont je ne connais pas le nom) qui donne un son d’orgamone du plus agréable rendu sur des accords légers.



Leur musique est loin d’être intimiste. Ce qui est presque paradoxal. Vous avez un effet de confinement et dans le même temps le son est si large que vous avez des sensations de grands espaces.
Une expérience totale. Une musique qui donne tout son sens au terme jouer en « live ».
Quelle sensation !

Un passage par l’espace presse pour enregistrer l’interview du groupe Spheres :
https://www.facebook.com/bandspheres/




Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw-Hellfest2019-Spheres.mp3


Eisbrecher: https://www.facebook.com/eisbrecher/
le groupe allemand est sur la mainstage en même temps que Punish Yourself sous la Temple. Et j’ai l’impression qu’il y a autant de monde devant les 2 groupes.
Ce qui est une très bonne nouvelle pour Punish Yourself qui a toujours un show très visuel.
Nous avons fait le choix de la 1ere fois, car nous n’avons jamais vu Eisbrecher.



Le show ici est assez limité. Déjà par la configuration de la scène (tète d’affiche oblige). Mais cela dit le groupe n’est pas du genre à sauter dans tous les sens. Leur métal industriel est assez léger. Leur son est bien classique, comme vous pourrez le constater à l’écoute de n’importe lequel de leurs nombreux albums. Et cela satisfait ceux qui sont présents devant la scène. De bons gros riffs qui se répètent, un chant en allemand entre duretés et douceur selon les occasions. Une recette simple qui fonctionne bien.



Nous suivons ces artistes sur albums depuis plusieurs années. C’est agréable pouvoir les voir enfin, sur une scène avec un son aussi imposant que cela est possible au Hellfest.

Une interview de Harun (qui joue aussi dans Trepalium), pour parler du dernier album de Step in Fluid : https://www.facebook.com/STEPINFLUID/



Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw-Hellfest2019-StepInFluid.mp3


Sumac: https://fr-fr.facebook.com/SUMACBAND
leur sludge/post-metal est loin de laisser indifférent. Entre passages bruitistes, longues phases instrumentales, chant éraillés, batterie hypnotique… il y a de quoi faire.



C’est une atmosphère lourde que propose Sumac, que nous découvrons pour l’occasion. Il y a une vraie tension dans leur musique. Une intensité dans leur prestation qui est remarquable. Un combo simple : guitare/chant, basse, batterie. Et tant de variations offertes. La structure de leurs morceaux très longs est une montée en puissance, avec des paliers très appuyés.
La pression va avec cette évolution.
Un son fort au sens premier du terme.

Moonspell https://fr-fr.facebook.com/moonspellband/
Cela faisait quelques années que je n’avais pas eu le plaisir de revoir les portugais sur scène. C’est avec une immense joie que j’ai pu, en compagnie de plusieurs milliers de festivaliers, les acclamer comme il le mérite.



Mise en scène sur les premiers titres avec costumes et masques, le groupe a toujours ce côté brutal et mélodique à la fois. Ce mélange qui se retrouve aussi dans sa musique qui fait la part belle aux influences du sud. Ce qui permet un set très varié. Avec au passage quelques anciens morceaux pour faire plaisir au plus grand nombre. Comme l’incontournable Alma Mater, pour n’en citer qu’un.
Une grosse ambiance pour moonspell. Avec cette atmosphère qu’eux seuls savent créer.

Combichrist : https://fr-fr.facebook.com/combichrist/



La musique dark-electro est déjà entrée plus d’une fois au Hellfest sous diverses formes. Celle proposée par combichrist est très dansante et vous en met plein la gueule. Le groupe a toujours eu un son très direct. Le format convient l’on ne peut mieux en live. Ça danse, ca gigote ca sautille… petit moment de récréation sur Combichrist, qui envoie du lourd : double batterie, guitare, sample et bien sûr cette voix agressive à souhait. Les norvégiens y vont à fond.



Qui a osé dire que les métalleux ne voulaient rien écouter d’autre que des guitares saturées ?
Preuve est faite que le public du Hellfest sait s’amuser dès qu’on lui en donne l’occasion.
Surtout quand le groupe réclame un bon mosh pit.
Du moment que l’énergie est présente. Tout est possible au Hellfest. Le large public venu voir Combichrist est là pour le démontrer.

