Gonin-Ish est un groupe de métal japonais que l’on pourrait qualifier d’expérimental-progressif.

Tout commence avec le titre Tokoyami Kairou, avec un piano, des guitares qui partent un peu dans tous les sens. Puis vous découvrez Nare No Hate, avec un synthé qui s’ajoute au piano, des guitares hystériques et un chant complètement barré avec de nombreux effets. Parfois clair, parfois éructé, le chant, en japonais vous marquera à coup sûr. Si vous arrivez à vous habituer à cela, vous allez vous régaler par la suite, car les titres sont assez longs. Voire très long avec Akai Kioku qui dure 19 minutes 35. Tous les titres varient les ambiances, alternant passages très calmes et passages plus étranges et rapides, avec de nombreux breaks (Jinbaika). Vous retrouvez ainsi des parties très métal, d’autres franchement jazzy ou pop.

N’étant pas très habitué aux groupes japonais, il faut bien avouer que je suis quelque peu dérouté à chaque fois que j’écoute cet album qui est une véritable curiosité à découvrir. Car nous sommes très loin des stars internationales que sont devenus des groupes comme Dir en Grey. Ici une ambiance très spéciale est créée, comme si les vous vous retrouviez en compagnie de musiciens schizophrènes et virtuoses. Car la technique de Gonin-Ish est irréprochable. Si leurs titres peuvent sembler déconstruits, car ça part dans tous les sens, ce n’est qu’une apparence trompeuse. Levez le voile et découvrez les coulisses de leur musique vous y verrez une machinerie très complexe et bien huilée.

Gonin-Ish est à connaître. Si Naishikyo Sekai ne fera pas l’unanimité, c’est en raison de son incroyable originalité. Un album que je conseillerai en priorité aux curieux qui ne se mettent pas de barrière et aux amoureux de technique.