Salle : Open Air
Ville : Clisson (44)


Lien journée 2 : samedi 18.06.2022 : lien ici




Arrivée en douceur en ce dimanche matin, avec la pluie de la nuit qui a bien rafraîchit! La température est maintenant très agréable avec du vent et du soleil.
Cela permet aux festivaliers de s’exciter avec un petit pogo du matin devant Stengah MainStage 2.
Les français proposent un métal technique du ne manque pas de Groove pour autant. Ce que vous savez déjà si vous avez entendu leur album « SOMA SEMA » sorti le 18 mars 2022 chez Mascot Records.





C’est bien musclé et mélodique à la fois. Les parties techniques sont la cerise sur la gâteau, juste ce qu’il faut pour être agréable à voir et à entendre. Sans jamais tomber dans la surenchère de démonstrations inutiles. Un bel équilibre qui a su ravir les courageux du dimanche matin.

Deliverance : C’est devant un public de vrais amateurs que le groupe a proposé son black metal/sludge froid et tortueux sur la scène Temple.




La lenteur de leurs compositions a quelque chose de corrosif. Leurs mélodies s’insinuent en vous avec un côté inéluctable qui pourrait bien vous mettre mal à l’aise. Ce chant saturé est d’une redoutable efficacité en la matière. Si vous n’avez pas quelques frissons d’appréhension à l’écoute de leur musique, prévenez moi. Pour finaliser l’ensemble deux kakémono avec les lettres A et Ω
Et un tableau en fond de scène qui montre un Jupiter qui dévore ses enfants. Les choses sont dites d’un bout à l’autre. (écouter l’interview pour en savoir d’avantage)



Une prestation qui marque

Pour écouter l'interview :

itw.Deliverance.Hellfest2022.mp3






Pour télécharger l'interview: itw.Deliverance.Hellfest2022.mp3

Le clip du Rollins Band évoqué pendant l’interview :

https://www.youtube.com/watch?v=DftCIarV03o

La peinture de Goya évoquée pendant l’inteview :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Saturne_d%C3%A9vorant_un_de_ses_fils

Vile creature :
Choix judicieux de ma part d’enchaîner avec Vile CreatureDeliverance.


Un son très massif, guitare/chant saturé, batterie et une chanteuse en ultra saturation aiguë. Ça peut vriller les tympans de certains à n’en point douter. Mais pour les autres, ce sera une expérience. Au-delà de la barrière du chant qui est des plus agressifs, vous avez une rythmique et des riffs de guitare lourds, qui sont bien sentis.



Un mélange bien ramassé et compact qui vous explose littéralement aux oreilles.
Une grosse claque pour les festivaliers qui ont le courage de venir se frotter aux canadiens.

Kontrust :
Les autrichiens ont fait danser la MainStage 1.
Leur style très entraînant fonctionne à merveille. Il faut dire qu’en plus de la batterie, leur percussionniste donne une impulsion supplémentaire sur le sujet, avec un effet très réussi. Les tenues traditionnelles font partie du show et les cheveux rouges de Julia Ivanova ne cessent de s’agiter. En cette fin de matinée, il fait encore frais, ce qui permet à tout le monde de se lâcher que ce soit sur scène ou dans le public.




Quel plaisir d’entendre un métal aussi joyeux c’est rafraîchissant et ça donne le sourire à tout le monde. Leur musique peut sembler simple, mais la combinaison est en réalité très complexe à trouver. Kontrust est passé maître en la matière.
Un pur moment de plaisir


Ingested :
C’est la première venue du groupe au Hellfest. Le public a fait en sorte qu’il s’en souvienne : circle pit, wall of death géant, pogo, tout y passe.



Le brutal death core des britanniques fait des ravages. Ça blast, ca bourrine encore et d’avantage ! Aucune limite avec Ingested qui défonce tout ce qui passe à sa portée. Avec une guitare 8 cordes s’il vous plait.
Petit cadeau au passage : une nouvelle chanson qui sortira vendredi prochain, jouée en avant première au Hellfest!




Quelle énergie ! Avec des petits messages de respect entre les morceaux ou un pu d’humour sur le fait qu’il est possible de chanter sur les chansons meme sans connaître les paroles , car c’est du Death métal.
Une belle découverte pour ma part. Quel engagement et quel son!

