Deux ans après « Elephant reveries », leur remarqué premier album aux enivrantes sonorités indiennes, Antrabata, revient avec son trip-hop féerique et nous propose « Dark & Bright ». L’album est emmené par le chant à la fois envoûtant et profond de Femke Lavrijssen et contrairement à son titre plein d’opposition, je le trouve très homogène. C’est une ode à la vie et aux meilleures façons dans profiter. L’album débute d’ailleurs avec « Echoes », un titre bien dynamique avec une orchestration rythmée. Des morceaux plus intimistes comme « Towards The Dark », « Copy and paste », « We rise », « One Day After » invitent au voyage avec ces tonalités à la flûte traversière qui forment une sorte de leitmotiv à la musique d’Antrabata. Une forte pointe d’électro (« Dark & Bright », « Chameleon of Today », « Fight your dragon ») provoque à la fois le contraste avec l’ambiance générale et donne en même temps toute son originalité à l’album. Des notes orientalisantes apparaissent de temps à autre et envoûtent l’auditeur, l’enveloppant dans une atmosphère velouté et irréelle, lui faisant peu à peu quitter ses attaches matérielles. Une idée générale bien relayée par le dernier titre « Homesick », très romantique et évanescent. Car tel semble être le but de cet album : laisser loin derrière son quotidien et participer à un voyage à la fois à l’intérieur de soi et au-delà des contrées du rêve.