Salle : Cité des congrés
Ville : Nantes

UTOPIALES 2019 – Vendredi





Nous avons débuté les Utopiales 2019 avec la Compétition de courts métrages – Session 2

* Synthia de Maria Hinterkoerner. lien YouTube
Une bonne idée, bien exploitée. Il faut se méfier de l’émancipation des femmes robots! Car les Lois d’Asimov se heurtent à la mine d’information que l’on trouve sur internet. Un jeu simple dans ce huis clos qui fonctionne très vite.

* 400mph de P E Dannaud, J Chaix, L Desserre, A Lefort, N Pianetti, Q Tireloque : https://www.facebook.com/400MphMovie/
Le record de vitesse d’une machine roulante est de 400mph. Un chimpanzé va tout mettre en œuvre pour le faire voler en éclat. Film d’animation très léché. La vitesse est très bien retranscrite. La détermination du pilote tout autant. Un petit bijou de technique.

* Insemnopedy I : The dream of victor F de Faye Formisano : Lien Trailer

Sur des extraits de Mary Shelley, nous assistons à un véritable ballet contemporain. C’est long, répétitif. Dommage. En gardant l’essentiel en 5 minutes nous aurions applaudit bien fort. Mais là c’est une indigestion. La lenteur des scènes, les images projetées à l’envers, c’est intéressant une fois, mais pas pendant 20 minutes. Une bonne idée, mal exploitée.

* Proxy de Sam Van Zoest : Lien Trailer

Un homme vit tranquillement avec son épouse, quand une femme arrive dans leur jardin qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la maîtresse des lieux. Et cela n’a rien d’une coïncidence…La situation va vite devenir explosive.
C’est notre coup de cœur ! Le thème abordé (dont nous ne révélerons rien car c’est tout l’intérêt du court métrage) est bien exploité. Il sert de toile de fond à l’action. Et quelle action. Tout se passe dans la maison. C’est rapide, intense, avec un véritable ascenseur émotionnel. C’est précis, percutant, avec une fin qui pousse à la réflexion. Un jeu d’acteur très juste, aucun accessoire inutile. De la très bonne SF.

* Leuki de Julien Leconte : Lien Film

Film d’animation très simple qui vous donne un nouveau point de vue sur le jeu du lancer de balle avec votre animal de compagnie. Très fun, un bon moment.

* L’eau (court métrage qui sera primé par le Jury cette année) de Andrea Dargenio : Lien imdb

Et si l’eau disparaissait ! Et si 1 seul homme s’en apercevait ! Une idée complètement folle qui donne des situations incroyables.
Le concept est intéressant, mais il manque un petit quelque chose. Et la chute est un peu curieuse, à l’inverse de tout ce qui a été proposé depuis le début du court métrage.

* Blood metal revenge de Ernest Desumbila : Lien imdb

Un nanard. Ça frappe, ça coupe des bras, à grands renforts de poursuites en voiture… mais à la fin il ne reste rien. La présence de Casper Van Dien ne change rien. Les accès de violence sanglante ne relèvent pas le niveau. Le scénario part dans tous les sens, sans aucune cohérence. Vous l’aurez compris, nous n’avons pas apprécié.





Exposition Mézières – Le vaisseau amiral




Axée sur son travail pour la série de bande dessinée Valérian et sur quelques dessins pour le 5ème élément, c’est toujours un plaisir de voir le travail de ce dessinateur qui a marqué plusieurs générations de passionnés de SF.




Entre les originaux et les reproductions, les noir et Blanc, les mises en couleurs… il y avait plein de belles choses à voir. Pour en savoir plus vous pouvez écouter l’interview de Jean Claude Mézières et Évelyne Tranlé sa coloriste de soeur.




Interview de Jean Claude Mézières et Évelyne Tranlé :
Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.JC.Mezière E Tranlé





Grande Exposition Mathieu Bablet (dessinateur de l’affiche 2019)




Le talent de Mathieu Bablet saute aux yeux. Les perspectives des bâtiments, leur verticalité, font forte impression sur tout le monde. Constatez par vous-même.





