Gorgoroth est de retour en cette fin d’année 2009. Ce n’était vraiment pas gagné d’avance, après ce que le groupe a vécu depuis la sortie de « Ad Majorem Satanas Gloriam » en 2007. Mais Infernus a tenu bon. Il a su pactiser avec de nouveaux musiciens et reprendre le chemin de la création. Il nous offre ainsi «Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt ». Un album de True Black Métal toujours aussi malsain et vicieux que les précédentes productions du groupe. Si vous prenez «Aneuthanasia », «Building a Man » ou « Human Sacrifice », la violence est bien présente. Soyez en assuré, vous serez cloué à votre siège en les écoutants. Vous aurez également droit à 2 compositions plus lancinantes («Prayer » et « Rebirth »). Quant à «New Breed », il alterne les passages plombés et les passages rapides. Ce morceau de 5’29 est une merveille. « Satan-Prometheus » est également très bon. J’adore les chœurs et le break au milieu. Avec «Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt », Gorgoroth a su varier les plaisirs. C’est d’ailleurs une très bonne nouvelle que de voir que le groupe, tout en gardant sa puissance et sa noirceur, a su mettre un peu de légèreté dans sa musique. Cela rend l’album plus accessible. Et ainsi les paroles impies pourront plus facilement se rependre sur notre monde. Le chant de Pest aidant en grande partie à cela, avec une voix vraiment particulière et rare : il arrive à conserver ce son éraillé et guttural tout en articulant. Vous comprendrez ainsi les paroles, chose assez rare dans le Black Métal pour être soulignée. Que les fans de True Black Métal ne prennent pas peur, Gorgoroth n’a pas changé pour autant. Leur style a simplement légèrement évolué pour une plus grande diversité tout en restant ancré dans le True Black. L’outro de 53 secondes clôture l’album comme il se doit.

«Quantos Possunt ad Satanitatem Trahunt » est une très bonne nouvelle pour les amoureux de Black Metal, l’un des plus grand groupe de True Black Norvégien est toujours vivant. Toujours aussi incisive et saignante, leur musique va pouvoir vous déchirer les oreilles comme des cotons tiges remplacés par des fils barbelés. Ça fait mal, mais que c’est bon.