CAMUT JérômeLe 30/04/2009

Interview réalisée par téléphone en direct dans l'émission du 30 avril 2009 avec Jérôme CAMUT, co-auteur avec Nathalie HUG du thriller "3 Fois plus loin", à l'occasion de sa sortie le 1er avril 2009 aux éditions Calmann-Levy.







Chronique de "3 Fois plus loin" dans l'autre monde : ici

LAM : Ma première question, car vous avez écrit votre roman avec votre épouse Nathalie HUG est de vous demander qui a eu l’idée en premier pour l’écriture de ce roman ?

CAMUT Jérôme : C’est une vieille idée à moi, qui remonte à assez longtemps, dans laquelle on ne s’était pas lancé. On était sur une trilogie de Thriller contemporains et on avait prévu de faire ça plus tard. C’est une vieille idée qui tenait sur une ligne et qui remonte à bien loin.

LAM : Du coup, qui a écrit quoi ? Est-ce que vous avez des spécialités respectives ? Je pense à un côté scientifique… il y a des parties en espagnol qui ne sont pas traduites, il y a aussi toute la localisation de l’aventure…

CAMUT Jérôme : A vrai dire, on écrit vraiment ensemble, face à face, parce que l’on ne peut pas écrire à quatre mains réellement. On ne peut pas écrire à deux cerveaux sur la même page. Mais on écrit tout ensemble dans le sens où chacun repasse sur ce qu’à fait l’autre. Ce qui fait le style et qui ne donne pas deux styles complètement différent, qui aurait un rendu de roman un petit peu schizophrène. En revanche, on a des domaines de prédilection effectivement. Nathalie est très versée dans tout ce qui est scientifique ce qui est plus pour moi du chinois et moi, je suis d’avantage versé vers des domaines historiques et on se rejoint sur le psychologique.

LAM : Du coup, est-ce que le fait d’écrire à deux a rendu plus facile la création des personnages ? Car tous sont assez typés, comment ont été travaillés leurs caractères respectifs ?

CAMUT Jérôme : A vrai dire, il faut que je remonte un tout petit peu en amont dans la genèse de nos romans. On a eu jusqu’à présent une façon de faire qui différée selon chaque roman. C’est notre cinquième roman que l’on vient d’achever. En fonction de la structure narrative on a essayé différentes méthodes de travail. On avait notamment sur le troisième roman, deux histoires parallèles, donc on s’était partagé la tache : je me suis occupé de l’homme, elle s’est occupée de la femme et puis au bout de 150 pages on se retrouvait, sachant que chacun repasse sur le travail de l’autre. Et là on a fait différemment : je suis en tête d’écriture et elle est en permanence juste derrière. Donc j’écris, j’écris, j’écris et elle relies, réécris, modifie, transforme et puis après ça repasse entre mes mains. Ce qui fait que les personnages que l’on met au point ensemble en début d’histoire, je les commencent, que ce soit des hommes ou des femmes, notamment sur 3 Fois Plus Loin, ça s’est passé comme ça, c’est moi qui m’occupe de commencer à écrire la trame, donc les personnages passent entre mes mains, ensuite Nathalie les reprend, les relie, les modifie, les transforme un petit peu de telle sorte que finalement il y a de mois dans ces personnages, il y a d’elle, parce que même si c’est du thriller, on met de nous même, de nos vies, des gens que l’on connaît etc. Ce qui fait que cela fini par faire des personnages qui ont à mon avis l’épaisseur des gens de la vie, parce que justement, ils ont été traités par et un homme et une femme et ça donne une complexité de contradictions comme les gens ont dans le vie. Si on s’attache à nos contemporains, c’est notamment parce que malgré leurs contradictions, ils réussissent à avancer. Et c’est ce qui fait que l’on s’attache à, je sais pas, nos amis, nos enfants, nos parents etc.

Ai-je bien répondu ?

LAM : Il n’y a jamais de mauvaise réponse… surtout de la part d’un auteur.

CAMUT Jérôme : Ah, je sais pas…

LAM : (rires) Vous avez fait une fiche signalétique au départ ou est-ce que ça s’est créé au fur et à mesure de votre écriture ? Le trait de caractère de certains ?

