Je suis arrivé quelques minutes après le début du concert d’Emile Louis(e) attaque.
Et déjà pas mal de monde pour cette soirée de noël avant l’heure organisée par l’association Riipost.
C’est un public assez tranquille qui a accueilli Émile Louis(e) attaque. Seuls 4 enfants couraient dans tous les sens, au milieu des spectateurs, sinon ambiance très statique. Pourtant sur scène, le son punk donnait envie de bien se secouer. Y a pas à dire.
C’est un vrai pavé qui est balancé à chaque titre : des mélodies punk, certes, des paroles qui vont bien avec, en français ou en anglais peu importe. Mais il y a une lourdeur très hardcore sur presque tous les titres, avec une dose de beatdown ou d’accélération, qui donne du relief aux compositions. Les passages 2step donnent aussi bien envie de se secouer.
Une belle atmosphère et une bonne ambiance avec ce concert.
Human worms :
Changement de ton avec Human worms. Leur slam death beatdown est redoutable.
Une voix profonde (pour un premier concert dans ces conditions : Félicitations), un beat qui blaste, une basse très solide et une bonne guitare. Il n’en faut pas plus pour tout défoncer.
D’ailleurs les moshers ont délimité leur terrain de jeu dès les premiers accords.
Attention à vous si vous vous approchez de la scène.
Sur les planches ça envoie très fort. Sans se poser de question. Avec un sourire et des remerciements entre les morceaux. Bonne ambiance. Tout le monde est là pour se faire plaisir. Même avec cette agressivité sonore qui plait à tout le monde ce soir.
Véritable rouleau compresseur, Human worms nous a offert une belle démonstration.
From Man to Dust :
Le groupe vient de sortir son premier album. Il se donne avec passion pour le défendre sur la scène du Winteriip. Une belle date pour fêter l’anniversaire de leur batteur également.
Leur son très direct est bien agréable à entendre. Le set est court (30min) et les morceaux sont longs donc peu de titres pour ce soir, mais une vraie intensité sur scène.
Le public découvre le groupe et se montre attentif. Ça bouge légèrement, mais pas au point de pogoter. Sauf que le dernier titre. Dommage que cela n’ait pas commencé plus tôt, l’ambiance aurait été encore meilleure. Mais peu importe.
La prestation de From Man to Dust est très consistante. Un son lourd, des soli de guitares et une voix puissante. Tous les ingrédients du métal sont là. A vous de faire en sorte que cela continue en soutenant le groupe de toutes les manières possibles, par exemple : être là lors de leurs prochains concerts.
Final Shodown :
Le groupe est sur ses terres. Et les tourangeaux sont là pour les soutenir comme il se doit.
Et c’est un pit bien agité par des moshers excités qui a échangé son énergie avec la scène.
Un son solide, une voix caverneuse et un beat puissant. Les variations qui vont bien entre beatdown et accélérations, le tout soutenu par des riffs limite atmosphériques par moment.
C’est un savant mélange qui nous est offert ce soir par Final Shodown.
Le groupe en profite pour annoncer la sortie d’un EP en 2020, avec une captation live de prévue pour l’occasion : soyez vigilant sur les réseaux sociaux si vous voulez participer et apporter votre brique à l’édifice de Final Shodown.
Un authentique uppercut sonore.
Entre la machine à bulle, les plombs qui sautent, le panda, les stages diving etc il y a eu du grand spectacle sur scène et dans la salle.
Tout le monde s’est donné à fond, sous une chaleur qui continue de monter.
Tout est prétexte à la fête et à la danse. Le public ne s’y trompe pas et s’en donne à cœur joie.
Le groupe bouge dans tous les sens. Surtout le chanteur qui monte sur toutes les enceintes, s’amuse avec le public. Et ne cesse jamais de l’arranguer. Ça pogote dans tous les sens.
Un set ultra dynamique !
Gutrectomy :
Leur slam death beatdown lorgne du côté du grindcore à plus d’une occasion.
Une sorte de grand écart extrême où le 2 step rencontre des parties vocales bien grasses, au ralenti, avec des sub bass qui ont du faire vibrer tout le quartier. Et surtout, une batterie aussi minimaliste, cela relève de l’exploit pour obtenir un son pareil.
Les plus furieux étaient devant à mosher comme il se doit.
Un son lourd et lent, d’une force assez incroyable. Les allemands sont là pour tout casser, à commencer par nos tympans. Et ils ont bien failli réussir.
Il faut savoir s’abandonner dans les sables mouvants du groupe pour mieux s’y perdre et apprécier leurs titres.
Une belle découverte pour ma part.
Fallbrawl :
Tout le monde est resté pour assister à ce concert de Fallbrawl. Ça fait plaisir de voir l’espace Gentiana aussi rempli pour cette date de début décembre.
Il faut dire que Fallbrawl n’est pas le premier venu. Leur précédente venue, déjà à l’invitation de Riipost Asso, c’était en 2017. Et nous avions un très bon souvenir de leur set.
Une fois encore nous ne pourrons que dire du bien sur eux.
Un son sec à souhait qui vous fait bouger même si vous avez l’impression d’être au bout de vos forces. Place aux muscles et à une débauche d’énergie. Mosh pit. Circle pit, Pogo, 2 steps, tout y passe. Et tout est bon.
Une dose d’adrénaline pure.
Merci à Riipost d’organiser de telles soirées. Eclectique et cohérente.
Merci aux personnes qui sont venues pour continuer de soutenir l’une des trop rares associations qui continuent de braver les obstacles pour permettre aux musiques underground d’exister.
