Pour savoir ce qui s'est passé lors de la première journée du Riipfest2022 : lien ici
I’ve learned:
Début de la 2nde journée de cette 6eme édition du Riipfest avec le groupe de hardcore de Bourges I’ve learned. C’est percutant, dansant avec des passages plus planants. Ce qui fait du bien en cette après midi déjà bien chaude.
Le groupe réussi à bien occuper toute la scène de la salle Oesia. Des riffs bien appuyés, un chant scandé : tout est là.
Les festivaliers commencent à être bien nombreux. Entre l’heure du goûter et celle du thé, les strasbourgeois sont là, bien en forme, avec quelques surprises : une nouvelle chanson « to hell and back », un titre dont les paroles ont été écrites dans le camion sur la route vers Tours (il faut dire qu’en 12h, il y a de quoi bien bosser).
Le hardcore de Pied bouche est très ciblé, sec, saccadé, pour vous marteler les oreilles.
Et pour mettre le bordel dans le pit, le guitariste (guitare blanche) et le chanteur sont aller donner de leur personne.
Avec un nom comme Pied bouche, vous vous doutez que leur musique ne fait pas dans la dentelle. Le résultat était à la hauteur de mes espérances. C’est entraînant et percutant.
Le groupe est très énervé, surtout son chanteur,. Un son très agressif avec un chant très hurlé. Des rythmes rapides sur l’ensemble des titres, mais les moshers ne sont pas oubliés, ralentissement, two steps, rien n’est laissé de côté pour que la fête soit autant sur scène que dans le public. Si ce dernier est encore timide, cela n’empêche pas Who I am de faire défiler sa playlist qui ne manque pas d’énergie.
Ça tabasse ! Mais alors d’une force ! Déjà sur album j’avais pris de grosses claques, cette fois en live c’est imparable.
Le groupe se donne sans compter. Au point d’avoir un guitariste qui est descendu pour se mettre au milieu du wall of death. Ça n’a pas manqué, il s’est fait bousculé de façon assez violente, par un mosher qui n'a pas été très attentif. Il faut dire que porter des lunettes de soleil dans la salle, cela n'aide pas beaucoup. Ce qui n’a rien changé au concert bien au contraire, ça fait partie des risques du métiers.
Quel engagement de la part des pirates de Forest in blood. Merci à eux d´être venus enrôler de nouveaux membres d’équipage qui traînaient sur les bords de Loire. Il est certain que plus d’un festivaliers a rejoint les rangs de leurs fans après un tel concert.
Tout le monde est devant la scène pour soutenir le groupe de Tours. Cela fait plaisir à voir.
Le groupe a profité de cette belle scène de la salle Oesia pour laissé libre court à sa créativité. Une set list bien sentie. Avec un featuring en compagnie du chanteur de Teething au passage, ce qui fonctionne toujours bien.
Clairement le groupe assure un concert comme si de rien n’était alors qu’en début de semaine Émile était bien malade (nous en pleine 7ème vague de Covid-19 comme les médias aiment le dire). Alors de voir tout le groupe sur scène et proposer un set dont ils ont le secret c’est à savourer.
Y a pas à dire Beyond the Styx frappe toujours très fort. Ils n’ont pas manqué de faire mouche une fois encore.
Chapeau bas messieurs.
La salle s’est bien vidée il faut être honnête sur le sujet.
Sur scène les allemands ne s’en préoccupent pas le moins du monde et nous balancent une set list plus que sérieuse. Ils sont là pour s’amuser et nous faire bouger. Ça fonctionne bien. Il semblerait que les festivaliers soient plus dans la découverte qu’autre chose . Mais peu importe.
I am revenge est un sérieux client avec un son bien lourd et précis.
Teething:
Les espagnols ont une formule secrète pour retourner une salle.
Si tout a commencé en douceur à croire que les festivaliers sont en train de digérer leur dîner. Tout d’un coup nous nous retrouvons avec un circle pit puis une fosse qui s’agite.
Il faut dire que sur scène, il y a une vraie volonté d’en découdre et de prendre une revanche sur cette période de confinement qui a fait du mal au monde de la culture. Le groupe a sorti 2 nouvelles productions depuis leur passage au Winterrip en décembre 2021. Et ce n’est pas fini, loin de là, écoutez leur interview pour avoir plus d’informations sur leur actualité.
Les espagnols sont toujours ravis de venir jouer en France et il commence à y avoir une belle connexion qui se fait entre eux et le public qui vient à Tours. Et quand vous avez le public qui est invité sur scène, vous voyez un moment de partage comme on les aime. Un dernier titre avec Émile de Beyond the Styx, histoire de se rendre la pareille. C’est parfait.
Cet état d’esprit festif qui convient parfaitement au Riipfest: un vrai bordel qui réconforte. Teething est un groupe inimitable.
Malgré l’annonce publiée sur leur site il y a 5 jours sur leur annulation pour le concert de Dortmund, pour cause de Covid-19, ce qui a fait l’objet de quelques discussions la veille, il ne fallait pas s’inquiéter. No turning back est bien sur scène très en forme. certains les ont peut-être vu au Hellfest, où comme le dit le chanteur lors d’un de ses très longs speech, il a fait très chaud.
Mais quand la question est posée de « qui a déjà vu No turning back ? », il n’y a que 2 doigts qui se sont levés, peut être que les festivaliers ne sont pas anglophones. Car à la question « qui nous voient pour la 1ere fois? » il n’y a qu’une dizaine de bras qui se lèvent. Qu’est-ce que le reste de la salle n’a pas compris ?
Mais peu importe la barrière de la langue. L’énergie développée par le groupe est plus forte que tout.
Une fois encore le message est transmis « merci d’être dans ce bâtiment et pas chez vous. Merci. C’est important pour les festivals ». Nous ne le répèterons jamais assez: il faut venir aux concerts. Après ces confinements et la mise à l’arrêt de la culture: pourquoi vous auto-confiner? Venez voir des spectacles vivants qui plus que jamais portent bien leur appellation.
Sans soutien, sans public, les associations et les groupes ne pourront pas continuer d’exister.
Ça pogote, stage-dive, un petit circle-pit. Et voilà le travail. Le groupe a emporté tout le monde ce soir.
Integrity:
J’ai eu très peur quand le concert a débuté, presque personne devant la scène. A part quelques fans très heureux de profiter de cette date unique en France de la part d’Integrity, dont fait partie Luis (chanteur d’une groupe Teething).
Puis du public est arrivé mais pas tant que ça. Disons 1/3 des personnes présentes pour Beyond the Styx.
Le hardcore d' Integrity est assez lent, et malgré quelques accélérations, le compte n’y est pas, le pit s’agite mais ce n’est qu'un léger frémissement. Il faut attendre une demi-heure pour voir le 1er circle pit! Enfin un peu d’action, j’ai failli m’endormir.
La batterie claque bien fort, largement au dessus des autres instruments. Et au milieu de tout ça , vous avez cette voix éraillée par les expériences de la vie.
Date un peu spéciale ce soir: "Happy birthday to Zach", le guitariste (celui avec la Flying V).
Et une fin de concert assez sur-réaliste avec le chanteur qui part s’installer sur sa table de merch alors que le public réclame une nouvelle chanson. Mais rien n’y fera. C’est bel et bien fini.
Il faut bien le dire : je n'en reviens toujours pas.
Rendez vous en 2023 pour une nouvelle édition, qui sera une fois encore synonime de beaux concerts et de belles rencontres.