CAMUT Jérôme : Concernant les fiches des personnages, on en discute, on les a en tête. On est libre ! Comme auteur de roman on est super libre. Personne ne nous a imposé le sujet sur lequel on a travaillé, ni la longueur, ni même des quotas de je ne sais pas quoi, qui garantirait un succès. Succès qui n’est pas garanti d’ailleurs et du coup, comme on a cette totale liberté, on travaille sans fiche, sans filet. Même pour le plan d’ailleurs, au début on travaillait avec des plans assez carrés, assez aboutis. Et puis on s’est rendu compte assez rapidement que la matière d’une histoire on la fouillait réellement lorsqu’on l’écrivait chapitre après chapitre. Donc maintenant on travaille avec un début d’histoire, ce que l’on est en train de faire. Là on est entrain de se lancer sur un nouveau roman. On a le début de l’histoire et on sait que le reste, ça va venir en fouillant l’histoire, en l’écrivant. Donc non, pas de fiche.

LAM : Vous n’avez pas fait de structure ? Même avec votre façon d’écrire pour 3 fois plus loin, avec les parties contemporaines et les parties dans les années 50 ?

CAMUT Jérôme : Non. On sait de quoi on parle. Quand je dis qu’on n’a pas le plan en entier, c’est vrai que l’on a pas le plan en entier, mais on a des grandes directions en tête. C’est assez flou. Enfin c’est difficile de décrire, en tout cas de mon point de vue, comment ça fonctionne en cours d’écriture, en cours d’élaboration du roman. Mais c’est un peu ça. On commence le plan. On se lance avec, allez, vingt chapitres de prévus. Et ces vingt chapitres de prévus, en fouillant l’histoire on se rend compte que l’on a oublié plein de petites choses par lesquelles il lui était intéressant de passer. Ou par lesquelles on avait envie de passer. Et de vingt chapitres, ça en devient quarante ou cinquante. Et puis ensuite, plus on avance dans l’histoire et plus les directions qu’on avait mises au point au début, dont on avait l’idée au début, s’affinent jusqu’au point à atteindre. En particulier pour 3 Fois Plus Loin, le point à atteindre on le connaissait. On connaissait la fin. On savait où on voulait aller. On part pas complètement à l’aveuglette. Mais ça peut être le cas. En l’occurrence le roman sur lequel on vient de partir, de commencer à écrire, on sait d’où on part, on a des idées de par où on veut passer, en revanche, le point à atteindre, ce n’est pas sûr. Et ça peut toujours évoluer en cours d’écriture.

LAM : Qu’est ce que vous souhaitiez, justement, faire au départ lorsque vous vous êtes lancés dans 3 Fois Plus Loin. Est-ce que vous vouliez dénoncer quelque chose ou juste faire une fiction, un thriller d’aventure ?

CAMUT Jérôme : A non, non, on n’est pas là pour dénoncer les choses… Non, non, je plaisante. Je ne sais pas si on a envie de dénoncer des choses, mais … D’abord et avant tout on divertie et on a un peu après des choses intéressantes, pertinentes sur des sujets que l’on a fouillé, c’est déjà pas mal. Ensuite si des gens, certaines personnes, certains lecteurs prennent conscience de certaines choses grâce à nos romans et bien tant mieux. Maintenant est-ce que l’on dénonce ? Vous voulez parler par exemple de…quoi qu’on aborde pas tellement ce sujet, de la main mise de certains groupes pharmaceutiques sur la pharmacopée… Mais non, ce n’est pas des romans qui dénoncent. J’ crois pas. Qu’ils fassent réfléchir, tant mieux. C’est possiblement le cas, d’ailleurs, oui en effet. Maintenant est-ce que l’on a dénoncé quelque chose? Non. On n’a pas eu de procès, on n’a pas été inquiété. Donc on ne doit pas beaucoup dénoncer en fait.

LAM : Et par rapport à votre prologue qui est quand même assez rentre dedans. Justement, ça pouvait laisser penser aussi que vous souhaitiez dénoncer des crimes de guerre, quand même, aussi.

CAMUT Jérôme : On a des personnages qui sont pour une partie, comme vous le savez puisque vous l’avez lu, qui ont connu la deuxième guerre mondiale, qui avaient 25 ans à la fin de celle-ci, qui pour certains ont perdu leur famille pendant la guerre. Et qui, à quatre, s’en vont…On l’opportunité de partir pour monter une expédition au Venezuela et le font, parce qu’ils vont laisser derrière eux toute l’Europe… Enfin toutes ces images que l’on a en tête de cette Europe de l’après guerre, des camps de concentration etc. Donc, ça, forcément, il y a une résonnance avec ce que vous êtes en train de dire. Mais en revanche, on … C’est une espèce de fantasme en fait ce prologue… qui se passe dans l’histoire en effet. Mais s’il se passe de cette façon là, c’est effectivement pour faire écho aux camps de la mort notamment.