Très grosse affluence en ce jour férié (vendredi 1er novembre) pour les Utopiales. Toutes les séances en salle Dune auxquelles nous avons participé étaient complètes (sauf pour signal 100, Diffuse en vo japonaise sous titrée anglais, où il y avait bien 600 personnes tout se même), avec des files d’attente qui débutaient plus d’une heure avant les séances! Trop de monde disent certains, car le même engouement se retrouve sur les conférences. Ça bouillonne parmi les spectateurs et beaucoup sont déçus, ne pouvant assister qu’à une séance sur deux prévues dans leurs planings.

Le festival victime de son succès ?
On peut le dire. Nous y reviendrons très vite sur la journée de samedi.


Rencontre avec Timothé Le Boucher : Lien chronique Le Patient lien ici




Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw Timothé Le boucher 11.2019


Rencontre avec Jo Walton : chronique Les griffes et les crocs (Tooth and Claw) : lien ici





Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw Jo Walton 11.2019.mp3


Après nos interviews nous nous sommes attaqués à la compétition de longs métrages.

Proxima de Alice Winocour




Film français sur la préparation d’une astronaute, mère divorcée, qui est déchirée entre son métier et sa fille.
Tout l’intérêt du film vient de son authenticité. Les protocoles utilisés, le matériel, les lieux de tournage (Baïkonour, bureau de Roland Lehoucq…). A part une petite scène invraisemblable en fin de film, qui est justifié par le scénario, c’est cette cohérence grâce aux costumes et aux éléments de décors qui est agréable à voir. A la limite entre le biopic fictif et le documentaire. Le jeu d’Eva Green est très bon dans son rôle de mère séparée qui doit tout donner dans sa préparation, dans un monde d’homme très dur. Son ex compagnon ne lui faisant aucun cadeau et sa fille a elle aussi un caractère difficile. Coincée au milieu de toutes ces priorités elle est comme écartelée. Ce qui ne l’empêche pas de rebondir à la moindre occasion, pour accomplir son rêve : une mission dans l’ISS.
Le film est très agréable. Nous sommes au plus près de cette femme qui se bat au quotidien sur tous les fronts. Avec un niveau d’exigence incroyable : n’est pas astronaute qui veut.
Quand tous les projets sont primordiaux comment les faire coexister ? Cette femme forte, qui montre aussi ses instants de faiblesse pourrait bien être une source d’inspiration.
Un film fort, touchant, qui repousse les limites de l’engagement. Un bel exemple à suivre.

Impossible d’enchaîner avec la compétition de court métrage session 3, trop de monde attendait déjà devant la salle Dune (capacité 800 places)

Nous avons attendus la séance suivante pour la compétition de long métrage : signal 100 de Lisa Takeba




Changement de registre avec ce film japonais qui est l’adaptation d’un seinen manga éponyme en 4 volumes publié en France chez Delcourt-Tonkam.
La situation est grave : un professeur décide de donner une bonne leçon à sa classe. Après les avoir hypnotisés, quand l’un d’eux commettra un acte qui figure dans les 100 règles interdites, il sera pris d’une envie impérieuse de se suicider et rien ne pourra l’en empêcher. Parmi les règles vous aurez le fait d’utiliser son téléphone portable ou de vouloir frapper son professeur… les autres seront à découvrir. Malheureusement, lors du suicide d’un camarade de classe. A la fin, il ne doit en rester qu’un ! Entre ceux qui meurent en découvrant que leur dernier acte était dans la liste, et ceux qui sont assez vicieux pour pousser leurs amis (devenus des rivaux) au suicide, c’est un véritable bain de sang, qui va vous mettre plus d’une fois très mal à l’aise. Car voir des lycéens et lycéennes se faire autant de mal n’est pas de tout repos. Même si certaines situations prêtent à rire, d’autres font bien mal au cœur. Rien ne vous sera épargné. Ne vous attachez à personne.
Le film est d’un dynamisme fou. Nous ne pouvons pas comparer par rapport au manga que nous n’avons pas lu.
Les morts s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Chaque suicide est un déchirement, sa soudaineté, sa violence est toujours très bien trouvée. La cruauté de ce professeur est sans limite.
Les effets spéciaux rendent chaque scène crédible et renforcent l’impact des images.
Certes, le sujet est décapant, il ne manquera pas de vous déranger, comme seuls les japonais savent le faire, en poussant à l’extrême le bouchon. Le résultat est très fort à l’écran. Des choix très assumés par la réalisatrice qui n’a jamais fait les choses à moitié.
Un film qui bouscule à plus d’un titre.

Lien journée Samedi Utopiales 2019 : lien ici