The ocean : https://www.facebook.com/theoceancollective



Changement radical de style avec The Ocean. La musique très contestée du groupe est une belle aventure. Leurs concerts sont de véritables bulles hors du temps. Tour à tour calme et planants, puis ravageurs, les riffs du groupe sont toujours d’une rare puissance. Un show minimaliste, avec beaucoup de fumée, de contre éclairage et d’effets stromboscopiques, pour que le public se concentre sur la musique plus que sur les musiciens peut-être. Même si leur chanteur s’amuse avec les festivaliers : sourires appuyés, doigt tendu, même un saut au milieu de metaleux.



Cette attitude très chaleureuse est parfaite pour gagner des fans déjà acquis à sa cause. Il suffit de voir et d’entendre les cris et les bras levés à la fin de chaque morceau.
Le groupe était attendu par un bon nombre de personnes, qui ont pu se délecter de cette prestation de The Ocean.

Jo Quail, https://www.facebook.com/JoQuailCello/ qui remplace Myrkur (annulation en raison de sa grossesse) a une technique que nous connaissons bien grâce à l’artiste Matt Howden est son projet Sieben (http://www.matthowden.com/), à la différence que Matt Hoden utilise un violon. Jo Quail, quant à elle, pratique sa musique avec un violoncelle électrique. Principe simple, mais délicat à mettre en œuvre en live : enregistrer des boucles avec ou sans effet pour transformer le son naturel de l’instrument, pour créer une mélodie instrumentale en direct.



Cette musique très intimiste est un instant fragile et délicat qu’il faut savoir apprécier.
Les festivaliers sont curieux. Ils sont venus assez nombreux pour soutenir cette artiste britannique talentueuse. Elle a eu la gentillesse de partager pour l’occasion ses dernières compositions, notamment un titre, qu’elle joue pour la 2eme fois seulement. Un titre très doux et calme.
Sur le morceau extrait de son précédent album, le rythme s’accélère au bout d’un moment, ce qui a fait réagir le public qui n’a pu s’empêcher de frapper dans ses mains pour battre le rythme. Dommage qu’il se soit arrêté si vite, l’ambiance aurait pu être magique.
Avec Thomas Hedlund de cult of Luna qui l’a rejoint à la batterie sur le dernier morceau, une interprétation qui n’a jamais été proposée jusqu’à maintenant (petite exclusivité Hellfest 2019). Et dès que la batterie se rajoute, le public réagit. Un très beau duo.
Une agréable découverte pour nous.


Le temps d’aller manger j’ai pris en cours de route le concert de Dark Tranquility. https://www.facebook.com/dtofficial

Ce groupe de death metal mélodique culte revient au Hellfest pour un set sur la Altar qui est la parfaite démonstration du style musical qu’il représente.




Ce n’est pas pour rien que ce groupe de Göteborg s’est fait autant remarqué et a percé dans les années 90. La qualité indéniable de leurs compositions s’apprécie aujourd’hui avec un plaisir renouvelé. Cette voix qui se fait cajoleuse ou brutale, ces riffs qui passent du slow au death bien appuyé, sont la carte de visite du groupe. Ils manient les variations dans leurs mélodies comme personne, il faut bien le reconnaître.
Un set on ne peut plus solide pour ce que j’en ai vu.

Cradle of filth : https://www.facebook.com/cradleoffilth/
Si il existe un groupe qui traverse les époques sans rien changer et qui réussi à rallier encore de nombreux fans c’est bien cradle of filth.



Leur show est toujours aussi théâtral, avec une sensibilité particulière de la part du public pour Lindsay Schoolcraft (clavier / backing vocal) qui a eu droit à des applaudissements très nourris lors de son entrée en scène.
Quelques effets d’étincelles sur le premier titre avec des filles en tenues moulantes, puis le spectacle a suivi son cours. La voix de Dani est toujours aussi impressionnante. On aime ou pas, mais il faut reconnaître qu’il a un panel vocal entre chant aigu et guttural qui fait pâlir d’envie.



Les costumes et les maquillages sont à la fête bien sûr, pour un rendu toujours plus fantomatique.
La musique est agressive, la gestuelle menaçante, c’est ce qui fait le charme de cradle of filth. On aime jouer à se faire peur, mais sans trop y croire, façon train fantôme. L’important est d’en prendre plein les yeux et plein les oreilles.
C’est chose faite
Merci à eux.





Pour retrouver notre compte rendu du 3ème jour du hellfest 2019 : lien ici