C’était ça le but de votre question ? Savoir ça ?

LAM : En autre oui.

C’est parce que le début est super percutant.

CAMUT Jérôme : Oui, c’est ce que l’on a l’habitude de faire. On fait des prologues, enfin, des entrées de romans un peu comme des premières séquences de James Bond. Non pas que l’on copie sur James Bond, ce n’est pas ça. Mais c’est vrai qu’il faut … Il y a intérêt à ne pas lasser d’entrée de jeu le lecteur qui est habitué à zapper quand il ne lit pas et qu’il fait autre chose. Donc il faut hameçonner très rapidement. C’est en tout cas ce qui se dit entre auteurs, ce qui se dit sur les salons que l’on fréquente, quand on est confronté à des lecteurs. Il y a mille et un public évidement mais… Le genre dans lequel on écrit, qui est grosso modo du thriller, même si là pour le coup c’est un roman d’aventure, plus qu’un thriller, mais qui a la facture du thriller. Il y a intérêt à pas trop prendre son temps au début. Après on a le temps de prendre son temps. Mais d’entrée de jeu, y a plus tôt intérêt à percuter, ouais. Donc c’est ce qu’on fait, en effet.

LAM : Le côté rites, les petites parties chamaniques etc, c’est parce que ça se passe en Amérique du Sud ou est-ce que c’est un vieux gout pour la Fantasy et le Fantastique que vous avez ?

CAMUT Jérôme : Pour la Fantasy, je ne vois pas le rapport. Je ne connais pas bien la Fantasy, donc je ne sais pas trop de quoi vous parlez. Maintenant c’est eeeuh…Où est-ce qu’ils se pratiquent encore des rituels chamaniques, c’est grosso modo là. Il y en a encore en Afrique, y en a encore dans l’Himalaya. Mais ceux qui nous intéressaient le plus c’était là. Parce que c’était en Amazonie. Parce que ça se passe dans une partie du Venezuela…On a mis des frontières mais c’est la forêt amazonienne. Ce n’est pas par gout du Fantastique parce que ces gens là ne sont pas du tout dans le Fantastique, ils sont… Les gens qui pratiquent, enfin qui pratiquent… Les Amérindiens du Venezuela, de cette partie de l’Amazonie pratiquent des rites chamaniques qui sont quoi… Ce sont des rituels spirituels dans lesquels ils ont recours à des drogues, des stupéfiants, qui s’appelle la Yaouaska pour la plus connue. Et ces gens là sont vraiment dans la réalité. C'est-à-dire qu’ils ne considèrent pas comme nous qu’il n’y a que la matière sur laquelle on est assis, que l’on ne peut croire qu’en ce que l’on touche…Y a pas que ça. Et ils arrivent à se soigner comme ça. Si ils arrivent à se soigner, je ne sais pas si c’est un pouvoir de persuasion, d’auto-persuasion dont ils abusent, mais manifestement ça fonctionne. Alors je ne vais pas dire par là que c’est la seule réalité qui existe… Il y a les occidentaux d’un côté, il y a le reste du monde de l’autre. Mais dans le reste du monde, il y a mille et une façons de voir le monde. Je ne suis pas sur qu’il y en ai un qui ait une raison absolue et un autre qui ait tort absolument. J’ai tendance à penser qu’on se fourvoie un peu du côté des occidentaux à penser qu’il n’y a que la matière. Mais c’est pas quelque chose de Fantastique pour moi, ces choses là. Parce que des êtres humains, des hommes, des femmes, des enfants, des vieillards, des gens qui m’on l’air bien sages notamment pour certains, pratiquent ça sans se marrer. Donc ce n’est pas de la Fantasy, non.



Et pour vous, c’est de la Fantasy ? Parce que vous me posez les questions mais à mon tour.

