Salle : Cité des congrés
Ville : Nantes

UTOPIALES 2019 – Samedi



Lien Utopiales Vendredi : lien ici


L’affluence est telle ce samedi qu’échaudée par les déceptions et les regrets du public, l’organisation décide de stopper la vente des billets une journée vers 13h. Il y a encore des queues phénoménales et des gens qui clairement ne s’y attendaient pas et ne comprennent pas pourquoi ils ne peuvent assister à tout ce qu’ils avaient prévu. Pourtant l’offre est multiple et conséquente sur le Festival. Mais le succès semble plus qu’au rendez vous en cette année 2019 avec une affluence plus que record et inattendue à cette échelle.

Exposition Le Dernier Atlas Pour notre chronique du Tome1 Lien ici




Cette exposition consacrée à la nouvelle série SF de G. De Bonneval et F. Vehlmann a retenu toute notre attention. De quoi mieux comprendre le travail de création de ces deux auteurs de talent qui ne cessent de ravir dans leurs diverses créations.

Rencontre avec Pierre Bordage : Lien chronique Inkarmations aux editions Leha




Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.PierreBordage.11.2019.mp3


Rencontre avec Ange : Fédération Tome 1 Le test ( Lien ici), Tome 2 New York Underwater Lien ici, Sang Maudit Lien ici aux éditions Castelmore




Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Ange.11.2019.mp3


Rencontre avec Olivier Vatine : Chronique La Mort Vivante Lien ici, Infinity 8 Tome 2 Retour vers le Führer Lien ici.




Pour écouter l'interview :

Pour télécharger l'interview: itw.Olivier.Vatine.11.2019.mp3


Le temps des interviews, d’une file d’attente assez conséquente, et nous voilà devant une nouveau film en compétition.

The Room de Christian Volckman




Film est sera au final notre préféré de la sélection. Même si nous l’avons noté au même niveau que les autres sur le moment.
Le pitch est comme annoncé par les organisateurs des Utopiales : nous pourrions être dans un épisode de la 4ème dimension. C’est à dire que tout commence de façon simple et normale, puis le réel bascule et il y a toujours un côté retord, qui ici s’avère très dur.
Un jeune couple s’installe dans une nouvelle maison qu’ils viennent d’acheter. Lui est artiste peintre, elle est traductrice. Un duo qui s’aime et se chamaille… rien de plus normal. Jusqu’à ce qu’ils découvrent une drôle de porte, en métal, un peu rouillée, cachée derrière le papier peint au bout d’un couloir. Le plus incroyable c’est la capacité de cette pièce.
Que se passe-t-il quand vous ouvrez la boîte de Pandore ? Et si vous pouviez avoir accès à tout ce que vous désirez ? Mais il y a toujours un revers à la médaille. Rien n’est donné gratuitement. Et comme le dit l’expression bien connue « l’argent ne fait pas le bonheur ».
L’idée est intéressante, bien exploitée, jusqu’au bout. Sans fausse note. Le mystère est bien gardé, avec ces petites révélations qui arrivent par petites touches. Votre esprit de déduction, vous permet d’y voir plus clair au fur et à mesure. Le couple joue avec la pièce, qui va vous emmener sur quelques instants de confusion, avant de vous rattraper et de vous replonger dans la « réalité » sans vous ménager.
L’utilisation de la maison et de la pièce est très bien pensée.
L’envie, qui est générée par cette pièce, fait basculer le couple dans une sorte de folie dépressive qui est des plus logiques. La tension monte, au fur et à mesure de la surenchère de leurs caprices. La configuration de la maison, est parfaite pour la faire passer pour un endroit sain et accueillant, mais aussi pouvoir la rendre angoissante et oppressante.
Le choix des éclairages, des couleurs est parfait. Le travail de mise en scène est aussi à saluer.
Les décors, les costumes font tourner la tête. Avec le jeu de Olga Kurylenko et Kevin Jenssens qui sont en parfaite harmonie.
Une belle idée, exploitée de main de maître.


Compétition courts métrages – Session 1
Nous avons pu y voir le prix du public, bien mérité de notre point de vue.
*Unregistered de Sophia Banks : Lien Vimeo

Au sein d’un jeune couple, la fille porte des lentilles qui filment en permanence. La raison en est simple et honorable, nous la connaîtrons à la fin. Ces amoureux vivent dans un monde qui pratique la limitation des naissances où tout le monde doit être enregistré auprès de l’administration. Une idée pas originale. Des effets spéciaux maîtrisés. Ça fonctionne sur un court métrage. Mais tout le monde a déjà vu ce genre d’histoire dystopique.

*H52 de Yves Paradis : Lien Film

Une curiosité, qui s’avère pénible, car il ne se passe rien. Même si le concept de création improvisée peut en intéresser certains.

*Existence ? de Yoann Eeckerman : Lien Facebook
Aucun intérêt : un homme , seul, creuse la terre à la recherche de traces de vie humaine.

