Cet album solo d’Alex BEYRODT (Silent Force, Sinner) m’a laissé une impression bizarre. Si l’on s’attache uniquement à l’ambiance de l’album, aux sensations qu’il vous procure, alors c’est une réussite. Par contre si vous écoutez les titres d’un point de vue plus critique, l’originalité est complètement absente.

Du coup, comment défendre un album agréable à écouter, parfaitement réalisé, mais que n’importe quel technicien pourrait sortir ? Tout simplement en partant du principe que l’on écoute un album pour le plaisir et par pour avoir un cours de musique.

Dès ‘Spewing Lies’ vous allez être emportés par des riffs maintes fois entendus, à grands coups de guitare avec des solis à n’en plus finir, même tellement agréable à l’oreille, comme à la grande époque du Heavy des années 80 (Kingdom Of The Blind, Master Of Illusion). L’intro batterie-guitare sur ‘Desperate Heart’ est super efficace, toute simple, parfaitement exécuté. Comment y résister ? La voix de David Readman (Pink Cream 69)est irréprochable, avec ces montées dans les aigus si chère au style et les petits cris qui vont biens avec (Heaven Can Wait). Vous aurez droit à un titre à sonorité orientale avec ‘Enter My World Of Darkness’.

Cet album s’adresse avant tout aux fans de Heavy old school, qui ne se prennent pas la tête avec une recherche de technicité à tout prix. Prenez plaisir en écoutant l’album d’Alex BEYRODT sans réfléchir, en vous laissant porter par le rythme et l’entrain des chansons.