LAM : (rires) N’étant jamais allé là-bas, je ne peux pas me prononcer. Après eux c’est, enfin… j’ai l’impression d’avoir la même discussion que celle que j’ai eu avec un Directeur de collection manga, je l’interrogeais sur, justement, tout le côté fantastique de sa collection et il me fait : « non, je n’ai pas fantastique dans ma collection » et je lui dis « mais si, vous parlez à un moment des yokai au Japon ». Il me fait « mais non c’est la culture des gens, pour eux, c’est leur vie de tous les jours. Il n’y a pas de côté fantastique comme nous avons en Europe où on dissocie le corps et l’esprit. Pour eux ça ne fait qu’une seule chose. C’est leur vie qui est comme ça. Et c’est la vie quotidienne. » J’ai l’impression que c’est la même chose que ce que vous ressentez. Vous êtes allés là bas ?

CAMUT Jérôme : Non non, pas … Enfin si mais très brièvement. Je ne peux pas dire que je connaisse l’endroit. Je suis allé en Amérique du Sud, mais pas précisément là en plus.

On a basé notre civilisation judéo-chrétienne sur quelque chose de très fantastique, enfin, une histoire qui semble en tout cas très fantastique. Qui est celle du Christ, enfin de Jésus, fils de Dieu avec un concept absolument incompréhensible qu’on appelle la trinité. C’est difficile à comprendre tout ça. Enfin je trouve qu’on… C’est peut-être la raison pour laquelle on a séparé le corps et l’esprit chez nous les occidentaux. La religion, enfin pas la religion, parlons d’autre chose…La spiritualité, le courant d’idée sur lequel on s’est basé est extrêmement compliqué à comprendre. Alors les églises se sont vidées petit à petit et aujourd’hui on considère que le corps et l’esprit sont séparés. Alors que l’on vit quand même au quotidien et là on est en train de parler ; ce sont des esprits qui se parlent, qui sont à l’intérieur de corps. Enfin on appelle ça des esprits ou des cerveaux ou des âmes… appelons ça comme on veut. Le fait est que l’on vit au quotidien la cohabitation très étroite de choses que l’on ne veut pas voir cohabiter d’un point de vue théorique chez nous occidentaux. Alors de là à dire que l’on est malade, peut-être… je sais pas.

LAM : C’est tout ce que l’on retrouve dans 3 Fois Plus Loin. Toute votre recherche, justement, sur eeeuh…Je ne veux pas trop en dire pour pas raconter la fin de l’histoire… Mais on retrouve exactement ce que vous venez d’effleurer, on va dire, dans votre roman. C’est un thème qui vous tient à cœur ça, cette réflexion sur l’Homme ; pas sa place dans l’univers, mais qu’il aille un peu plus loin que juste son quotidien terre à terre.

CAMUT Jérôme : Je suppose que c’est la réflexion qui est à la base de tout travail de tout auteur. Et puis ce doit être une réflexion qui devrait être dans la tête de tout être humain, je suppose en tout cas. Maintenant j’en sais rien. Non, j’ai discuté avec des auteurs qui n’ont pas du tout cette réflexion donc finalement je me vois comme une espèce d’exemple de ce qui devrait faire de mieux sur terre en tant qu’individu male du genre humain. Mais c’est pas vrai donc… donc non. Je vous taquine là. Mais j’ai commencé à écrire, avant d’écrire avec Nathalie, une tétralogie pour le coup d’aventure fantastique.

LAM : Malhorne chez Bragelonne

CAMUT Jérôme : Qui s’appelle Malhorne chez Bragelonne et qui allait déjà sur ce terrain là. C’était l’histoire, globalement qui vit, meurt et se réincarne et se souvient de ses vies. J’ai mis 9 ans à écrire ça, j’ai fait 4 tomes, 2000 pages en tout. En effet c’est une réflexion qui m’occupe, oui, qui m’habite et puis c’est pas fini, parce que comme j’ai pas de réponse, parce que je continue de réfléchir mais personne ne me donne de réponse, parce que personne n’en a. C’est bien toute la question, c’est bien tout le problème alors on peut… C’est pour ça que c’est intéressant d’aller se confronter à la façon dont les autres peuples sous d’autres latitudes ont réussi à trouver des réponses, d’autres réponses que les nôtres. Et ne pas juste se regarder le nombril, se caresser gentiment en se disant oui c’est nous qui avons raison ici. Parce que ce qui est intéressant, c’est la multiplicité des possibles.