*Perfectly Natural de Victore Alonso Berbe : Lien Film YouTube

Si vous n’avez pas le temps de vous occuper de votre bébé ou si vous voulez lui assurer la meilleure éducation possible : autant laisser ça à des professionnels, grâce à un petit implant. Mais lors des mises à jour, pas le droit de toucher au bébé. Gros dilemme. Surtout quand ça dure plusieurs heures. Ou que la nouvelle leçon coûte un bras.
C’est propre. Mais il n’y a pas beaucoup d’empathie envers les personnages.

*Widdershins de Simon Biggs : prix du public 2019. https://www.simonpbiggs.com/

Film d’animation. Dans un monde parfait où la machine est le domestique ultime, un dandy s’ennuie jusqu’à ce qu’il croise la route d’une femme excentrique et révolutionnaire. Une idée simple qui fonctionne à chaque fois quand elle est bien exploitée. Casser les codes, casser la routine. Quand tout est trop parfait, l’ennui est partout. Mettre un peu de piment dans sa vie, il n’y a que ça de vrai. Partir à l’aventure, vivre pleinement. Un message qui a trouvé un écho auprès du public qui lui a donné sa voix. L’animation est très fluide, les rebondissements sont toujours justes. Et l’humour est aussi au rendez vous. Avec un petit charme steampunk qui donne toujours de la saveur aux histoires.

*Somnium de Mayed Al Qasimi : Lien imdb

Une postière intergalactique. On attend que ça passe pour savoir où le court métrage veut nous emmener. Et le final est d’un plat ! Cliché à souhait. Vu et lu 50.000 fois.

*Snowflakes de Faye Jackson : Lien Trailer

Quel est l’interêt de ce genre d’histoire ? Super pouvoir? Punissions divines ? Violence envers les migrants, les minorités, les femmes?
Mais à dénoncer les violences en tuant les oppresseurs n’est-ce pas employer les mêmes procédés ? Dans ce cas le but n’est pas d’arriver à l’égalité des êtres mais de prendre la place des oppresseurs. Ce qui n’a rien de louable. Vraiment pas terrible.

Ensuite, nous avons profité d’un petit bijou de la programmation rétrospective.
La dixième victime de Elio Petri



Ce film a inspiré des classiques comme « Running Man » ou « Chasse à l’homme » mais n’est pas resté dans les mémoires. Malgré la présence de Ursula Andress et Marcello Mastroianni qui portent ce long métrage de bout en bout.
Pour réguler la violence une loi internationale a été votée : vous pouvez participer à des chasses à l’homme. 10 chasses, 5 comme chasseurs, 5 en tant que proie. Si vous survivez vous remportez 1 000 000 de dollars et un titre prestigieux. Quand en plus, vous êtes sponsorisé en tant que chasseur, vous empochez le pactole ! Le choix des duos revient à un ordinateur en Suisse. Le chasseur connaît tout de sa proie. Cette dernière ne sait rien de son prédateur, mais pour assurer sa survie, elle doit le tuer. Attention, si vous tuez la mauvaise personne par erreur, c’est 30 ans de prison.
Au-delà du duel armé qui attend le couple d’acteurs, c’est un combat amoureux et très glamour qui va être orchestré.
Costumes d’époque, qui sont très kitsch désormais. Jeu un peu outrancier, très cabotin. Quelques incohérences et situations improbables. Mais peu importe, le plaisir du duel est là. Entre faux semblants et parade amoureuse.
Un film qui vaut le coup d’œil, comme précurseur. Et avec lequel nous avons passé un excellent moment !

Alors que la cérémonie des prix battait son plein, on ne peut pas dire que nous avons fini la journée en beauté mais nous avons quand même visionné une « curiosité » de la rétrospective ciné.

The Man From Earth de Richard Schenkman



Un professeur d’Université invite ses collègues pour l’aider à déménager ses quelques affaires. Ces derniers ne comprennent pas vraiment les raisons de ce départ que rien ne laissait vraiment présagé. Finalement l’homme déclare qu’il vit sur Terre depuis plus de 14 000 ans et doit changer régulièrement de lieu pour que les gens ne s’aperçoivent pas de son éternelle jeunesse. Misant sur le fait qu’on ne le croira pas, il raconte ses vies dans un huis clos assez longuet.
Si l’idée peut être sympathique, elle tombe malheureusement plus dans l’ésotérisme que dans la réflexion vampirique. Quelques œuvres SF sont évoquées comme des pieds de nez au discours incroyable de l’universitaire.
On ne retiendra ni le jeu des acteurs, ni la très piètre qualité de la mise en scène, encore moins les décors inexistants de ce huis clos qui n’a pas dû coûter bien cher à produire. Le plus esthétique restant tout de même… l’affiche !!


Lien Utopiales Dimanche : lien ici