Legends Of Blood And Light

Groupe : Trobar De Morte
Label : In The Morningside Records
Année de sortie : 2008





Magnifique pochette pour « Legends Of Blood And Light » avec cette femme en noire chevauchant un dragon et brandissant un aigle sur son pourpoint gauche. Le château en arrière plan n’est pas en reste. Cette illustration nous donne le ton du très beau packaging de cet album avec un digipack de luxe se repliant deux fois et un livret sur papier glacé. Un très bel objet, agrémenté d’une jaquette de protection à fond noir, elle aussi bien impressionnante. Attention : l’album est limité à 3000 exemplaires.

Et nous entrons immédiatement dans le sujet avec la voix planante de Lady Morte sur le titre « No Return ». Les titres font alterner le chant anglais et le chant espagnol avec le titre « In Nomine Filius Mortis » en guise de pause instrumentale qui fait fortement penser à une lithanie religieuse et « Esperit de Reserva » en langue régionale.

A l’écoute de ces légendes, il ressort une impression de pureté et d’immensité. Les chœurs d’Ariane renforcent la grande profondeur des chants de Lady Morte. Les nombreux instruments, sont bien présents tout en étant parfaitement respectueux des chants. Certains morceaux montent en puissance au fur et à mesure de leur progression pour se terminer sur une apothéose sonore fort agréable et très épique (Morrigan).

Le groupe a divisé son album en deux parties : « Of Blood » des morceaux 1 à 7, avec des chants profonds et des thèmes graves, peu optimistes et « Of Light » des morceaux 8 à 13, avec une musique très aérienne et des thèmes plus liés aux mythes féeriques (The Sorceress, The Fairies’s Wind, El Arbol de las lágrimas de cristal) et aux animaux extraordinaires (The Last Unicorn, The Seahorse). Ces deux « chapitres » se répondent parfaitement l’un à l’autre, la gravité trouve écho dans la douceur et la naïveté s’évapore face à une réalité parfois dure. Tant les instruments que le timbre de voix de Lady Morte et les effets qui la soutiennent suivent ce double cheminement de lumière et de sang.

Tout est donc complètement esthétique dans ce troisième album de Trobar de Morte : de la douce musique médiévalisante, à l’ensorcelante voix heavenly de Lady Morte, en passant par les textes qui rappellent des épopées prestigieuses mais aussi des êtres tout en délicatesse, dignes de nos meilleures lectures d’Heroic Fantasy, sans bien sûr oublier la fantastique illustration de Jean Pierre FOURNIER que j’ai déjà évoquée.

Un album vraiment envoûtant qui deviendra inoubliable.