RAM nous propose avec Lightbringer un album de Power Métal très envolé et particulièrement entrainant, avec des titres à la thématique épique. Vous serez époustouflé par les capacités vocales de Oscar Carlquist.

Crushing TheDwarf Of Ignorance est une intro bien étrange, nous plongeant dans un univers qui semble mystérieux et légèrement hostile. Lightbringer donne le ton immédiatement, avec ses mini solos, les montées en puissance à la manière de Helloween etc. Vous allez être submergé par une déferlante de notes, car les guitares s’en donnent à cœur joie, sans tomber sur des démonstrations inutiles, bien au contraire. In Victory enchaine sur un rythme un peu plus doux, avec en ligne de fond une bonne rythmique, assurée par une basse très solide et dynamique. Awaking The Chimaera relance la machine, avec un chant qui part dans des envolées très aigues et une rythmique très rapide, guitare et basse jouant à l’unisson. Avec un gros break au milieu du titre, nous faisant découvrir un chant grave sorti d’on ne sait où, suivi d’un bon solo dopé à la reverb. C’est le titre le plus hétéroclite de l’album. Ghost Pilot est le titre le plus théâtral. Il semble y avoir une myriade de guitares jouant ensemble, les nombreux effets utilisés donnent une profondeur particulière à Ghost Pilot, qui est véritablement prenant. Suomussalmi est un peu à part, par sa durée (9’09) et par sa composition. Très froid et pourtant si entrainant, l’intro avec la basse, la guitare et le chant clair met en condition immédiatement. Vous ne pouvez que prêter attention à ce qui va se passer par la suite et vous avez raison d’être sur vos gardes, le sang va couler. Un titre avec plusieurs breaks parfaitement exécutés, qui sont autant de bonnes surprises. Sans oublier les solos, avec les deux guitares qui se répondent. Tous les instruments, ainsi que la voix sont mis en avant à un moment du titre. Vous ne pourrez qu’être conquis par Suomussalmi. Pour vous remettre de toutes ces émotions, rien de tel qu’un bon coup de speed avec Blood God. Un titre qui va à 100 à l’heure ne laissant aucun temps mort. Titan calme un petit peu le jeu, avec une batterie qui claque et un chant très en avant, jusqu’au break qui intervient au milieu du titre avec un nouveau solo de guitare. The Elixir est également assez doux, même si chant repart dans les aigus par moment. Ce titre à une ambiance des plus brumeuses, comme si vous étiez dans le laboratoire d’un alchimiste ou l’antre d’un sorcier malfaisant. Prelude To Death clôture l’album sur un down-tempo, avec un effet fanger sur une des guitares, qui donne une résonnance particulièrement hypnotique aux notes. Titre surprenant, il vous fera glisser tranquillement vers la fin.

Lightbringer est un très bon album, qui pourrait bien convertir au Heavy plus d’un réfractaire. RAM est magistral dans son exécution.