Donc oui on reviendra dessus parce qu’avec Nathalie évidement lorsqu’on s’est rencontré on s’est rendu compte qu’on avait quelques petits points communs quand même et notamment dans nos questionnements. Donc on reviendra dessus autant que nécessaire, jusqu’à ce qu’on cesse d’écrire un jour parce qu’on sera trop vieux, parce qu’on sera trop riches, je sais pas, parce qu’il n’y aura plus de papier, la grippe porcine sera passée par là et qu’on ne pourra plus écrire parce que je sais pas…mais non, non on reviendra dessus et encore et encore et encore.

Et pas forcément en Amazonie en revanche. Se pencher sur l’humain, on le fait sur chacun de nos romans. Par exemple la trilogie des Voies de l’Ombre, qui sont des thrillers psychologiques, noirs et contemporains et très urbains va toujours se pencher sur l’humain. Là du coup, on s’éloigne du chamanisme, mais on est toujours aussi proche de l’homme. Donc pas de souci, on continuera.

LAM : Que vos lecteurs soient rassurés…

CAMUT Jérôme : Je suis pas sûr qu’ils étaient inquiets (rires)

LAM : Pour revenir à quelque chose de plus terre à terre malheureusement. Vous avez une couverture qui elle est vraiment super réelle, avec ce abimé, en plus qui a choisi la couverture ?

CAMUT Jérôme : Il est magnifique ce crane dit abimé !

LAM : Eeuh magnifique, c’est peut-être pas le premier mot qui me serait venu à l’esprit, mais en tout cas il frappe et puis cette couleur verte…

CAMUT Jérôme : Votre question c’était qui a décidé de ça ?

Nathalie a très fortement insisté pour que ce soit ça et pas autre chose. Je dois dire que quand on a travaillé la couverture avec Calmann Levy, avec notre éditrice… J’étais avec un illustrateur qui avait fait notre précédente couverture qui nous a proposé quelque chose qui nous a pas super super emballé. Et c’est délicat, la couverture c’est aussi quelque chose de super important et en même temps de tellement futile. Parce que s’il y a quelque chose que l’on a pas fait c’est la couverture, en générale la quatrième de couverture non plus. Y a que le texte intérieur dont on est responsable et en général, il y a pas mal de gens qui achètent juste un livre sur la couverture. Donc super important en fait. Il se trouve que notre éditeur une plaquette promotionnelle pour présenter le bouquin, le roman pardon, aux libraires et sur cette plaquette il y avait le crane et un slogan publicitaire dessus. Nathalie en voyant ça a dit : « c’est ça qu’il faut ». Elle n’en a pas démordu, je me suis rangé derrière son avis et puis elle a … C’est un pit-bull Nathalie, il faut le savoir, c’est une fille de l’Est, de Loraine, de par sa mère allemande et de par son père italienne. Donc c’est quand même un drôle de phénomène. Et notre éditrice a pas capitulé parce que c’est pas le truc, mais elle a posé la question, elle a été troublée de l’insistance de Nathalie, elle a posé la question aux commerciaux et tout ce petit monde a fini pour voter pour le crane. Donc le crane.

Alors pourquoi vert, parce que pas rouge.

LAM : Ça n’a aucun rapport avec l’Amazonie particulièrement ? Poumon de la terre etc

CAMUT Jérôme : Si, si, je suis un peu taquin ce soir…

LAM : C’est une photo que vous aviez en stock ? ou ça a été trouvé par hasard ce crane ?

CAMUT Jérôme : Non du tout, c’est une photo proposée par l’illustrateur pour cette plaquette promotionnelle dont je viens de vous parler. D’où vient-elle je ne sais pas, je ne sais même pas si c’est un homme ou une femme. C’est un vrai crane, ça c’est sur. Manifestement, c’est une photo qui a été prise sur des fouilles archéologiques. En revanche, je ne sais pas d’om, je ne sais pas qui, je ne sais pas de quand ça date. J’ignore pas mal de chose…J’ignore tout en fait sur ce crane.

LAM : Est-ce que vous auriez un conseil de bande son, comme une bande originale de film, pour le livre 3 Fois Plus Loin ?

