...But 666 Is Alright!

Groupe : 1969 Was Fine
Label : Season Of Mist
Année de sortie : 2009



Date de sortie : 30 mars 2009

Enfin, nous pouvons découvrir sur album le son si particulier de 1969 Was Fine. Cela faisait plusieurs années que le Punish Yourself tournait sous ce nom, mais aucun album n’était disponible. Season Of Mist a décidé de faire coup double en signant le groupe sous ses deux formations (PY & 1969). Vous allez avec « But 666 Is Alright ! » apprécier l’autre facette des membres de Punish. Etrangement, 1969 n’est pas si loin de PY et pourtant, les deux groupes n’ont grand-chose à voir l’un avec l’autre.

1969 est un véritable hybride musical. Vous y retrouverez les très nombreuses influences des membres du groupe. Chaque titre développe un monde différent ou presque. Cette diversité exacerbée est une véritable salle aux trésors où vos oreilles vont tomber folles face à une telle diversité et un tel ravissement.

Tout commence tranquillement avec Vietnamsexbomb, un titre bien rock old school qui sent encore le patchouli, avec une batterie qui claque, sans oublier ce son de saxo hyperactif qui manque de perdre haleine. Avec Living In The City, les samples s’agitent et la guitare s’adoucit, laissant plus de place au chant à la manière d’un bon vieux blues, mais remis au gout du jour par les énervés de 1969 Was Fine. Spiders 375 Necromancers est le titre glauque de l’album. Prenez le marais le plus humide de Louisiane, ajoutez une bonne dose de brouillard, de nombreuses toiles d’araignées bien repoussantes et vous voilà plongé dans l’obscurité grouillante de ce titre fantomatique. Un titre ultra captivant et hypnotisant. Vous ne pourrez que tomber sous le charme. Bloodstone revient à un son rock un peu engourdi de 60’s, avec des guitares saturées légèrement étouffées au riff ultra entrainant. Ajoutez un clap-clap d’applaudissement cher aux groupes de new age des 80’s et une construction qui sonne très Punish Yourself (Blast off Pussycat Junkies) et vous aurez la recette de ce titre très métissé. Le plus étrange, c’est que ce freak musical est très cohérent. Rien n’est à modifier, alors que ce mariage improbable semblait vouer à l’échec. Il n’en est rien, 1969 Was Fine a trouvé l’élixir ultime qui permet de faire sonner n’importe quelle mélodie pour vous donner envie de vous remuer. La Muerte Hotel est bien lourd et épuré. Un rythme minimaliste, quelques accords de guitare, une voix répétitive, un saxo lointain et le tour est joué. Pas besoin d’en rajouter, l’équilibre est fragile, autant le préserver. Un titre très torturé et très étrange. Right To Riot commence avec une saturation de guitare, un sample de voix et des sons de saxo presque dissonants, ce qui met assez mal à l’aise, puis la batterie et la guitare remettent tout le monde sur le droit chemin de la musique qui envie bien fort. Rock is not dead. Libérez votre énergie pour la bonne cause et dites le à la terre entière, battez vous s’il le faut : « You’ve Got The Right To Riot ». Un titre qui doit très très bien donner en concert. Freewheelin’ est un intermède musical surréaliste. A Psychosnake revient aux fondamentaux du rock grandiloquent et limite kitsch. Sortez les vieilles bagnoles trafiquées, les vieux cuirs, la gomina et les jolies petites pépées. Altamont Baby est plus industriel, avec un chant parlé qui est un véritable discours qui se surajoute à un riff bruyant de guitare ultra saturée, sur un rythme tribal sorti d’on ne sait où. Un titre complètement barré. Doctor Doom nous envoie dans un monde sombre à souhait, celui de ce célèbre ‘méchant’ de comics. Ici aucun espoir ne vous sera donné, car Doctor Doom y est tout puissant. Un titre particulièrement malsain et malfaisant. Un vrai bonheur.

Et pour finir une version alternative de Altamont Baby qui est un peu plus agressive et pas mal du tout.

1969 Was Fine est une vraie claque musicale. Très éclectique, cet album mettra tout le monde d’accord. Car vous ne pourrez que fondre en entendant les mélodies de « But 666 Is Alright ! ». Ce groupe a une véritable originalité qui s’exprime à chaque instant, trouvant toujours la sonorité parfaite pour vous faire vibrer et décoller.

En un mot : ultime.