Regarde les hommes tomber
Je n’ai pas vu autant de monde devant la scène Temple que pour ce concert.
Les festivaliers sont même bien étalés sur la scène Altar. Pas des meilleures conditions pour apprécier le concert quand il y a en même temps les balances de Monuments, mais il n’y avait pas le choix. Pour ceux qui s’étaient habitués au soleil, vous les retrouviez face à la scène à l’extérieur, jusqu’à l’entrée de la cathédrale. C’est dire l’engouement.
Les soutiens de Regarde les hommes tomber étaient nombreux devant la scène avec leur t-shirt, patch etc.



Il faut dire que le groupe français de post black métal n’est plus à présenter. L’intensité de sa musique a su conquérir de très nombreux administrateurs. Avec ce jeu, ininterrompu, sans paroles pour le public, des regards durs et cette violence sonore qui exprime toute la déchéance humaine.
Pas besoin d’en faire des tonnes. Un fort charisme, tout donner, sans concession, voilà ce que vous retrouvez chez Regarde les hommes tomber. Une alchimie toute particulière se dégage du groupe qui a toujours défendu ses valeurs avec brio.
Une nouvelle fois Regarde les hommes tomber a enflammé le Hellfest.

Twin Temple : du doo wop satanic. En terme moins technique, vous écoutez des chansons rock des 50’s-60’s toutes douces avec des paroles subversives et diaboliques. Le décor et les tenues entre pentacle, croix inversée et autre tête de bouc ne laisse pas la place à l’ambiguïté.



Surtout quand Alexandra James demande en début du concert au public de saluer Satan et que le public sur renvoi de tonitruant « Hail Satan », vous vous dites que tout va bien de passer, ici out le monde partage les mêmes valeurs.




Le show est très calibré, tout propre comme on peut imaginer cela se passait à l’époque aux States. Ce n’est pas pour rien que le groupe tourne en 1ere partie de Ghost. Les musiciens qui les accompagnent sont d’un excellent niveau, ce qui vous offre un très bon concert avec une ambiance des plus sulfureuses.

Jinjer : Le groupe était plus qu’attendu comme vous pouvez vous en douter. Entre les fans et les curieux ainsi que les soutiens du moment en raison des événements actuels en Ukraine, cela fait au final un nombre considérable de festivaliers devant la Mainstage 1. Comme le dit Tatiana Shmayluk, c’est la première fois qu’il y a une foule aussi conséquente au Hellfest pour les soutenir. Tant mieux, c’est bien la moindre des choses.



Le show a été d’une efficacité implacable. Le son qui nous a claqué les oreilles à la première note et a mis tout le monde au pas. Ça aller être bien agressif. Avec entre les morceaux des messages de paix et de rébellion face à l’invasion en cours en Ukraine.



La voix de Tatiana est vraiment remarquable, ses changements de tonalité, son chant guttural bien grave et son flow rap, tout passe avec une fluidité déconcertante. Les musiciens de leur côté donne une impression de décontraction bien trompeuse car ça envoie fort.




Une très belle prestation pour Jinger


Red Fang : Un monde fou dans la Valley même avant le début du concert. Leur Stoner fait à chaque fois l’unanimité. Leurs titres sont tous des hits. Il y a tout ce que l’on aime : de belles mélodies, des riffs puissants. Et ces 2 voix qui donnent un relief supplémentaire aux compositions.



Le groupe est là pour tout envoyer, se faire plaisir et nous faire plaisir dans le même temps.
Le public était surexcité, avec un flot ininterrompu de slameurs toujours récupérés avec délicatesse et professionnalisme par les agents de sécurité qui ont fourni une fois encore un travail exemplaire, toujours avec le sourire.



C’est chaud et que c’est bon!

Borknagar : Il y a des noms qui sont des évidences dans vos choix de concert lors d’un festival : Borknagar en fait partie.
Le groupe originaire de la ville de Bergen d’où ont émergé de si nombreux groupes de Black Metal est une valeur sûre. Vous retrouvez avec Borknagar tout ce qui se fait de mieux en terme de black metal / viking / prog . Leur musique hybride est un concentré de qualité avec des ambiances grandioses et des breaks bien appuyés pour varier les sonorités. Le tout avec une incroyable cohérence dont seul Borknagar a le secret.