CAMUT Jérôme : Vous me prenez au dépourvu là…Je sais que ce que j’ai écouté pour l’écrire : j’avais pris plusieurs disques en anglais que j’avais mis dans tous les sens, en lecture dite aléatoire, d’Elton John…Nathalie n’est pas très loin elle pourrait m’aider, mais elle ne m’aide pas. Enfin ça n’a aucun rapport avec tout ça. J’aime travailler en musique, mais il ne faut pas que je comprenne les paroles donc je mets de l’anglais.

La fôret ? la pluie ? non je ne sais pas, vous me posez une colle.

LAM : Est-ce que vous auriez envie de voir votre roman adapté au cinéma et si oui par quel réalisateur. Si on vous donnait droit à votre vœu le plus cher.

CAMUT Jérôme : Mmmmh…. Est-ce que ce serait un beau film, je ne sais pas. Ça fait un beau roman déjà, ça se suffit à soit même. Mais ce n’est pas à moi de le dire ça normalement, mais je suis très content de cette histoire, de l’endroit où l’on est arrivé avec ça. Ensuite un film, oui ce serait sans doute un beau film. Qui pourrait mettre ça en scène ?... Je ne sais pas… Steven Spielberg, directement, allons frapper à la porte de Spielberg. Il sait bien raconter les histoires ce type là. Et il les raconte de façon simple et accessible à tous. Ça je trouve que c’est pas le moindre des talents.

LAM : Vous nous parliez d’un nouveau projet d’écriture, sans nous dire ce que c’est, car je suppose que vous le gardez pour vous. Vous pouvez nous donner la thématique, si c’est encore du thriller ou si vous revenez à du fantastique ?

CAMUT Jérôme : Non, là on … A vrai dire, là on va publier deux romans l’année prochaine. Dont un est très très largement travaillé, enfin entamé. Comment dire ? Il est presque fini en fait. C’est un roman d’aventure encore. C’est compliqué de vous décrire ça. C’est un roman qui commence en Inde, qui va se finir en France et qui met en scène la rencontre entre un journaliste français un peu has-been de télévision et qui va tomber sur une espèce d’hurluberlu en Inde et qui va totalement bouleverser son existence. Et ça donne un roman d’aventure qui est aussi de facture thriller parce que ça courre pas mal, parce que y a un grand mystère dans cette histoire à découvrir, qu’évidement on découvre à la fin. Et puis il y a des tueurs, y a ce qui faut. Y a les ingrédients du thriller. Et celui sur lequel on vient de partir en écriture est une extension en quelque sorte Des Voies de l’Ombre, cette trilogie de thriller psychologique dont je vous ai parlé tout à l’heure. Et qui, comment dire…Dans cette trilogie, il y a notamment deux enfants, qui sont malmenés par la vie, par les saligauds de la vie. Et ces deux enfants que l’on avait laissé dans des positions pas très sympathiques à la fin de la trilogie, on va les utiliser 15 ans plus tard. On les fait se retrouver et repartir en aventure, ça va être eux les malfaisants maintenant.

LAM : Quelque chose que vous souhaiteriez nous dire de plus ?

CAMUT Jérôme : Ma foi…J’ai parlé pour pratiquement une journée pleine là. Je parle peu en général, que vous dire de plus ? C’est compliqué… je ne sais pas. Parler de nos romans c’est intéressant pour moi, mais je ne sais pas comment c’est reçu par les gens qui écoutent et qui ne l’on pas lu. Alors je pourrai leur dire juste d’essayer et puis d’en reparler après.

LAM : Pour retrouver votre actualité et votre information, il y a votre site internet. Jeromecamut.com.

C’est vous qui l’administrez vous-même ?

CAMUT Jérôme : Oui on l’administre nous même. On a un ami qui l’a fait, qui l’a fabriqué à partir des ingrédients qu’on lui a donnés. Et on l’administre nous même. Et on a 2 ou 3 modérateurs extérieurs qui s’occupent de tout ça, qui s’occupe surtout du forum. Nous on s’occupe un petit peu du forum et du reste de l’information qui est véhiculée dessus, d’un blog, de ce que l’on fait. Le grand intérêt du site c’est d’être en relation facile, directe, immédiate avec des lecteurs qui entrent en contact avec nous. C’est tout l’intérêt.

LAM : Merci beaucoup.

CAMUT Jérôme : Je vous en prie.

LAM : Au plaisir de vous croiser en chair et en os

CAMUT Jérôme : Ça arrivera sans doute.

LAM : J’y compte bien.

Merci beaucoup

CAMUT Jérôme : Merci. Au revoir.