Avec Dysrieuses, le groupe Life’s Decay nous offre une nouvelle balade dans leurs rêves sombres.

La musique est très prenante et vous emmènera dans un état second. Vous aurez droit à 12 variations autour de leur mélange de rythmique répétitive et hypnotique, avec une mélodie remplie d’instruments à cordes, de guitare et de piano, avec la voix douce voix d’Alea qui est mise soit en retrait, soit en avant, en fonction de l’intensité qui veut être donnée au titre. La musique vous laisse dans un état second, entre torpeur et éveil, dès le premier titre ‘Etasthesie’. Cette même ambiance se retrouve sur ‘Viversie’. D’autres sont plus rapides, comme si vous vous veniez de vous réveiller en sursaut (Emerance, Iristhetique).

Mais la douceur est la principale composante de Life’s Decay. Toujours très orchestrées, les mélodies sont très riches, avec de nombreuses nappes de sons ajoutées aux instruments, notamment sur les rythmiques (Eabelia, Elystea). Avec ce son de piano, qui impose sa présence et vous obsède, même une fois la chanson achevée. Vous frissonnerez de plaisir avec le très fantomatique et dansant ‘Sulvisyan’. Et vous serez surpris d’entendre un harmonica sur ‘Evarestique’, avec un son tournant qui donne l’impression d’être perdu au milieu de nulle part.

Ambiance très légèrement plus électronique sur ‘Ambrause’, avec des vocalises évanescentes et des sonorités quelque peu orientales.

Atmosphère plus batcave avec ‘Etesse’ où la basse est prédominante. Vous retrouvez cela aussi sur ‘Exalyne’ qui a subi un traitement sonore rempli d’effets, avec un break particulièrement bien amené.

Son gothic old school avec ‘Inkerosa’ et son ancien son de batterie façon boite à rythme, clavier et saturation de guitares. Un bel hommage à cette époque.

Les textes sont très poétiques. Ils sont déclamés avec finesse et délicatesse par Alea, qui varie les tonalités en permanence. Le doublement de sa voix vous donne l’impression d’être entouré d’une myriade de créatures virevoltantes et vous caressant les oreilles à chaque passage.

L’artwork est une fois de plus très soigné, avec toujours ce travail en noir et blanc qui est la marque de fabrique du groupe.

Vous aurez avec Dysrieuses plus qu’un simple cd : une véritable œuvre d’art visuelle et sonore.