Un concert qui joue sur le côté nostalgique pour moi, il ne faut pas le cacher. Il y a toujours un côté envoûtant dans leur musique qui vous emporte. Un show fort apprécié.




Life of agony
La première fois que j’ai écouté ce groupe je l’ai trouvé d’une intensité rare. C’était avec leur album River Runs Red sorti le 12 octobre 1993. Nous connaissons tous les difficultés que le groupe a affrontées, avec 2 splits, des changements de line-up etc.




Je suis venu en curieux sur leur concert pour voir ce que donne Life of agony en 2022. Ma foi, le show était bien là. Avec un véritable engagement de tous les artistes, y a pas à dire. Ça balance bien fort avec cette batterie des plus puissantes. Les riffs de guitare sont très efficaces et bien tranchants. Et ce chant qui est toujours chargé d’émotion. J’avais vu Keith Caputo en concert solo à Marseille, avant qu’il ne devienne Mina Caputo. J’avais déjà eu un aperçu de ton immense talent. La voir avec Life of agony est un vrai plaisir.



Le groupe saute partout, relance en permanence le public et ça fonctionne très bien.
Leur métal alternatif est toujours aussi hargneux.

While she sleeps: On souvent parle d’énergie dans la musique metal, mais il faut toujours faire preuve de modestie. Quand vous voyez les britanniques de While She sleeps, qui jouent en plein soleil sur la Warzone… ils ont du en laisser des forces. Mais ils en ont gagné autant depuis la foule, qui n’a pas cessé de faire du crowd surfing tout au long du concert. Au point que la sécurité a décidé de bloquer l’accès aux photographes après quelques titres car ils avaient besoin de place pour réceptionner les festivaliers dans de bonnes conditions. Au passage un grand coup de chapeau supplémentaire pour tous ceux qui assurent cette mission délicate et primordiale.



La puissance de While she sleeps a pour raison le fait que tous les membres du groupe s’excite sur scène. Cette source de mouvement permanente n’en fini jamais. Les beat électroniques et autres samples dynamisent aussi leur son par petites touches, comme des décharges d’électricité qui relancent tout le monde à chaque fois.



Un concert qui a du donner envie à plus d’un de rejoindre la Sleep Society.

Devin Townsend by request.
Devin Townsend est à mes yeux un monstre sacré du metal. Regardez sa biographie, vous retrouverez tant de choses différentes. Avec 9 albums solos, 9 albums disponibles uniquement sur internet et 18 albums avec d’autres formations (Casualties of Cool, Strapping Young Lad, IR8, Steve Vai…), il y a forcément quelque chose si ce n’est tout s’ensemble que va vous plaire.




Cet artiste a fait progresser la musique, c’est une réalité. Ses performances sont toujours un pur moment bonheur pour les oreilles. Ce soir, puisqu’il est là « by request », Devin Townsend nous offre un set qui balaie large. Quel plaisir de le voir une fois encore sur scène. Avec une belle guitare qui a quelques effets de lumière, ce qui ne gâche rien.
Un grand monsieur qui a tout notre respect et notre soutien indéfectible.




Et question puissance je pense que Walls of Jericho a mis tout le monde d’accord. Je ne me lasserai jamais du hardcore inimitable de ces texans.




Un son explosif comme vous ne pouvez pas l’imaginer car c’est une expérience à vivre. Le chant de Candace Kucsulain est tonitruant. Ses comparses allient avec brio lourdeur, vélocité et arrivent à se faire des petits signes tout en jouant. La scène semble bien petite quand on voit comment ils sautent tous partout. Avec toujours le même mot d’ordre pour le public « circle pit ». Comme si il était nécessaire de le rappeler.



Ça envoie d’une force ce soir ! Toute la war zone a pris une bonne leçon dans le bon sens du terme. Car comme le rappelle Candace : il faut suivre son cœur pour réaliser ses rêves, aider ses amis, aider ses frères. Si le groupe a ouvert son concert avec le titre « Relentless » c’est que le message a toute son importance. Encore et toujours.



Et ils le clôturent avec Candace et Aaron Ruby (basse) collés à la foule, dans un temps d’échange d’une grande intensité.
Quelle prestation, forte en émotion.




Pour voir les concerts que vous avez manqués ou revoir ceux que vous avez adorés:
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-014483/hellfest/

Pour le 2nd weekend du Hellfest : lien ici