Riccardo Prencipe nous revient avec Corde Oblique pour nous offrir une jolie balade bilingue du côté de Napoli. L’anglais et l’italien s’entremêlent jusque sur le livret pour nous proposer un voyage aérien d’une douceur infinie. Cet album s’avère plus éthéré que le précédent, « Volontà d’arte ». Les voix féminines se trouvent une fois encore transcendées par la guitare dont Riccardo joue magistralement. De nouveaux, nombreuses sont les chanteuses qui prêtent leur talent à une ou deux chansons donnant une touche de diversité colorée à cet album pourtant remarquablement homogène. On sent également une douce nostalgie qui émane des paroles. Certains titres forment de beaux hommages à l’Art et notamment aux arts visuels en particulier le cinéma. En fermant les yeux, on se trouve presque à la tombée de la nuit ou au lever du jour dans une des petites rues pittoresques de Naples. Mais les titres sont loin d’être ennuyeux ou trop calmes et on découvre de véritables joyaux au rythme entraînant et ensorcelant (« la quinta ricerca », « la città dagli occhi neri », « Barrio gotico »). Si les titres chantés en anglais ne dénotent pas, on est plus à l’aise à l’écoute de la langue de Dante que l’on sent évidemment plus appropriée pour chanter Naples. Un petit bijou qui pourra vous accompagner à longueur de journées mais surtout de soirées étoilées et magiques.