HolyHell a un parcours assez atypique. Ce groupe formé par des musiciens de renom a débuté sa carrière par la scène, en 2005, avec l’enregistrement d’une simple démo en 2007. Et ce n’est que maintenant que sort leur premier album. Le groupe est formé par Maria Breon au chant, Joe Stump à la guitare, Francisco Palomo aux claviers, Jay Rigney à la basse et Rhino à la batterie. Le groupe a tourné notamment en première partie de Manowar dont le chanteur Joey DeMaio est également, producteur de l’album de HolyHell. Le talent d’HolyHell est palpable à chaque instant. Leur Heavy Métal est le résultat d’une parfaite osmose entre les musiciens, qui ont tous su mettre de côté leur ego et se mettre au service de la musique composée principalement par Francisco Palomo. Les textes écrits par Maria Breon et Joey DeMaio vous invitent dans leur monde. Vous y découvrirez la confrontation entre le bien et le mal. Le groupe s’est créé autour de ce concept et tout est fait pour vous faire vivre cet affrontement séculaire qui a inspiré tant d’artistes au travers des ages.

Musicalement, le groupe est tout simplement au sommet de son art. Cet album devait être attendu par bon nombre de fans qui ont déjà vu HolyHell sur scène. Pour les autres, ce sera une excellente surprise. Dès les premières notes de “Wings Of Light” vous serez captivé. Cette intro est bien péchue, à grand renfort de guitare, un peu à la manière de Symphony X. Puis le chant de Maria Breon arrive : un chant féminin magnifique. Même chose pour le titre “HollyWater” qui est très épique. Maria Breon ne cherche pas à avoir un chant lyrique, elle fait du Heavy, un point c’est tout. Et elle le fait très bien. Modulant sa voix sur plusieurs octaves, gardant un ton relativement médium, elle peut aller très haut, sans jamais forcer (Revelations, Angel Of Darkness). Ecoutez “The Fall”, une ballade très belle et intimiste, où la voix de Maria Breon est parfaitement exploitée une fois de plus. Et c’est cette facilité qui est impressionnante. Vous avez l’impression que tout se fait avec aisance, alors qu’il a fallu beaucoup de travail pour arriver à un résultat pareil. Les concerts sont en grande partie responsables de cette réussite.

Il en va de même pour tous les musiciens. Joe Strump est un virtuose de la guitare. Cet artiste connaît le manche de son instrument comme personne, les soli qu’il interprète vous donneront le vertige (Holly Water). Mais vous n’aurez pas de démonstration pompeuse, bien au contraire, tout est parfaitement calculé pour obtenir une atmosphère parfaite, pour vous tenir toujours en haleine.

Fancisco Palomo a d’ailleurs choisi de ne pas se mettre en avant non plus, bien que ses doigts voltigent sans difficulté sur les touches, il s’attache à ne pas noyer l’auditeur sous une avalanche de note. Il faut que les titres soient techniques mais pas imbuvables. “Eclipse” est un très bon exemple, vous pourrez apprécier le touché de Jay Rigney sur sa basse, vous aurez aussi un superbe solo de guitare de Joe Strump, où celui-ci est rejoint par Franscico Palomo sur la fin. Mais c’est le chant de Maria Breon sur le refrain qui donne toute son âme à cette chanson, avec en fond ce rythme asséné avec une régularité parfaite de Rhino. Franscisco Palomo s’est tout de même fait un petit plaisir avec le titre “Mephisto”, un titre instrumental très grandiloquent.

Cet album de HolyHell fait partie des albums de Heavy que vous devez connaître. C’est une pure merveille. Le groupe a façonné ses compositions pendant plusieurs années pour nous livre la quintessence de son art. C’est donc une véritable œuvre d’art que vous allez écouter grâce à HolyHell.