Teratologie

Groupe : Eths
Label : C1D production / SETH records
Année de sortie : 2008





Nouvelle formation pour Eths, toujours emmené par Candice au chant, nouvel album et toujours la même efficacité. Avec une évolution notable : Moins de brutalité et plus de mélodie, notamment sur Animaexhalare, premier titre de l’album, qui se termine avec instruments classiques au bout de 9 minutes. On frise dans ces conditions le Métal-Core Progessif. Eths a vraiment développé les ambiances, avec beaucoup de breaks.

Les variations sur le chant de Candice sont toujours incroyables. Ses capacités vocales ne sont plus à démontrer, car elle a impressionné quiconque la voyait chanter avec cette voix tonitruante et son chant clair a toujours été très bien maîtrisé. Dans Tératologie elle en joue encore plus en variant les passages en screamo, certains sont parlés avec une voix éraillée venue d’on ne sait où et elle démontre qu’elle peut également avoir une petite voix douce, très pop (Bulimiarexia). Mais ne vous trompez pas, Eths ne fait pas dans la berceuse pour autant, loin s’en faut. Mais ils utilisent au maximum l’opposition entre chant clair et screamo. Entre les deux, existe un gouffre immense. Candice devant être frappée de schizophrénie vocale pour arriver à nous sortir des notes pareilles. Surtout, les paroles sont bien plus compréhensibles sur Tératologie, avec tous les passages en chant clair.

Musicalement, Tératologie est plus travaillé, plus mélodique. Certains regretteront peut-être le côté agressif en continu des précédents albums. Mais Ileus Matricis – Ileus Terebelle vont tellement vous faire planer, que vous ne regretterez pas ce nouveau voyage en compagnie de Eths. Sur d’autres titres comme Hydracombustio au tempo ralenti, si l’on est très loin de Cricifere, on ne reste pas moins en présence d’un pur bijou. Liquide Ephémère est une ballade, chose qui paraissait impensable pour Eths, il n’y a pas si longtemps. Sur ce nouvel album, la violence s’exprime toujours, mais seulement par intermittence (Naocl, Ondine).

Eths a développé une nouvelle partie de sa personnalité, plus intime, plus maladive, plus vicieuse. Une facette des plus intéressantes. Autant vous dire que sur scène le mélange avec les anciens titres va donner une alchimie explosive.