Praises To The War Machine

Groupe : Warrel Dane
Label : Century Media
Année de sortie : 2008



Warrel Dane, chanteur de NeverMore, sort son album solo intitulé Praises to the War Machine chez Century Media. Warrel Dane s’est fait plaisir avec ce projet. Il a pu laisser libre court à ses envies les plus diverses. Cela nous donne un album relativement sage. Pour le faire, il s’est adjoint les services de Peter Wichers (Soilwork) pour les parties de guitares et de basses, de Matt Wicklund (ex-Himsa) pour la guitare et Dirk Verbeuren (Soilwork, ex-Aborted) à la batterie. Le résultat n’est absolument pas un nouvel album de NeverMore, mais bien un album solo qui a une personnalité différente. Praises to the War Machine est un album assez calme si l’on peut dire. L’album commence bien avec un son Heavy sur When we Pray et Messenger avec un solo de Jeff Loomis. Puis les choses dérapent avec un son presque Hard FM par moment sur Obey. En tout cas, assez déroutant car le son est très old school, cela permet d’avoir une reprise de Lucretia My Reflection (Sisters of Mercy) très agréable. Let You Down est une ballade très planante. August réveille un peu avec ce mid tempo aux guitares aiguisées. Your chosen misery, va vous ramolir, car c’est un titre acoustique très doux, qui a une atmosphère très spéciale tout en retenue et en caresse, comme si une note trop forte ou une parole trop haute pouvait fissurer l’harmonie créée. Jusqu’à ce que tout s’électrise et que l’on s’aperçoive que cette explosion de décibels est une sorte de métamorphose qui s’insère parfaitement à la fin de la chanson. Cela permet une bonne transition avec The Day The Rats Went To War, titre qui comporte un solo de James Murphy et qui a un bon riff de guitare. Brother et The Old Man sont deux bons exemples de power-ballade bien efficaces, qui donnent la part belle au chant de Warrel Dane. Patterns avec un featuring de Paul Simon est bien Heavy, avec un riff de tueur. Equilibrium qui achève cet album est une composition très péchue, ce qui surprend un peu et donne un gout amer dans la bouche, si tout l’album avait pu avoir la pêche de ce dernier titre, quel plaisir cela aurait été. Ou mieux, si d’autres titres bien énervés avaient été enregistrés, nous aurions pu avoir une bien meilleure palette des capacités vocales de Warrel Dane à écouter.

Avec cet album solo, Warrel Dane ne nous livre pas de petit secret sur sa voix. Cela reste un album intéressant, mais qui n’apporte pas grand-chose dans la discographie de NeverMore. Il n’est reste pas moins un cd à écouter, car si l’originalité n’est pas la force majeure de Praises to the War Machine, force est de constater que sa réalisation est irréprochable.